Nom : beaudoin. - Prénom(s) : malo. juste, malo. non, juste c'est pas un autre prénom. - Âge : à peine vingt ans. à peine le temps de commencer à découvrir la vie. trop jeune, beaucoup trop. - Date et lieu de naissance : dix-sept juin quatre-vingt-treize à trois-rivières (québec). - Nationalité : québécois, et l'accent qui va avec. - Situation sociale : classe moyenne, on dira. suffisante pour que les parents payent la vie londonienne et la vie québécoise. - Sexualité : tout ce qui va, et qui vient. pas de discrimination. bien qu'une légère préférence pour le sexe opposé subsiste. - Vie amoureuse : sans attaches. aucune. jamais. - Emploi, études : études abandonnées, vendeur chez forever 21.


Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? la raison qui t’a poussé à quitter le québec, c’est ton envie de voyager, et découvrir le monde. oui, tu aurais pu découvrir le monde partout ailleurs, pourtant quelque chose d’autre t’a poussé à partir à yellowsky. un quelque chose qui n’est pas des moindres. le jardin des délices. eden. petite fille, grand délices. tu l’as laissé, depuis plusieurs mois, t’approcher, baissant ta garde, persuadé que tu ne craignais rien, pourtant, elle t’a envahit. elle te hante. si bien que tu te vois bien finir tes jours à ses côtés. en tout bien tout honneur, tu ne te voyais pas partir sans avoir passé du temps à ses côtés.

Et votre particularité, c'est quoi ? ta particularité ? peut-on vraiment, réellement, sérieusement, appeler ça une particularité ? ton cas est bien compliqué. une particularité, on a de quoi en être fier. cette sorte de don, ce cadeau de la nature. toi, c’est un fardeau que tu portes sur tes épaules bien fragiles. tu le portes comme tu peux, et tu tombes bien souvent. difficile est la chute, plus difficile encore est le moment de se relever. merci papa, merci maman pour ce cadeau empoisonné. eux, en bien bonne santé, toi, en train de mourir à petit feu. ce n’est plus qu’une question d’heures, jours, semaines. mois, si tu es chanceux. même les médecins n’en savent rien, de toute façon. alors, ta particularité, si on peut appeler ça comme ça, c’est d’avoir décidé de vivre la vie telle qu’on te l’offre, telle que ta santé te le permet, telle que tes rêves te la dictent. la croquer à pleines dents, comme on dit. profiter, encore et encore. sans t’attacher. ou presque.

Comment vous définiriez-vous ? toi, malo beaudoin, quelques points essentiels suffiront à te découvrir : tu es quelqu’un de sensible, trop sensible. ; tu t’attaches vite au gens, et ça te joue des tours. ; tu es atteint, et ce depuis toujours de drépanocytose. ; tes capacités physiques sont donc très réduites, presque à néant. ; actuellement, tu es en stade terminal de ta maladie, sur le point de mourir. ; tu fais tout pour ne laisser personne s’approcher de toi au point de s’attacher à toi, de peur qu’ils souffrent quand tu mourras, et tant pis si tu es seul. ; la seule personne à ce jour ayant réussi tout de même à t’approcher est eden. ; alors tu passes pour un connard souvent, pourtant t’es un gentil gars, comme on n’en fait plus. ; tu vis ta vie pleinement, mais t’as pas fait de liste de choses à faire avant de mourir, c’est trop morbide. ; t’as arrêté tes études après ton diplôme au lycée, parce que toute façon, tu te dis que ça sert à rien de perdre ton temps dans les cours. ; t’es pas un de ces condamnés qui fait la tronche, au contraire, tu souris sans arrêt. ; personne, absolument personne n’est au courant de ta situation, excepté ta famille. ; tu vois un médecin très régulièrement à londres pour suivre ton évolution, plus par obligation qu’autre chose, parce que t’as pas vraiment envie qu’on te répète chaque fois que c’est pour bientôt.

Pseudo : freaky girl. sinon, c'est amélie pour les intimes, et soyons clairs, on va être amenés à être très intimes nous tous () alors appelez-moi directement amélie. - Identité : hermaphrodite. genre, comme les hippocampes. ah non, ils sont pas hermaphrodites eux, c'est vrai. bahhh, mon prénom en dit long t'façon, non ? WHO RUN THE WORLD ? GIRLS ! - Âge : fraîchement dix-huit ans, si, si. bon, plus si fraîchement que ça, vu que ça fait deux semaines, maaaais, quand même. j'commence à m'faire vieille :arrow: - Type de personnage : inventé baby. - Comment avez-vous découvert le forum ? sothidaaaaa. le petit singe aux multicomptes. si, vous savez, eden/shane/tobias/whoever, y en a trop. - Quelle sera votre fréquence de connexion ? urh. beaucoup trop présente malgré ma masse de cours à bosser. - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? accueillant. genre, j'aime trop les couleurs, c'est frais et tout, ça donne envie d'ramener son bouuuule. puis, j'aime le fait que tous les personnages soient originaux. J'AIME L'ORIGINALITÉ. (non, vous l'auriez pas remarqué, mon avatar est un mec qu'on prend pour une meuf à moustache, mais tout va bien).

« Ça a commencé par un mot dégoûtant qui veut rien dire du tout ! Un mot comme ‘métastases’. n'importe quoi ! Pourquoi pas mammouth tant qu'il y est ? De toute façon, les médecins, ils sont nuls ! ils disent des mots nuls ! Ils portent des pantalons nuls, et en plus ils font pleurer les mamans. »
Ton mot à toi, c’est drépanocytose. Personne ne sait ce que c’est. Une maladie du sang, en gros. En très gros, même. Héréditaire. Merci, les parents. Mais c’est pas de leur faute, tu le sais, tu ne leur en veux pas. Et t’es là, dix-neuf ans après, dans une chambre d’hôpital, cloué au lit depuis deux jours, un masque à oxygène sur le visage, un bras transfusé constamment. « Maman.. J’en ai marre.. » Tu souffles difficilement, après avoir relevé péniblement le masque de ton visage. « J’veux rentrer à la maison. » Ta mère te sourit, triste, et replace le masque sur ton visage. « Tu sais que c’est pas possible Malo, tu dois rester ici.. » Hors de question de te promettre que tu rentreras bientôt. Chez les Beaudoin, on a fini de promettre des choses impossibles. Dix-neuf ans que l’espoir ne tient qu’à un fil. Dix-neuf ans que ta vie peut basculer du jour au lendemain. Et encore plus depuis  hier. Depuis qu’un médecin est venu vous parler à toi et tes parents, l’air grave, annonçant que le dernier espoir d’une guérison totale était une greffe de moelle osseuse, que le reste ne servait désormais qu’à stabiliser ton état. Stade terminal. Depuis, tu n’espères même plus. Tu veux juste qu’on te foute la paix. Qu’on te laisse tranquille, vraiment, et qu’on te laisse mourir. Ils s’acharnent avec leur oxygène et leur sang, mais t’en veux plus toi, de tout ça. T’en veux plus, c’est fini. « Maman, va chercher papa, j’dois vous parler. » Tu cogites depuis hier, ta décision est toute faite, personne ne te fera revenir dessus. Elle revient, les larmes aux yeux, la main dans celle de ton père, ton père dont on peut lire l’appréhension dans ses yeux. Tu t’es débarrassé du masque à oxygène, assis dans ton lit. Tu prends une grande inspiration. « Je veux qu’on arrête tous les traitements. » Ta mère s’effondre sous tes yeux. « Malo, attends, dis pas ça, y a des espoirs encore.. » « Laisse-moi finir papa. Y a plus d’espoirs, on le sait tous. Personne n’est compatible avec moi, et j’veux pas finir ma vie dans un hosto, j’veux vivre le peu de temps qu’il me reste.. » Il acquiesce. tu ne leur laisses pas tellement le choix.


« Tu sais Malo, y a cette soirée bientôt.. C’est un peu ringard mais.. J’me dis que si ça se trouve c’est cool.. Ça te dirait qu’on y aille ensemble ? » Tu regardes Karine dans les yeux. Elle est belle. Elle t’a toujours fait craquer. Depuis que t’es tout petit. Son petit sourire en coin, ses yeux verts qui brillent, ses cheveux qui volent. Toujours. T’as rêvé d’un moment comme ça pendant longtemps, tellement longtemps. Pourtant. Pourtant, tu te vois obligé de faire le total contraire de ce que tu voudrais. « Non. » Tu fuies son regard d’un coup, mal à l’aise. Tu veux jouer le con sans sentiments. T’as du mal, tu te forces un peu. Beaucoup. « Non ? C’est tout ce que tu trouves à me dire ? J’suis pas assez bien pour Mr Beaudoin, c’est ça ? » Non, c’est pas ça, putain, c’est pas ça. « C’est exactement ça. » Résultat des courses : une gifle et un pincement au cœur. Tu brises son cœur, et le tien par la même occasion. Abruti. Seulement, tu savais comment ça se finirait, vous alliez vous enticher l’un de l’autre, sortiriez ensemble, fileriez un parfait amour, que du bonheur, jusqu’à ce que tu meurs et qu’elle ne s’en remette jamais. Hors de question. Autant faire en sorte qu’elle te déteste tiens, au moins, elle ne sera pas triste à ta mort. Ainsi, tu es et restes seul. Aucun ami, des potes seulement, et vite fait. Même en tant que potes, tu refuses que le monde s’attache à toi. Seul au monde, malo.