Nom : Romanova, oui, oui, vous pouvez rire, comme la famille Romanov, mais pas la dernière famille Tsarine, celle d’Anastasia. Enfin peut être. Qui sait. Vous pensez ? En tout cas je suis bien loin d’avoir trouvé mon Dimitri. - Prénom(s) : Varya-Nickolaïevna. Appelez moi Lana, le reste c'est un peu long. - Âge : 20 ans - Date et lieu de naissance : 05/10/1992, Novgorod, Russie- Nationalité : Russe- Situation sociale : Moyenne - Sexualité : Hétérosexuelle - Vie amoureuse : Célibataire, mais tout est extrêmement compliqué. Atrocement compliqué. - Emploi, études : Peintre sur son temps libre - travaille dans la galerie de Marla Wilshire



Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? La question commence à être réchauffée. J’ai l’impression que c’est la millième fois qu’on me la pose. Ou peut être seulement la troisième. Mais lorsqu’on se répète on commence à perdre le décompte. Il suffit que deux habitants mettent le feu à sa maison, qu’elle perde tous ses enregistrements et voilà qu’on reçoit un coup de téléphone vous demandant de venir réenregistrer votre candidature parce qu’elle a été perdue. Plus d’un an après votre arrivée à Yellowsky. Je pourrais faire un scandale... Ou si je les attrape ses deux là... Si j’osais.Mais soit. C’est une longue histoire. Que je vous raconterais plus tard, peut être, si je retrouve les mots, si je sèche mes larmes, si ma gorge se dénoue. Quoiqu’il en soit il existait un deux. Un deux qui devint trois au contact d’un tiers splendide. Splendide et tordu. Tordu qui fini par détruire le duo. Faisant du deux un un, seul et perdu. C’est pour retrouver ce tiers splendide et tordu, et rendre justice qui n’avait pas été faite. Mais c’était il y a un an. Les choses ont changée. C’est bête de vous redire ces choses là. Ca ne veut plus rien dire. Maintenant j’y suis, ma vie est ici, elle n’est plus là bas, alors j’essaye de m’y faire, de tout remettre en ordre.


Et votre particularité, c'est quoi ? J’aurais envie de faire comme un grand nombre d’habitant de Yellowsky, particulièrement prétentieux et qui pense être le centre du monde. Puisqu’ils sont là pour être justement le centre du monde et brillé parmi les plus belles étoiles, ils s’attendent à recevoir un minimum d’attention. J’entend bien que votre maison à brûler très chère madame. Mais en un an, vous auriez pu me remarquer, et répondre vous même à cette question. Parce que je ne suis pas prétentieuse. Peut être un peu arrogante parfois, fierté russe oblige, mais de là à vous exposer mille fois toutes mes qualités noires sur blancs.. Mais puisque vous le demandez si gentiment... Je me laisse convaincre. Je sais peindre. Comme personne. Je reproduit aussi bien des tableaux de maître que je peins mes propres toiles. C’est d’ailleurs la seule manière que j’ai de m’exprimer le plus clairement possible. Mon pinceau exprime la pureté que ma bouche ne saurait dire. Il paraît que je suis brillante. Je lis énormément depuis que je suis toute petite, et est toujours été première de ma classe au lycée. Ici c’est courant les gens brillant, qui ont des capacités. J’ai la soif d’apprendre, aucun moyen, aucun diplôme, je n’en aurais probablement jamais, parce que la vie en aura voulu autrement, et je me débrouillerais très bien autrement. La détermination Russe. Vous connaissez ?

Comment vous définiriez-vous ? Imaginez une vague. Une vague de rire. Qui s’en va et qui revient. Bruyante, tonitruante, puis plante, invisible, ailleurs, autre part, pour longtemps. Imaginez un spectre , translucide et fade, qui s’accroche à cette vague bruyante dès qu’elle arrive, qui ne veut pas la laisser se briser, parce qu’elle ne sait pas quand elle reviendra. Translucide et immatériel, perdu entre passé et présent, resté accroché quelque part à la frontière russe, amarré à une flaque de sang, dans un vieux cauchemar, dans un amour malsain, dans une haine trop faible. Des joues qui se rougissent de temps en temps sous le coup de la timidité, un sourire qui s’ouvre enfin quand elle parvient à sortir à aller vers l’extérieur, à fermer les yeux, et à oublier. Elle tend la main, le coeur au creux de la paume, palpitant, les yeux rivé sur ses amis, fidèle et sincère, aimable et aimante, agréable et tendre. Elle saute. Tangue, se balance, et tergiverse. Elle hésite, prend la tangente. Elle tâtonne, tambourine du pied, s'ennuie. Le monde ne va pas assez vite, le monde est trop calme, trop doux autours d’elle. Trop doux par rapport à avant. Elle s’écorche, cherche le vide, l’adrénaline. Elle saute. Elle cherche l’ivresse, la saveur, la vitesse, la limite, la vie. Elle cherche la vague, le rire, elle veut s’accrocher, en finir avec cette morosité. Passer enfin la frontière. Revenir tout à fait.

Novgorod, 30 Aout 2003

Tu en connais beaucoup des petites filles habiles de ces dix doigts, douée pour délier les langues, intelligente, et charmeuse. Dis maman ! Tu en connais beaucoup ?

La mère hocha négativement de la tête continuant la confection acharné de ses ombrelles qu’elle fabriquait pour ces petites filles. La canicules s’éternisaient cet été là, et puisque Lana ne craignait ni le chaud, ni la sueur, et bravait toutes les conditions pour aller se jeter dans les fourrer elle brisait sans cesse les ombrelles et chapeau chargé de la protéger du soleil frappeur et sévère. Nina jouait un peu plus loin, pétillante et plus franche, à la recherche de tout le contact social qu’elle pouvait trouver dans les environs du village. Lana apeuré jouait dans son esprit, les doigts dans ses gouaches, les yeux dans ses livres, les bras dans les branchages, les pieds dans l’eau. Et c’était toujours comme ça. Depuis un éternité. Depuis leur naissance finalement. Elles ne parvenaient pas à s’entendre. Nina faisait semblant de ne pas comprendre lorsque Lana parlait, et Lana se sentait incapable d’aller avec autant d’aisance vers les autres. Nina était humble et lumineuse. Enfin comme une enfant de dix ans pouvait l’être. Alors que déjà brillait chez Lana les prémices d’une fierté à toute épreuve. Nina semblait toujours faire un pas en arrière lorsque Lana approchait. Lana le sentait, s’interrogeait, rougissait, s’arrêtait, se brisait, rentrait dans son monde, dans ses connaissances, retournait de là ou elle venait. Cet été là, elle faisait comme d’habitude. Les roseaux, la nature, l’eau. Lana avait attraper l’ombrelle que sa mère avait à moitié finit et avait entreprit d’aller espionner Nina et ses amis dans les roseaux, et peut être de lui faire un tableau. Pour lui faire plaisir. Pour une fois. Un tableau à l’aquarelle parce que la peinture à l’huile suintait sous la chaleur et qu’elle ne savait pas encore très bien s’en servir autrement que de manière expérimentale et avec ces doigts. Elle rejoignit rapidement la forêt dans les alentours de Novgorod ou elle savait que Nina allait souvent, surtout pour se cacher du soleil en ces jours d’été trop chaud. Elle avait trouver une ficelle pour s’accrocher son carnet et sa petite boite de peinture à l’eau dans le dos, et avait entreprit de grimper à un arbre lorsqu’elle était arrivée près du groupe d’ami qui jouait à coté. Elle s’installa sur une branche à mis hauteur, caché derrière le feuillage, là ou elle ne serait pas vu, et ou elle pourrait tout voir. Elle attrapa son carnet dans son dos, et commença à griffonner le visage de sa soeur, qu’elle connaissait trait pour trait pour avoir le même. Assise à dessiner sur sa branche elle ne vit pas le temps passé, elle en oublia même qu’elle était assise sur une branche, ainsi bêtement lorsque Nina se leva pour rentrée parce que la nuit était entrain de ce coucha, Lana mima bêtement sa soeur jumelle et appuya son pied dans le vide. Elle lâcha le carnet qui tomba par terre et essaya tant bien que mal de se rattraper sur les branche précédente, mais ça ne fit que ralentir sa chute. Elle atterrie aux pieds de sa soeur, sous son regard horrifié alors que la jambe de sa jumelle se retournait sous elle. Terrorisé d’avoir été découverte par Nina et tout ces amis, Lana ne hurla pas, ne pleura pas, et n’émit aucun son de douleur, regardant dans le vague, prononçant un vague «Cadeau» En montrant le carnet désormais salit contre le sol qui dévoilait une jolie aquarelle du groupe d’ami. Allez savoir... Mais les deux mois de plâtre qui suivirent l’incident rapprochèrent les deux soeurs comme jamais. Peut être parce qu’il s’était passé quelque chose à travers le portrait. Que pour la première fois elles avaient su reconnaître leurs ressemblances plutôt que leurs différences. Quoiqu’il en soit elles avaient commencé à passé du temps ensemble. Lana peignait Nina. Trait par trait, elle découvrait sa soeur. Nina faisait la conversation, riait, bougeait, faisait tout raté, et Lana recommençait de bon coeur. Les esquisses, les aquarelles, les peintures à l’huile, elles grandissaient, et apprenaient à se connaître à travers ce lien si particulier, ses poses si longue et si courte. Elles étaient leur reflet dans le miroir sur la toile, si différente en réalité, mais avec une touche de peinture, elles étaient enfin réunit, parfaitement identique, parfaitement unie, jusqu’à l’infini, par delà la mort, pour l’éternité.

Moscou, 2004,

La petite famille avait du quitter Novgorod. Il y avait eu des licenciements. L’usine avait fermé. Papa Romanov avait vite retrouvé du boulot, mais il avait fallu emménager à Moscou. Il fallait tout quitter et tout recommencer. Dans plus grand, pour plus cher. Enfin, ce n’était pas trop leurs affaires. Lana et Nina n’avaient pas trop de soucis à ce faire, continuait leurs affaires de jumelle, et grandissaient mains dans la main, côte à côte, ne cessant de prendre des chemins différent pour mieux se retrouver en bout de route. Lana excellait en cours. Nina un peut moins. Il fallait dire que rapidement, Nina c’était mise à avoir d’autre priorité. Un beau brun à la peau diaphane avait fait l’entrée dans sa vie, et était venu brisé doucement mais surement, sans vraiment prévenir, le duo qu’elles formaient. Bien sûr c’était naturel. Lorsque Lana était la plus brillante, Nina était la plus à l’aise en société, la plus sociable, la plus joviale. Et lui était... Un prodige disait-on. Lana ne savait pas résister. Ni à son visage d’ange, ni au faite de le teste. Elle voulait voir si vraiment il était aussi fort qu’on l’entendait, ce fils de grande famille, ce fils prodige qui ferait des miracles.

Moscou, 2009,

Lana faisait danser les pinceaux sur sa toile pendant que la musique emplissait la pièce et que Demyan faisait danser Nina qui courait aussi bien sur le parquait que sur la toile. Lana peignait les lèvres pincées, le coeur battant, serré, plissé. C’était tellement bête. Un sentiment minuscule qui était venu se glisser impunément comme une peste et dont elle n’arrivait pas à se débarrasser. Un sentiment dont elle ne pouvait rien dire, qu’elle ne pouvait que taire. Demyan s’étirait sur la toile en un vague trait noir qu’elle ne parvenait même plus à dessiner sans réellement se trahir. Si Nina s’en rendait compte tout serait finit, elle ne lui pardonnerait probablement jamais. Comment pouvait-elle seulement avoir osé. Posé ne serait-ce qu’un regard sur lui de la sorte ? Ressentir qu’un seul battement de coeur de travers envers lui ? Il n’était pas sien. Il ne le serait jamais. Elle le savait. Elle sourit, continuait de peindre, fermant les yeux. Elle avait mémorisé la toile, mémorisé la scène. Elle les connaissait par coeur. Pour trop les avoir observer. Pour avoir sentit cette peine grandissante au fond de son ventre s’épanouir lorsqu’elle voyait sa soeur s’épanouir au creux du cou de Demyan.

Moscou, 11 Novembre 2011

Le monde s’effondre à l’infini. Le sang coule, sans s’arrêter. Sur le sol, il est partout, sur les draps. Probablement plus assez dans son corps. Des images qui ne s’en vont pas, qui hurlent dans sa mémoire, qui déchirent son âme de part en part. Et lui. L’être candide. L’enfant prodige. Le meurtrier. Le destructeur. L’assassin. Les médecins s’agitent, Lana demeurent immobiles, incapable d’hurler, incapable de pleurer ou de faire quoique ce soit. La peur, le désespoir, la haine, tout viendrait, affluera quand tout sera fait. Lorsque les dés seront jeté. Lorsque la demi heure sera passé. Lorsque le coeur n’aura toujours pas repris son rythme régulier. N’aura pas repris de rythme tout court. Alors elle s’effondrera. Finit la vie plate et tranquille, les palettes chatoyantes de couleur, ou le seule problème de sa vie sera d’être folle amoureuse du petit ami de sa soeur. Maintenant elle pourra dire qu’elle est stupidement amoureuse du meurtrier de sa soeur, de sa vie, et qu’elle en meurt.

Londres, 2012

Une nuit d’ombre elle a tout pris. Tout ce qu’elle pouvait trouver. Tout ce qui semblait avoir de la valeur. Et elle a mis les voiles. Tout avait été étouffé ici. Sa voix, son chagrin, la mort de Nina, la culpabilité de Demyan, même sa disparition semblait normale. Elle s’effaçait, s’effondrait, sans but, sans personne, sans elle. Elle avait finit par retrouver sa trace. A Londres. Le lâche. Elle avait tout pris. Et elle s’était enfuit. Elle avait pris le premier avion, n’avait même pas dit au revoir. Il fallait qu’elle le retrouve. Qu’elle le détruise. Pour tout le mal qu’il lui avait fait. Pour avoir anéantit Nina. Sans espoir de retour. Peut importe ce qu’il en découlerait. C’était son seul espoir de salut. La seule chose qui lui permettait de se lever le matin. Savoir que demain, il souffrirait. Autant qu’elle. Sinon plus.

Since Then

On s’arrête en chemin, on fait des rencontre. L’imprévu nous prend et nous traverse. Nous transperce. L’espace d’un instant on s’est perdu, aveuglé par la perte, la haine, la douleur, la terreur. Et il vient nous sauver. Pas notre bourreau. Pas celui qui nous a détruit, qui nous pétrifiera à tout jamais. L’autre. Celui qui avec ces mots fait danser les coeurs comme on sait le faire avec un pinceau. Erwan. Nul doute que Lana l’aura rencontré pile au bon moment, et qu’un instant, il lui aura fait touché du doigt la vie, le rire, l’amour, tel que cela pourrait être, tel que cela devrait être. S’il n’y avait pas tout ça. S’il n’y avait pas Nina, ni son sang qui coule encore dans sa tête, sous ses draps, le soir quand elle s’endors. S’il n’y avait pas Demyan, toujours là dans un coin, présent, toujours, pour ruiner toute tentative, pour briser toute espoir, pour la replonger dans se désespoir, cet envie, cet amour sourd. Il avait fallu qu’il la détruise à nouveau. Qu’il le détruise lui par son intermédiaire. Elle et son incapacité à lui offrir tout ce qu’il souhaiterait.
Et puis il y avait Anthéa, la folâtre, la douce illuminé, la charmante, la sublime. Lana n’avait jamais vécu seule. Toujours accompagnée de Nina, de son éternel double, elle n’avait jamais vraiment eu besoin d’une amie, d’une meilleure amie. Sans Nina, elle était seule, réduite à néant, incapable d’adresser la parole à quiconque. Et Anthéa était arrivé. Capable de la comprendre, de l’apprécier, de l’aimer, de l’aider. Son pendant, son reflet dans le miroir, sa meilleure amie. Oh il ne faut pas que le sujet dérive trop sur Erwan ou Demyan, mais se sont des Tabou bien mérité pour une si belle amitié.
Marla, celle qui a repêché Lana dans le ruisseau. Qui la trouvé entrain de peindre. Qui a aimé une de ses toiles et la prise pour sa galerie, et la ensuite invité à gérer l’endroit, pendant qu’elle continuerait son job de mannequin. Marla la timide et la magnifique, la flamboyante.
Et Primrosae. On ne pouvait pas savoir si c’était la meilleure ou la pire. Elle osait être SA meilleure amie. Le comprendre l’aimer, le défendre. Elle a osé se placer entre elle et lui, jouer avec sa tête. Lui expliquer, par a+b qu’il n’était pas responsable. Savait-elle en disant cela ce qu’elle faisait ? Savait-elle qu’en apaisant ne serait que légèrement la haine qui rongeait son coeur pour lui elle permettait à l’amour d’y faire son nie, et que si on autorisait l’amour à revenir alors la haine se retournerait contre elle.

Et après ça on se dit que là tout de suite, le plus simple, ça serait tout de même d’en finir rapidement, de prendre une corde et de se pendre, et d’aller retrouver sa soeur. Mais si vous pensez ça... C’est que vous ne connaissez pas le charme des drama Russe.

Pseudo : Twisted - Identité : Beaucoup de têtes - Âge : ici - Type de personnage : Le merveilleux scénario de Demy chou- Comment avez-vous découvert le forum ?Arf (a)- Quelle sera votre fréquence de connexion ? Autant que mes autres mois - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? C'est plus à chaud depuis longtemps mais il est ouuuf