Nom : Pietersen - Prénom(s) : Niels Lionel- Âge : 52 ans - Date et lieu de naissance : 15 Octobre 1960 à Amsterdam- Nationalité : Néerlandais à 100%- Situation sociale : Très aisé - Sexualité : hétérosexuel - Vie amoureuse : Veuf et pas prêt à repartir sur une autre relation - Emploi, études : PDG d'une grande entreprise et conseiller de la reine Béatrix à ses heures perdues.



Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Pourquoi devrais-je remplir ce questionnaire ? C'est vrai, je suis trop important et connu pour qu'on puisse me prendre pour un fou furieux prêt à faire du quartier un foutoir gigantesque , comme si j'étais capable de provoquer un attentat ou autre. Et d'ailleurs, cette Madame, pour qui se prend-elle pour m'interroger à la lumière d'une bougie alors qu'il fait 5 degrès dehors ? Je commence à me demander si ce quartier est si reconnu que ça... " Il y a une raison derrière cette soudaine décision. Je n'aurais pas quitté mon pays pour une simple affaire qui aurait pu se régler là bas. Non, tout à commencé par une lettre. Une lettre qui, sans que je m'y attende, m'aura chamboulé plus que nécessaire. Autant vous avouez que la personne qui a écrit cette lettre a changé certaines perceptions qui ont brouillés ma vision ces longues dernières années. Je viens me racheter et reprendre un rôle que je n'aurais jamais du quitter : celui de père. Pour reconstruire ne serait-ce qu'un semblant de relation avec une de mes filles, et peut être celle qui ne pourra pas me pardonner, Lisbeth. Toutefois, je n'aime pas recevoir ce genre de missives. "

Et votre particularité, c'est quoi ? C'est certain, cette Madame n'est pas au courant de ce qui se trame au Pays-Bas. Si elle le savait, elle ne serait pas en train de me regarder avec ce sourire énigmatique et ses yeux de lynx. " Je suis, et le resterais surement un bon moment encore, PDG d'une grande entreprise. Cette entreprise m'aura apporté la gloire, l'argent et tout ce que l'on peut espérer d'un métier comme celui-là. Mon appât du gain est assez fort, je le reconnais. Mais ne dit-on pas que nous sommes tous des pions en ce qui concerne l'argent ? Moi, qui est toujours vécu dans le luxe et l'abondance, vous pouvez me considérer comme une sorte de Picsou humain, simplement par le caractère. En plus d'être PDG, je suis aussi conseiller de la reine Beatrix, et depuis peu, de ses descendants. Autant vous dire que ma renommée au Pays-Bas est des plus grandes et la famille Pietersen est reconnu et apprécié de tous. Du moins, c'est ce qu'il paraît. Je suis plutôt intelligent et ne me laisse pas faire. Je parle de nombreuses langues mais les citer ne serait pas des plus importants. Disons seulement que l'anglais, le français et l'italien sont les langues que je pratique le plus. "
Comment vous définiriez-vous ? Ses questions auront-elles bientôt une fin ? Cette Madame me fait froid dans le dos et je n'aime pas toutes ces questions. Elle entre sans problèmes dans l'intimité des gens et je n'apprécie pas ça. " Je ne vois pas trop ce que je pourrais vous dire là dessus. Je suis un bourreau de travail, je m'investis à 100 % dans ce que j'entreprends dans mon travail, oubliant simplement le reste. Peut être est-ce cela qui m'aura fait perdre ce que j'aurais du chérir plus que l'argent. Depuis la mort de ma chère épouse Alice, je n'ai jamais retouché une femme. Elle est restée la seule et l'unique et je lui suis fidèle jusqu'au jour où je rendrais mon dernier souffle. Et vu mon âge, je ne m'intéresses plus vraiment au plaisir de la chair. Je suis aussi proche de mes soeurs cadettes, Helena et Ruthie, j'étais d'ailleurs très protecteur. Même si nos relations ne sont pas non plus très bonnes, Helena est celle dont j'ai demandée l'aide et je l'apprécie énormément pour ce qu'elle a fait. Depuis peu, je suis devenu grand-père et je leur donne tout l'amour que je n'ai pu donner à mes filles. Je peux paraître sévère et égoïste par moment. Mais quand on vit le genre de vie que je vis, je pense qu'on créait des murs autour de nous pour ne pas perdre ce qu'on a mit tant de temps à avoir. Non ? "

15 Octobre 1960 :

L'orage grondait au dessus d'eux tandis que le femme tentait d'accoucher. Ses cris donnaient la nausée à son mari qui ne sentait plus sa main sous la poigne de fer de sa femme. Tout cela durait depuis trop longtemps et il essayait tant bien que mal d'essuyer la sueur qui perlait sur son front. Quand soudain, un autre cri avait surgit. Bien différent de celui de sa femme et il sentait alors la poigne se desserrer de son poing. Il levait les yeux vers l'infirmière qui lui tendait un bébé, le sien. Son fils. Un sourire apparait sur son visage et il s'approchait de sa femme. "Regarde. C'est notre enfant. Notre fils. " Souriant comme un pape, il donnait son fils à sa femme, tendrement et celle-ci le posait contre sa poitrine, les larmes dévalant ses joues. Elle le regardait dormir contre elle, tout en caressant son visage doucement. "Qu'il est beau. Mon fils. Niels Lionel Pietersen. Tu feras de grandes choses, j'en suis certaine. " Sur ses paroles, elle reposait sa tête sur l'oreiller pour sourire à son mari. Une nouvelle vie commençait avec la naissance du premier enfant des Pietersen, non loin d'être le dernier.

1973 (13 ans) :

" Niels ! Occupe toi de tes soeurs veux-tu ? " Penché sur son devoir de physique-chimie, Niels soupire. Il aime ses soeurs, ce n'est pas ça. Ses parents lui ont toujours donné la charge, du plus loin qu'il se souvienne, de les garder, de leur prodiguer ceux qu'ils ne leurs prodiguaient pas. Il est sur un devoir spécial en ce moment même et, posant ses lunettes sur la table, il soupire de mécontentement. " Comme vous voudrez mère ! " Il se dirige vers l'endroit où ses deux soeurs cadettes se trouvent, réajustant sa chemise. S'apercevant soudain que quelque chose cloche, il voit alors une de ses soeurs, Helena, sur la pointe des pieds et cherchant à attraper un livre. Ses pieds glissent de la chaise et il a juste le temps de l'attraper au vol avant que celle-ci se fracasse le crane sur l'étagère. Replaçant quelques mèches de cheveux bruns loin de son visage, il fait des yeux noirs à sa soeur. " Mais qu'est ce qui pouvait bien te passer par la tête ?! Tu ne pouvais pas demander à quelqu'un ? Tu aurais pu te rompre le cou si je n'avais pas été là ! Beetje dom! " La jeune fille ne répond pas, la tête baissée et enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt. Il soupire et pose une main affectueuse sur son épaule. " Ce qui compte, c'est que tu n'ai rien. Où est Ruthie ? " Il se décale pour la voir assise à table, posée devant un livre de coloriage. Il pousse légèrement Helena et attrape le livre qu'elle souhaitait tant lire. Il lui tend et elle part s'asseoir à côté de sa soeur, le nez plongé dans son livre. Croisant les bras, il s'adosse contre la bibliothèque et les regarde. Il a envie de retourner à son devoir mais il sait qu'il ne peut les lâcher du regard une seconde. Alors il prend son mal en patience, tout en prenant un livre sur la hiérarchie royale du Pays-Bas, depuis des siècles. Il s'installe confortablement à la table et un silence de plomb s'installe, dérangé par le bruissement des feuilles qu'ils tournent.

1978 (18 ans) :

" Toutes mes félicitations, Niels ! Tu as bien mérité ce diplôme. Je suis fier de toi mon fils. " Sur ses mots, il tapote l'épaule de Niels gentiment et se détourne pour laisser la place à la mère. Ses études prenait fin, il est prêt à partir pour l'université où il va enfin pouvoir vivre comme il le veut, et gagner sa vie. Son propre argent. Il serre briévement sa mère dans ses bras, un sourire sur les lèvres. Ses deux soeurs arrivent enfin, lui souriant timidement et le serrant à tour de rôles. Il va bientôt partir et elles le savent tout autant que lui. Au fond, il se sent responsable des deux jeunes femmes et les laisser seules ici sans lui le rendait parfois un peu pensif. Mais la découverte de ce qui l'attendait et surtout ce qu'il allait enfin pouvoir faire. Il est devant la porte et c'est ainsi que son père l'aide à porter sa valise jusqu'à leur limousine où il s'installe confortablement. Il baisse la fenêtre de la voiture et passe la main à l'extérieur pour un dernier et vague geste de la main. Son avenir l'attend, enfin.

1981 (21 ans) :

Niels, assis dans son bureau de chef de secteur, affichait un sourire des plus radieux quand son supérieur entre enfin dans la pièce. " Ah Monsieur Pietersen ! Un vrai génie ! Vous vous sentez à votre aise ici ? Je l'espère en tout cas ! Comme vous avez pu le constater, ce département est a votre charge. Vous avez gravi les échelons un à un et vous voilà déjà si haut ! " Il acquiesce face aux phrases de l'homme, tout en pensant que dans quelques mois, il serait déjà surement à sa place, calculant mentalement ce qu'il pourrait gagner. Il prend le dossier que l'homme lui tend et, continuant son monologue, il lui propose de lui faire visiter plus amplement les locaux, ce qu'il accepte. Marchant à un pas régulier derrière lui, il ne prête guère attention à ce que l'autre lui dit, regardant autour de lui et analysant chaque personne, retenant leur visage et leur place. Après tout, s'il dirige cet endroit, les gens qui sont sous ses ordres se doivent de voir à qui ils ont affaire, non ? Il manque de rentrer dans l'homme devant lui car celui-ci s'est arrêté devant une jeune femme. Il lance un regard noir à la nuque de l'homme et écoute ce qu'il à a dire, son regard virevoltant partout. " Voici Mlle Maxwells. Elle est en stage pour ses prochains mois et elle sera à votre service aussi. J'espère qu'elle pourra apprendre grâce à vous mais je n'en doute pas une seconde. " Niels tourne la tête vers la jeune femme et il ne peut empêcher ses yeux de s'agrandir légèrement, ainsi que son cœur de rater un battement. Il n'a jamais vu, d'aussi loin puisse t'il se rappeler, une femme aussi belle. Des cheveux bruns ondulés, retenus sous une pince et remontés d'une manière très esthétique. Des yeux marrons qui lui rappellent une fontaine de chocolat, comme des yeux de biches. Et son sourire. Divin, ceux qu'on ne peut jamais oublier. Il sourit à la jeune femme, oubliant un instant avec qui il se trouve, tendant la main vers elle. " Enchanté Mlle Maxwells, je suis ravi de faire votre connaissance. Je m'appelle Niels Pietersen. J'aurai le plaisir de vous avoir à mes côtés, me semble-t'il ? " Elle passe une mèche de cheveux derrière son oreille, serre maladroitement sa main et une voix douce vient accorder le portrait de la jeune femme. " Enchantée Mr Pietersen. Je m'appelle Alice Maxwells et je suis tout autant ravie de passer mes journées en votre compagnie. " Son sourire rend presque Niels dingue et il se détache légèrement d'elle. Décidément, les choses prennent un tournant des plus plaisants.

1985 :

Assis devant la chambre d'hôpital, les deux mains croisés sous son menton, Niels attend. Son premier héritier va enfin voir le jour et il a du mal à cacher son anxiété. Alice et lui avaient choisis de ne pas connaître le sexe de l'enfant, avant sa naissance et Niels espére par dessus tout que ce soit un garçon, un beau garçon qui pourra reprendre la suite de l'entreprise. Son téléphone vibre dans sa poche et il s'en empare directement. Le nom le plus important qui pouvait s'afficher à cet instant-là apparaît et Niels ne peut que décrocher. S'en suivit une longue conversation où il a du faire parvenir son soutien sur la cause des augmentations des taxes à la reine. Si longue que quand son enfant est enfin né, il n'était pas dans la salle. Raccrochant et retournant dans la salle, il voit les infirmiers qui semblent l'attendre. Le sourire sur leurs visages lui confirme qu'il est enfin père. Ses pas le dirigent vers la salle d'accouchement où il voit son Alice, tenant un bébé serrée contre elle. Le sourire de sa femme lui en donne un beaucoup plus grand et il prend délicatement le bébé contre lui. " Qu'il est beau. C'est un garçon n'est ce pas ? " Sa femme ne perd pas son sourire et lui indique le bracelet au poignet du bébé. Il est écrit : Victoria Aimy Pietersen. Une fille alors. Il passe sa main sur le front du bébé. Il a tout le temps pour avoir un fils encore. Cette petite n'est que le début. Il l'embrasse et la redonne à sa mère, celle-ci s'assoupissant rapidement. Être père, encore une chose à laquelle il n'avait au départ pas été prêt. La soeur d'Alice a été la première a être arrivée après la naissance de Victoria. Quand à sa famille, ils sont depuis longtemps couchés. La petite découvrira le reste de son monde le lendemain. Demain est un autre jour et Niels sent le poids de cette phrase, soudainement.

1989 :

Tenant Victoria sur ses genoux, Niels se sent presque plus stressé que la première fois. Sa femme accouche, dans le même hôpital, et il attend dans la même salle. Seule différence notable, la fillette brune qui se dandine sur ses genoux. Elle ne sait pas vraiment ce qui arrive et pourquoi Alice s'était mise à crier au beau milieu du repas. Elle jette des regards vers son père, tentant de trouver des réponses mais celui-ci semble trop crisper pour pouvoir réellement penser à quelque chose de juste. Il fait grand soleil dehors et la chaleur de la fin du printemps se fait ressentir dans la petite salle d'attente où Victoria est assise par terre, jouant avec les jouets mis à disposition. Niels a le regard bloqué sur la porte d'où l'infirmier sortira à tout moment. Avec son nouvel enfant. Toujours dans l'ignorance, au contraire de sa femme qui l'avait appris par mégarde, il ne sait pas à quoi s'attendre. Une autre fille ou un beau et premier garçon ? Un fils serait la plus belle des récompenses après tout le travail qu'il a fait. La porte s'ouvre soudainement et, comme assis sur un ressort, il se relève, s'approchant de l'infirmier. " Félicitations monsieur ! C'est une très jolie petite fille de... " Il ne laisse pas le temps à l'homme de terminer sa phrase qu'il attrape Victoria et l'emmène jusqu'à la chambre où Alice et sa seconde fille dorment paisiblement. Alice s'est évanouie sous le coup dur de l'accouchement et c'est donc à Niels de donner les prénoms choisis pour la petite. Voilà ce que le jeune infirmier voulait lui dire avant. Mais dans sa précipitation, il n'a pas écouté. Il s'approche des sages femmes et répète les noms qu'Alice et lui avaient choisis, s'il s'agissait d'une fille. " Elle s'appelle Lisbeth. Lisbeth Rose Pandora Pietersen. " Il se retourne pour voir que Victoria a grimpé sur le lit et regarde le bébé avec de gros yeux. " Papa, pourquoi ça ouvre pas les yeux ? " Il lui sourit et s'asseoit aussi à côté d'elle, prenant le bébé des bras de sa femme, sans la réveiller. " Ce n'est pas un ça Victoria. C'est ta petite soeur, Lisbeth. Et elle ouvrira très vite les yeux, tu verras. " Il accroche le petit bracelet au poignet de Lisbeth et ne peut s'empêcher de remarquer de nombreuses ressemblances avec le doux visage d'Alice. Il caresse le visage de sa femme et, reposant le bébé dans son berceau, repart vers la sortie avec Victoria. Il est 13 heures. Il doit aller travailler et Victoria doit aller à l'école. C'est donc naturellement qu'il appelle son chauffeur et l'attend avec sa fille, lui tenant la main et le portable à l'oreille, donnant les règles à suivre jusqu'à ce qu'il arrive.

Décembre 1995 :

Le mois de Décembre. Celui des célébrations, des réunions de famille et de joie. Du moins, c'est ce que les traditions veulent. Pour la famille Pietersen et Maxwells, cette année là, le mois de Décembre n'a plus jamais eu la même signification. C'est durant une nuit noire qu'Alice et Niels rentrent du travail. Comme chaque soir, ils rentrent ensemble, mangent en famille, sans vraiment s'occuper de ce qui peut se passer autour d'eux, et principalement, ce qui concerne leur deux filles. Elles ont tout ce qu'elles veulent, vivent convenablement et pour Niels qui a toujours vécue dans ce mode de vie, cela est tout à fait normal et agréable. Pourtant ce soir là, les domestiques sont beaucoup plus agités que d'habitude. Niels s'approche de la nourrice la plus proche de ses filles et celle-ci n'ose pas le regarder en face. La nouvelle tombe enfin, après que Niels est choisir de la faire chanter. Victoria et Lisbeth ont disparus. Sa fille cadette n'a que 6 ans ! Il en informe Alice et tout deux partent sur les routes pour les retrouver. Niels sent la colère monter en lui, par vagues. Qu'a t'il bien pu leur passer par la tête ? Leurs chauffeurs ne répondant pas, Alice et lui ont fait toute la route jusqu'au quartier rouge d'Amsterdam, à vélo ! Deux petites filles innocentes et naïves qui se retrouvent dans cet endroit, en pleine soirée. Niels ne veut même pas imaginer ce qui aurait pu arriver. Alice l'ayant dépassé de quelques mètres, se trouve juste derrière Lisbeth mais ne semble pas la voir. Niels s'approche, s'apprêtant à lui en faire part quand la scène s'est mis sur pause. Un homme étrange, chancelant et parlant tout seul, s'approche un peu trop près de Victoria et Lisbeth. La peur étant plus forte que tout à cet âge là, Niels voit sa fille reculer rapidement, jusqu'à percuter le vélo de sa mère qui se retrouve envoyé par dessus le muret. La chute lui a causé sa mort. A partir de ce moment là, Niels ne se rapelle plus comment il est rentré. Comment il a fait pour appeler les secours et garder ses filles près de lui. Entendre Lisbeth sangloter lui donne envie de vomir. Tout est de sa faute. Si elle n'avait pas reculée sans regarder derrière, Alice ne serait pas tombée. Si elle n'avais pas suivi son idiote de soeur dans les rues d'Amsterdam dans la nuit, Alice lui sourirait toujours. Il reste plusieurs jours prostrés dans sa chambre, seul et ne parlant à personne. La douleur d'avoir perdu la femme de sa vie le ronge, bout par bout. Un soir pourtant, il se décide à prendre le téléphone. Celui-ci qu'il n'a plus décroché depuis un bon moment. Un numéro qu'il ne pensait pas jusque là connaître par coeur s'ajoute sur le téléphone et la voix de sa soeur, Helena, retentit à l'autre bout. " Helena. Prends la avec toi. Je ne veux... Non, je ne peux plus la voir si près alors qu'elle est la cause, la raison pour laquelle sa mère est morte. Prends la. Je te donnerais ce qu'il faut pour que tu n'aies pas à dépenser un centième de ton argent pour elle. Quand à Victoria, je ne peux pas non plus. Elle doit partir aussi. Un pensionnat sera le meilleur endroit pour quelqu'un comme elle. S'il te plaît, aide moi. " La conversation dure de nombreuses minutes, évaluant la véracité dans le discours que Niels a tenu. Mais rien ne le fit changer d'avis. Quelques mois plus tard, il envoye Victoria dans un pensionnat d'où elle ne sortira que pour les vacances. Quand à Lisbeth, le premier avion pour la France l'a emmenée près de sa tante, là où Niels n'aura plus à avoir ce sentiment en la voyant. Car en grandissant, Lisbeth ressemble de plus en plus à Alice. Et la douleur de sa perte ainsi que son rôle dans l'affaire n'arrange pas les choses.

2008 :

Être grand-père. Quelle étrange sensation. Voilà 13 ans qu'Alice n'est plus et il a continué sa vie comme elle aurait souhaité qu'elle le fasse, malgré leurs constantes disputes. Se retrouver avec un enfant dans les bras, tant d'années après la naissance de Lisbeth, le laisse légèrement stoïque. Victoria lui a pardonné son comportement et le laisse voir ses petits-enfants quand il le souhaite. Il n'apprécie certes pas le fait que sa fille aînée se soit marié à l'homme qui partageait la vie de la soeur d'Alice avant mais ils semblent heureux. Sembler, un mot auquel il aura bien apporté sa contribution. Attrapant son téléphone, il compose le numéro de son second. " Dimitry ! Où en êtes vous ? Vous avez terminé ? Bien. Aller porter ce dossier à Mr Cafkof, il en a besoin. Je serais bientôt de retour. Vous faites du bon boulot, continuez comme ça. " Le portable repose désormais sur la table et Niels joue avec sa tasse de café. Il mène la vie qu'il a toujours voulu, quand il avait 10 ans. Il se voyait alors grand chef et connu du monde entier, entouré et aimé de tous. Il n'est pas loin du but. Malgré son échec avec Lisbeth, Victoria est là pour lui montrer qu'il n'a pas tout raté. La porte s'ouvre sur deux domestiques de la reine qui le somme de les accompagner au palais. Un sourire en coin, il passe une main dans ses cheveux, qui ont perdus la couleur brune qui les caractérisait depuis longtemps, et accompagne les hommes.

2012 :

Assis dans son canapé en cuir, il regarde attentivement l'enveloppe qu'il vient de recevoir. Il ne reçoit jamais de lettres d'habitude. Du moins, il ne reçoit pas de lettres aussi ordinaires. Il prend un petit couteau et ouvre l'enveloppe, laissant alors tomber une lettre de celle-ci. Une écriture inconnu s'impose à lui et il prend ses lunettes pour mieux lire. Tout le long de sa lecture, il n'a pas cillé. Il n'a pas bougé d'un poil et ses lèvres sont toujours fermés. Niels est, pour la première fois depuis de longues années, sous le choc. Personne jusqu'ici ne lui avait fait un tel affront. Cette jeune fille l'a chamboulée. Une lettre si simple mais qui implique désormais de nombreux changements. Surtout venant de lui. 20 ans se sont presque passés depuis la disparition d'Alice. 20 ans que la relation qu'il entretient avec Lisbeth n'en ait plus une. 20 ans qu'il se voile la face, pour ne pas voir qu'au fond, il n'est qu'un pitoyable père. Soupirant, il retourne la lettre pour voir le nom et l'adresse de la jeune femme. Yellowsky. Il se passe une main sur son visage et une résolution vient faire peu à peu sa place dans son esprit. Il doit se racheter. Il doit être un père. Surtout pour elle. Oubliant ce qu'il doit faire, il monte à l'étage pour préparer son départ. Sa fille, celle sur qui il aura relâché toute sa haine, a besoin de lui. Tout autant qu'il a besoin d'elle. Alors, il va à elle. Il va se déplacer à Londres, malgré ce que cela peut signifier. Quittant sa place, son manoir et son confort. Mais il ne peut pas reculer. Non, plus maintenant.

Pseudo : C'est encore moi ! Lyra/Dexter quoi :face - Identité : Femme jusqu'à preuve du contraire par mon médecin - Âge : 18 Ans - Type de personnage : Scénario de Lisbeth - Comment avez-vous découvert le forum ? Il y a un petit moment déjà mais par top site. - Quelle sera votre fréquence de connexion ? 7/7 - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? Comme toujours, magnifique et splendide