Nom : Delahaye- Prénom(s) : Samaël, Léandre, la douceur et l’originalité à la Française. - Âge : 23 ans, et toutes mes dents
- Date et lieu de naissance : 6 Avril 1989 - Belleville, PARIS, FRANCE - Nationalité : Français- Situation sociale : moyennement aisé - Sexualité : Amoureux de femme plus généralement, mais sait-on jamais - Vie amoureuse : En couple de coeur avec l’Amour, célibataire par la force des choses. - Emploi, études :écrivain à ses heures perdus, musicien pour la forme, rêveur à temps plein, galérien pour les fins de mois.



Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Je pourrais vous raconter une histoire marrante. Celle d’un petit garçon pas comme les autres, les cheveux bruns revêche, le regard rêveur perdu sur une ligne d’horizon imaginaire, le coeur gros comme une maison, avec plein de gens à l’intérieur. Mais comme beaucoup de garçon aux coeurs qui lui sort de la poitrine, il a du mal à rentrer dans le coeur des autres... Parce que ses coeurs sont souvent petits, étriqués, et mal aimables. Et lorsqu’on réussit à se faire un petit ni douillet dans le coeur d’un autre on ne peut pas l’abandonner, on le soutient pour toute la vie, on l’aime jusqu’à la fin. Même si l’on se fait abandonner. Même si l’on a l’impression d’être jeter hors de leur maison par un coup de pied au cul. On reste, on espère. Et on les reconquiert ! Parce que c’est la vie d’un petit garçon au coeur qui lui sortait de la poitrine. La vie d’un petit garçon au gros coeur souriant. Un garçon que l'on a finit par abandonner parce que son coeur devenait trop lourd à porter, ou parce que les autres n'avaient rien compris à la vie. Un coeur qui n'abandonnera pas, et qui ne peut pas s'empêcher de se délecter du moindre petit sentiment qui se trouve sur son passage. Alors oui c'est peut être un peu niais, mais je vais vous raconter l'histoire d'un petit garçon, peut être un peu plus grand que ça tout de même, avec un coeur gros comme ça, et qui est parti loin de ce qu'il connait, loin de son Paris natale, et de sa famille de parfait plouk sans coeur du tout, pour rejoindre ses amis qui lui ont volés son coeur, son âme, et son inspiration. Parce qu'ils ont été parfait leur imperfection resteront gravé dans son coeur à tout jamais comme la marque même de leur perfection si sublime.

Et votre particularité, c'est quoi ? La particularité du petit garçon loufoque qui traîne un coeur plus gros que lui même comme une valise pleine de souvenir ? Outre le faite que son corps ne pèse rien si ce n'est le poids de son coeur ? C'est un génie sans génie. Il n'est pas une flèche, n'est pas à la ramasse pour autant. Vit dans les nuages et côtoie les oiseaux. Il sait parler aux plantes, faire sourire les filles, chanter comme le vent. Il a les yeux qui brille, sait aimer sans compter. Il est un solide petit bout d'homme. Il est étrange, comme tout le monde et comme personne. Il est musiciens, beaucoup, il joue pour les saisons, pour le matin qui se lève, pour l'aube qui vous caresse le visage, pour la douceur des mots. Il manie la langueur du haubois, la lourdeur du violoncelle, la douceur du piano, et l'éclat de la guitare. Il écrit aussi. Pas comme un écrivain qui se la pète, qui écrit un bouquin par ans, un roman de gare, qui sera lu par les minettes en mal d'amour. Il ne veut rien, ne s'attend à rien. Il écrit. Pour le bonheur des yeux de ceux qui ne le lise pas encore, qui ne le liront peut être jamais. Pour les anges qui dorment, là haut. Il est l'élément qui vous manque parce que vous n'avez jamais vu plus gentil. Plus éclatant, plus modeste, plus doux, plus avenant. Vous avez beaucoup de génie, vous n'avez pas de tendresse. Vous avez beaucoup de dur à cuir, pas assez de coeur en or. On rêve d'éclat, de richesse, de rédemption, de the only one, de perfection, mais on ne rêve pas assez tout court. On aime pas assez pour la simple beauté du geste. Je suis particulier parce que je suis moi, et que le moi est aussi multiple qu'il est unique à chacun. Je suis moi. Personne d'autre ne l'est. N'est-ce pas la plus évidente particularité que vous saurez me trouver avec votre jugement hâtif et désordonné ?

Comment vous définiriez-vous ? Loufoque, étrange, incompréhensible. Une vraie pâte molle trainant un coeur qui s'attache à tout ce qui traîne par là. Amoureux de tout, des belles choses, des plus laides aussi, de l'amour tout simplement. Tête brulée au coeur d'or. Rêveur insatiable qui met les femmes sur un pied d'estale. Danseur maladroit. Habitant infortuné d'un nuage rose trop souvent traversé par de douloureux orages. Je danse la vie, je chante la vie, je ne suis qu'amour et puis je détruit tout. Je supportes mal les déceptions. Peut être que j'attend trop de la vie, trop de toi, trop de moi, trop de tout. Je m'envole haut pour m'effondrer parfois. Mais quel importance ? Puisqu'après la pluie le beau temps ? On dit de moi que je suis gentil, doux, avenant, affectueux, serviable, aimant, que je suis fragile par extension, parce que l'amour est une faiblesse, bien sûr. On dit de moi que je suis bizarre, que j'ai la tête dans les nuages, les pieds qui flotte bien trop loin de la terre, que lorsque je me pose je fais pas de bruit, et que l'on ne me voit pas toujours. On dit que je m'accroche trop. Que je ne fais pas assez par moi même. Je n'aime pas la solitude. Je vous préfère vous à moi. C'est toujours un peu délicat comme position. Je suis une tombe à secret, mais il ne faut pas me demander de mentir pour vous... Trop émotif on dit qu'on lit en moi comme un livre ouvert ! Mais vous dites ça simplement parce que vous n'avez jamais vraiment lu de livre... Vous ne savez pas qu'il y a toujours des choses écrites à l'encre invisible, là en tout petit, entre les lignes... Et ça vous êtes incapable de le comprendre. Je suis celui que tout le monde peut connaître. Celui que tout le monde est persuadé de comprendre. Celui qui vous échappera toujours. Celui qui vous aimera.

En soit je pourrais commencer par vous raconter des bobards. C'est le propre de l'écrivain. Ecrire ce que bon lui semble, quand bon lui semble, peut importe si c'est à des lieux de la réalité. Mais imaginez moi comme un être de lumière. Ou plutôt comme un artichaut. Vous ne le savez pas. Et moi non plus. Mais l'artichaut rougis lorsqu'il ment. Que ça soit à l'écrit, à l'oral... Rien est crédible. L'artichaut à de grand yeux bleu qui sont des sondes à vérité, il a un coeur qui bat aussi fort qu'une tonne de basse sur ACDC lorsqu'il flaire le mensonge de son maître artichaut. Et à l'écrit, lorsque c'est plus discret. Lorsque la pression artériel ne peut soudainement plus rien dévoilé, à moins que vous ne soyez derrière lui, à l'observer suer tranquillement pendant que vous êtes mort de rire, il ne peut pas non plus. Peut être parce qu'il vous imagine mort de rire alors que lui su d'avoir du mentir. Peut être tout simplement parce qu'il est une sorte d'Emile Zola. Il peut romancé, mais s'en tient à la réalité. Sinon tout s'effondre, tout devient irréaliste, et stupide. Il pourrait écrire des fictions... Mais on saurait immédiatement que ce n'est pas sa vie à lui... Et ce n'est pas le but. Alors pas besoin de le jurer sur la bible. Moi l'artichaut, je promet, puisque je ne sais faire autrement, de dire toute la vérité, rien que la vérité. Je suis donc né à Paris. Paris Belleville, pas Paris île de la Cité, grand magasin, musée du Louvre etc... aujourd'hui vous ne voyez plus vraiment la différence tant la boboisation ramène ce cher quartier populaire aux quartiers de plus en plus huppé. Quand je suis né les chinois n'avait d'ailleurs même pas encore envahit le quartier. C'était encore les ouvriers, les maghrébins venus pour la reconstruction de la France. Enfin la vie, le flux, la fête, le manque de richesse, et le partage. Mais qui ça intéresse que j'ai vécu dans un quartier en profonde mutation, que de la presque extrême gauche communiste on soit passé au fur à mesure du temps à la gauche bobo, artiste, et plutôt riche ? Moi je n'ai jamais déménagé, je suis resté dans mon appartement à loyer modéré, alors que tout autours de nous l'immobilier flambait. Nous étions plutôt bien lotis, pour une classe très moyenne qui n'aurait rien pu se payer de mieux ailleurs. Ou très loin, à Sarcelles. En soit je ne vais pas m'étendre sur ma famille. J'ai un grand frère. Deux parents. Pas gay, pas originaux, sans trop d'argent, sans en manqué non plus. Des boulots emmerdants, mais qui nous font vivre. Des rêves à la hauteur de la vie. Bref je suis né à Paris, Belleville, dans la famille de monsieur et madame tout le monde. Avec un fils génial. Et puis moi.

Pour faire simple on pourrait dire que j'ai grandis dans un bac à sable. Comme beaucoup d'enfant j'allais jouer au parc. Mais contrairement aux autres enfants, contrairement à mon frère en particulier, je ne tapais pas les autres enfants pour attirer leur attention avec mes jouets en plastique. J'étais un enfant appliqué à faire son château de sable, à attendre qu'un autre enfant, un peu plus normal, vienne briser mon château, pour que je puisse engager la discussion. Je n'ai jamais été réellement timide. Pas vraiment, mais je ne savais pas qui choisir. Il y a beaucoup d'enfant dans un bac à sable. Comment choisir à même pas quatre ans que ça serait celui là ou celui là qui serai notre amis pour la vie. Alors parce que mon frère m'a dit un jour. Tu vois si je pique le jouet de cette fille, elle va me suivre, et puisqu'elle me suit elle sera mon amoureuse. Je n'avais pas vraiment compris le principe étrange qui régissait les amitiés du bac à sable. Mais j'avais retenu une chose, si on venait t'embêter dans un bac à sable, alors on s'intéressait à toi. C'était con, mais ça me suffisait à attendre toute la journée, à faire quelque chose de beau, avec la seule envie que quelqu'un d'assez malin vienne tout casser. Un jour Vianney est venu tout casser. Sans faire exprès je crois. Un autre garçon la poussé, il est tombé, bam la tête la première dans mon château de sable. Moi je n'ai pas vu la différence. Il s'est mis à pleurer. Pas par manque de virilité, seulement parce qu'il n'avait même pas quatre ans et qu'il venait de bouffer le meilleur château de sable du bac. Moi je le regardais avec des grands yeux ronds, et l'avait aidé à se relever. J'avais donné de petite tape sur ses habits pour enlever le sable, avec la maladresse qui incombe à tout enfant de moins de quatre ans. Et j'avais souris. Il avait du trouver ça étrange, parce qu'il m'a frappé. Cette fois j'en étais sûr nous serions amis pour la vie.


Vianney est vite devenu ce que j'appelais à tout va mon meilleur ami. Celui que je pouvais encore prendre dans mes bras en maternel. Parce qu'après ça faisait trop gay, et qu'il m'a gentiment demander d'arrêter. Heureusement on a rencontrer des filles. Des humains aux cheveux longs, aux yeux papillonnants, des filles que l'on peut prendre dans nos bras sans manquer de virilité, sans être étrange et décalé. Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours eu ce besoin de prendre les gens dans les bras. Ou juste de les toucher, de montrer que j'étais là. J'étais un enfant bisous, un enfant câlin, toujours fourré dans les bras de maman, toujours à frapper mon grand frère, parce que pour le coup c'était la seule façon de le toucher, de lui montrer que j'étais là. Au primaire, on a rencontré une petite rousse, Eulalie. Eulalie c'est un prénom qui chante, qui danse, qui adoucit l'oreille, qui embellit la voix. Eulalie était un peu une fille comme ça. Une fille qui comme toutes les autres craquaient pour Vianney. Parce que Vianney était intelligent, et mignon, et qu'il parlait bien aux filles. Je n'étais pas nul. Je vous l'ai déjà dit je ne suis pas timide. Mais au primaire, les filles aiment un peu moins les garçons qui sont trop gentil. Et puis c'était bizarre un garçon qui écrivait des poèmes, dessinait des fleurs et montait des châteaux de carte. J'étais un garçon à amis, pas un garçon à amoureuse. Il ne faut pas dire que ça m'a traumatiser la vie. Ou peut être que ça m'a souvent pincer le coeur. Mais dans les faits, j'avais les meilleurs amis du monde. Bien sûr en grandissant j'ai eu des copines. Des coups de foudre frêle et éphémère qui ne pourrait jamais vaincre celui qui tortura toute mon adolescence. J'étais victime, comme beaucoup de garçon de mon âge, un peu plus sensible que la moyenne qui ne virait pas homosexuel pour autant, et qui était donc épargné par toutes ses souffrances, de l'amour éclair qui cherchait à panser une sorte de complexe oedipien, ou simplement un amour trop fort pour leur âge et inatteignable. Personne ne l'a jamais su mais Eulalie a été une de celle là. Une de ces amourettes qui ne durent pas, qu'on essaye, comme ça, parce qu'on est jeune, qu'on en a parfois marre d'être seul, et qu'on s'aime bien, et puis qu'on est pas trop moche, alors on se lance. Je n'ai jamais bien supporté d'être seul. Surtout plus jeune. Alors quand l'objet de mon désir m'apparaissait si intouchable, j'allais voir ailleurs, souvent plus pour le pire que pour le meilleur, simplement dans l'histoire, que peut être, derrière une apparence peu avantageuse (par là ne pas saisir moche, juste saisir pas comme Elle) je pourrais trouver l'âme soeur. Parce que c'est à ça que la vie sert, non ? Souvent je me dis que sortir avec Lulli était une erreur. Principalement parce que ça fut court, peu intense, et secret. On ne sort pas avec quelqu'un pour la cacher au fond d'un placard. Enfin moi je ne fais pas ça. Normalement. Et puis après c'était bizarre. Pendant ce n'était déjà pas terrible, mais après c'était bizarre. Et puis elle est partie. Au fond je ne penses pas que ça soit à cause de ça. Mais tout de même, c'est étrange. On ne se parlait plus, je ne se regardais presque plus, je ne pouvais plus vraiment m'approcher d'elle. Enfin peut être pas à ce point... Mais c'était étrange. On l'aura compris. Etrange. Ne jamais sortir avec l'une de ses amis me paraît donc une bonne règle à adopter. A moins d'être fou amoureux d'elle. Comme pour Elle. Mais Elle n'est pas pour moi. C'est comme ça.


Elle. Je ne veux pas m'étaler sur le sujet. Parce qu'il y aurait à la fois beaucoup de chose à en dire, et très peu. Parce qu'elle était mon amie, et mille fois plus que ça. Parce qu'elle a été mon idéal à tout point de vue. Qu'elle a été une gamine de six ans qui à pénétré mon univers, qui la fait exploser de lumière, pour n'y laisser que de l'ombre. Elle était parfaite. Et vous savez le problème de la perfection ? On ne peut pas la toucher. Et moi petit gosse tactile je la sentais là, près de moi, et toujours si loin à la fois. Et puis il ne m'a pas fallu longtemps pour saisir son regard. Pas le sien à Elle. Celui de Vianney. Vianney mordu d'amour pour mon idéal. Eulalie mordu d'amour pour mon meilleur ami mordu d'amour pour mon idéal. Et moi. Moi qui observait, le coeur battant, le coeur fumant, la main sur le coeur pour faire taire ses pulsions vaines qui sortaient de l'infini, pour redevenir poussière, ce qu'elles méritaient. Ce serait mentir que dire que je ne l'ai pas aimé. Lisbeth a été mon premier amour. Mon premier coup de foudre. Celui qui s'est abattu sur moi comme une enclume à l'âge de six ans, et qui ne m'a pas quitté. Un amour qui m'a alourdis l'estomac pendant de nombreuse année. Un amour à sens unique évidement. Parce que je vous l'ai déjà dit, je suis un homme à amies. Je ne suis pas un homme à femme. Je suis un homme amoureux pour lequel on éprouve pas d'amour. Enfin jamais le bon. Ce n'est pas grave. C'était plus simple à accepter. Je pouvais ainsi mieux laisser la voix libre à Vianney, puisque je savais que la mienne serait éternellement bouchée. Aurais-je été aussi clément et magnifique si j'avais cru avoir une chance ? Probablement pas. J'aurais été incapable de laisser passer mon âme soeur. Ou ce que je pensais qu'elle était. Il n'y a rien à en dire, parce que moi, le garçon qui se dit pas timide, n'a jamais rien su dire, et à garder au silence ce qui a été pour lui, à l'époque, le plus grand amour de sa vie. Appeler ça stupide si vous voulez. J'appellerais ça l'adolescence, l'intelligence, et savoir remarquer sa défaite avant d'envoyer des milliers de combattant mourir pour une cause perdu. J'ai peut être tord. Ca ne change pas grand chose aux problèmes. Elle qui préférait Vianney à réussit à l'éconduire. Sur le moment je n'ai pas osé penser ce qu'il serait advenu de moi si j'avais fait la même démarche. Et Vianney est parti. Il m'a laissé parce qu'elle ne voulait pas de lui. Il était mon meilleur ami, et il est parti à cause d'elle. Et elle ne m'a pas plus regardé pour autant. Tout ça était vain. Il était parti. Et bientôt elles aussi.


Parti. Tous. Parti. Sans moi. Parti. Vianney. Lisbeth. Eulalie. Parti. Samaël réveille toi. Ton frère est déjà levé. Parti. Sans moi. Les enfoirés. Je remonte la couette au dessus de ma tête. Je ne veux pas y aller. De toute façon aller ou ? Ils ne sont plus là. Je n'ai pas envie de errer seul dans Paris, à la recherche d'un je ne sais quoi qui ne rime à rien. Si je n'ai plus d'amour, même vacillant, si je n'ai plus d'ami, même imparfait, qu'est ce que j'ai ? Moi ? Des parents aimant-chiant ? Un grand frère cool-emmerdant ? Samaël ! Tu penses que c'est comme ça que ton frère réussit ? Mais je l'emmerde la réussite de mon frère ! Et si moi je n'ai pas envie de réussir. Je ne dis rien. J'envoie valser les couvertures à l'autre bout de la chambre. Pfff... J'habites encore chez mes parents... Si ce n'est pas minable. Je me lève, muet et violent. Parce qu'il le faut. Je pousse ma mère hors de la chambre et claque la porte. Comme si c'était le moment de faire sa crise d'adolescence. Mais la crise intervient toujours lorsqu'il n'y a plus rien. Que l'adolescence s'enfuit à travers des mais lâche et vulgaire. Sinon pour quel raison ? Je m'habille rapidement, la gorge noué. Je regarde un moment le lit, tenté par m'y effondrer à nouveau. S'il pouvait être des sables mouvements et m'engloutir. Je me gratte. Ma peau ne semble pas être à sa place. J'aimerais l'arracher. Peut être que ce qu'il y a en dessous c'est mieux. Ca ne peut pas être pire. J'attrape ma guitare mon sac, et je sors dans la rue. Il fait froid et je n'ai pas pris de manteau. Je m'en fiche. Peut être que le froid détruira cette peau qui me dérange tant. Le froid me brûle les poumons, et moi je m'installe pour jouer systématique aux endroits interdit. Comme ça je me fais jeter. C'est drôle de se faire jeter. On a l'impression de voir ses amis te tourner le dos encore et encore. C'est agréable. Comme c'est douloureux. Je ris jaune. J'ai le regard inexpressif. Un clodo à pitié, il me lance sa bouteille de binouze. Je n'essaye même pas de l'attraper, elle s'éclate sur mon ventre. Ca fait mal. C'est délicieux. Je pu l'alcool. Et je suis sobre. C'est pitoyable. Je continue à jouer, malgré les avertissements. La police vient me confisquer ma guitare. Je ne veux pas. Je leur dis de prendre mes amis plutôt. Ils sont déjà parti. Par là. Très loin. Je sens l'alcool. Ils pensent que je suis saoul. Ils ont tord. Ils veulent prendre ma guitare. Je la lève au dessus de ma tête. Ils ont un mouvement de recul. Il m'explique combien je risque pour mauvais traitement sur un agent. Je ne dis rien. Personne n'a dit que je voulais les maltraîter. Ils sont con. Comme mes amis. Mais eux ne sont pas parti. Et moi j'ai abattu la guitare de toutes mes forces sur ma tête. Parce que je ne veux pas qu'ils prennent ma guitare. Mais la guitare ne s'est pas cassée. Et moi j'ai mal à la tête. Et ils prennent ma guitare. Et m'envoie en cellule de dégrisement. Mais je n'ai pas vraiment besoin de dégriser. On ne peut pas dégriser d'un monde aussi gris. Mes parents viennent me chercher. Je connais la rengaine. Ma mère étonné, désespéré. Ton frère n'aurait jamais fait ça. Mais je sais putain qu'il n'aurait jamais fait ça. Ces amis ne seraient jamais parti sans lui. Je les sème. De toute façon je n'ai plus de guitare. Je rentre à la maison, prend un sac, et choure tous les économies que j'ai, que je trouve à la maison, dans la chambre des parents, dans celle de mon frère. Je me taille. De toute façon il était temps... Je n'allais pas rester à la maison indéfiniment, et mes amis sont partis sans moi. Moi je me casse. Je suis cassé.

J'ai un peu voyagé, de si de là. Pas trop loin, parce que je n'ai pas beaucoup d'argent, et que même si j'ai réussit à soutirer un peu plus d'argent aux parents quand j'eus finit ma crise, et qu'ils m'ont pardonnés ma fuite psychotique. J'ai voyagé à travers l'Europe, beaucoup. J'ai rencontré des gens, par dizaine. Et je l'ai quittais. Pour un rêve que je ne comprenais pas. Qui ne voulait rien dire, mais qui me poussait vers l'extérieur. Pour un rêve de mot couché sur le papier. Pour une identité qu'on m'avait volé et que je ne saurais retrouver. J'ai finis par comprendre que peut être. Si je voulais y arriver. Si je voulais trouver un jour, mettre un mot sur cet artichaut, il fallait que je les retrouve. Parce qu'ils m'avaient tout volé. Ils ne le savaient pas. Mais presque du jour au lendemain, sans eux, c'était devenu intenable. Tout ce que j'avais supporté m'insupportait. C'était impossible. J'avais changé et je ne me trouvais plus. J'avais disparu quelque part avec eux, et peut être que les retrouvé m'aiderait à me mettre la main dessus. En espérant qu'entre temps je ne me sois pas pris une astéroïde par la tête... On ne sait jamais... Si je me suis envolé trop haut. Je suis allé à Londres, et j'ai rencontré Antigone. Antigone est belle, mais ce n'est pas la question. Antigone est un puzzle magnifique, et tout cassé. Et il lui manque pas mal de pièce. Mais c'est charmant. J'ai envie de dessiner les pièces qu'il lui manque, d'écrire ce qu'elle voudrait trouver. Je l'aime bien. Beaucoup. Parfois je me dis qu'elle m'a sauvé. Que de tous les gens que j'ai rencontré. De tous les gens que j'ai aimé au fur et à mesure des étapes, de tout ceux que j'ai quitté, tous on laissé un vide. une crevasse ronde et hideuse. De désespoir Antigone m'a redonné un semblant d'espoir. Elle est insupportable. Et c'est ce qu'il y a de mieux avec elle. Elle m'a offert un toit, je lui ai donné mes rêves, et puis le reste à suivie. Je l'aime beaucoup. C'est ma meilleure amie. Dans toute la niaiserie du terme. Dans toutes les disputes que ça inclue. Je bouderais tout ceux qui l'a fond souffrir. Très fort ! Comme le gamin qui traîne un coeur plus gros que lui sait si bien le faire.


J'ai toujours pensé avoir aimé. Etre tombé amoureux comme un fou, en avoir souffert, et être malgré cela près à recommencer tout cela. Tomber amoureux. Comme on tombe d'une chaise s'il le fallait. Le sentiment le plus pur qui soit valait bien toutes les douleurs du monde. Mais j'étais con. Comment j'avais pu penser qu'à six ans j'avais pu tomber amoureux. Bien sûr je l'avais été, mais gentiment, doucement, comme on caresse son chat, comme le vent dans les cheveux de sa belle. J'étais con de penser que c'était ça le coup de foudre. Parce que le vrai, c'est foudroyant... Comme sa définition. Pour m'installer à Yellowsky il avait bien fallu que je travaille. J'étais revenu en France, et avait annoncé à mes parents que je m'installais à Londres, que j'emmenais mes affaires, pour de bon cette fois et que je les aimais très fort. J'avais pris mes instruments, mes valises, et m'étais installé chez Antigone. J'avais commencé à écrire, des trucs un peu nul... Sur mes voyages. Et puis j'avais jouer dans des bars, pour gagner un peu d'argent. Et je m'étais présenté au conservatoire. Avec ma gueule d'ange, mon hautbois et mon violoncelle. J'avais été honnête, faute de savoir faire mieux. J'avais du les toucher. Il m'avait embauché, et je jouais de temps à autre dans les orchestres pour l'opéra, les ballets, certaine comédie musicale. C'était mieux que ce que je pouvais espérer, ça me donnait un revenu régulier, de quoi arrondir mes fins de moi, maintenant que papa et maman ne finançait plus grand chose. C'est là que je l'ai rencontré, Lullaby. Avec un prénom pareille elle ne pouvait qu'exploser mon existence. Enfin non. Ce n'est pas comme ça que ça s'est passé. Ca n'a pas commencé par son prénom. Mais par une danse. Pas avec moi. Elle remplaçait soudainement la première danseuse. Et alors que je ne l'avais jamais vu, elle s'exposait ainsi brutalement sous mes yeux de merlan frit, au beau milieu de la représentation et je ne pouvais plus dégager mon regard d'elle. Hypnotisé par sa grâce, sa beauté, son élégance, mes doigts glissaient sur les cordes de mon violoncelle, et je bénissais de connaître encore la partition par coeur, étant incapable de me détacher d'elle. D'un pas de danse elle m'avait fait exploser le cerveau, avait rendu mon coeur brulant et lourd, et à la fin du spectacle je n'avais besoin de rien d'autre que de lui parler, ou d'une bonne douche froide. Je ne sais pas d'où j'ai tiré le courage de lui parler. Je ne sais pas comment j'ai pu paraître normal. Comment j'ai pu ne pas lui faire peur. Mais les faits sont là. Elle était devant moi, elle me souriait. Je lui offrait un verre, et on parlait. Encore et encore. Mon coeur ravis chantait la sérénade et écrivait ses envolés lyriques que je coucherais peut être sur le papier plus tard. Elle est parfaite, délicate, fragile et magnifique. Si quelqu'un s'essaye à en faire de la boue, moi j'en ferais de l'or. Elle est ma perfection. Je pourrais encore en parler longtemps. Vous dévoiler tout ce qu'elle m'a inspirer, le sourire idiot qu'elle met sur mes lèvres, la douceur qu'elle me colle dans la coeur, la chaleur qu'elle chauffe dans mon corps. Mais je ne le ferais pas. Parce que je n'aurais plus l'air normal. J'aurais l'air fou, désaxé, désespérément amoureux. Ridicule probablement aussi un peu. Elle qui ne doit peut être pas se rendre compte de tout. De tout ce que je dis en une accolade, en un sourire. On se dit toujours qu'on a aimé. Jusqu'à ce qu'on aime plus.. Et que l'on se dise que tout ce qu'il y avait eu avant n'était rien. Elle est tout.

Pseudo :Ahahahah- Identité : Je ne compte plus mes têtes depuis un bout de temps - Âge : 20 ans- Type de personnage : Scénario de la mort qui tu de Lulla qui n'aurait jamais du désespérer - Comment avez-vous découvert le forum ? Par ma shcyzophrénie- Quelle sera votre fréquence de connexion ?trop souvent probablement - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? C'est plus tellement à chaud depuis le temps ;) Mais il est awesome