Je suis née en Irlande, terre de légende. Une nature magnifique, une identité culturelle inégalée, une histoire tourmentée, une chaleur humaine jamais démentie et que j'ai connu ... C’est pour toutes ces raisons que l’Irlande fait toujours rêver. Il y a ceux qui rêvent de la découvrir et ceux qui rêvent d’y retourner... Je pense faire partie de cette deuxième catégorie de personnes. Je l'ai quitté à l'age de 12 ans. J'ai suivi mes parents qui avaient décidé à cette époque-là de vivre à Londres. Mon prénom est d'origine celte. C'est ma ma mère qui l'a choisit. Il paraît que le prénom influence le caractère. Je suis très craintive quant aux relations humaines. Je me méfie de tout & de la majorité des personnes qui m'entoure. Je ne laisse que peu de personnes entrer dans mon intimité, qui au final, n'appartient qu'à moi. Je donne ma confiance que très rarement. Je pense que les personnes en qui j'ai confiance autour de moi peuvent se compter sur les doigts de la main. Des amis, j'en ai peu, mais je sais que c'est sur eux que je peux compter. Des connaissances, j'en ai beaucoup, beaucoup trop même... Je sais que je ne peux pas forcément compter sur eux en toutes circonstances. Mes amis, je les considère comme une deuxième famille. J'ai besoin d'eux, de les voir, d'être en leur présence. Si vous faites parti de mon cercle d'amis, vous pouvez considérer que c'est pour la vie... Je suis tendre avec les personnes que j'aime et je peux être très froide avec les personnes que je n'apprécie guère.

Au fond, je sais que je reflète une impression mystérieuse et peut-être du coup, assez distante. Mais lorsqu'on me connaît on se rend compte que je suis le contraire. J'ai une âme de créatrice. J'imagine, je pense, je rêve... Rêver c'est pénétrer dans un autre univers, celui dont on imagine, celui qui nous semble parfait. Oui, je suis une rêveuse, j'ai hérité de la sensibilité de ma mère et des rêveries celtes de l'Irlande. J'ai mon propre jardin secret. Au premier abord, j'impressionne, je surprends. Après, on apprend à me connaître... Je considère que j'ai un caractère difficile, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Je sors très souvent. J’ai un caractère assez complexe, assez charmeuse, mais je ne suis pas la fille d'un soir... Le fait de charmer, enrôler, c'est une chose compliquée pour certaine personne mais j'avoue connaître une certaine aisance en la matière... Je n'en profite pas tellement en fait. Je préfère ne pas m'engager que plutôt perdre mon temps. Je batifole, mais la plupart du temps rien ne se concrétise avec les garçons, de part ma volonté. J'ai l'impression que je suis libre comme l'air & que personne ne peux m’attraper, m'enfermer dans un quotidien ennuyeux.

Lorsque je suis arrivée d'Irlande à l'âge de 12 ans, je me souviens m'être sentie perdue. J'avais perdu tous mes amis, et ma terre natale. Cela faisait un peu trop pour moi à cet âge où j'avais besoin de stabilité. J'étais habituée aux grands espaces, l'océan à perte de vue, la verdure sous mes pied. Nous habitions une coquette maison en pleine nature. A Londres, nous étions dans un appartement, spacieux, certes, mais cela restait un appartement. Heureusement, mes parents étaient très attentifs à mon bien être et veillaient sur moi. Ils avaient fait connaissance avec une famille du quartier de Yellowky. Très rapidement, ils organisèrent des repas. Je fis connaissance avec leur fils. Un charmant adolescent d'un an mon ainé. Je me souviens bien de lui et de sa bouille de l'époque. La première fois que nous nous étions vu, il m'avait de suite sourit. Cet instant restera gravé dans ma mémoire. Au fond, cela avait eu l'avantage de me rassurer. J'en avais convenu que je pouvais également me faire des amis, ici, à Londres. Il devint mon camarade de jeu favoris durant deux longues années. Et lorsque j'eus 19 ans, nous échangions notre premier baiser. C'était étrange et à la fois très excitant. Je le trouvais très beau, attentionné, bien qu'il soit officiellement mon ami, ce baiser est allé beaucoup plus loin que prévu... J'étais la première surprise de ce revirement de situation. Et pourtant, personne ne l'aurait cru, car nous passions plus notre temps à nous chamailler qu'à nous envoyer des regards enflammés. Nous sommes restés deux ans et demi ensemble. C'était devenu mon confident, mon ami, mon frère, mon conseiller, mon amant. Cela ne nous empêchait toujours pas de nous prendre la tête, de nous taquiner, voir de nous disputer. J'étais toujours celle qui faisait la tête, et lui, toujours celui qui faisait l'effort de faire le premier pas pour nous réconcilier. Pour cela, je n'avais rien à redire, je revenais très rarement à cause de ma rancune affirmée.

Aujourd'hui, nous avons 23 et 24 ans. Et cela fait 2 ans que nous ne sommes plus ensemble. Nous continuons à nous voir régulièrement et je peux le considérer aujourd'hui comme mon meilleur ami. De l'eau a coulé sous les ponts depuis notre rupture. Lui et moi avons eu d'autres relations, d'autres expériences. La raison réelle de la rupture nous échappe, à croire que nos disputes eurent raison de notre relation. Mais nous sommes restés amis. Très amis. A croire que finalement, nous n'avons jamais réellement rompus. Nous sommes restés très proches et ils nous arrive même de passer des nuits ensemble... (chuut, personne ne le sait). En soirée, pour pas que je me fasse embêter, il se fait passer pour son petit-ami. Mais nous sommes formels tous les deux, nous ne nous remettons pas ensemble...