Time to grow up

Orion & Pandora

Si un jour votre maman vous a dit qu'on pouvait vivre d'amour et d'eau fraiche, et bien votre maman fumait de l'herbe et s'était trop de fois cogné la tête contre l'armoire de votre grand mère. Cela dit la mère de Pandora n'avait jamais parler d'amour, seulement d'eau fraiche, et de mariage. Mariage, enfant, religion, péché originel et toute ces conneries là que Pandora n'avait jamais écouté que d'une seule oreille. Sa mère n'avait certes jamais fumé d'herbe... Et encore ça expliquerait bien des choses, mais il était certain qu'elle s'était enfiler trop de litre d'eau bénite et que ça lui tapait sur l'estomac. Tout ça pour dire que ce soit en matière d'amour, ou en matière de famille Pandora avait la vision la plus étrange et démolie qui soit pour une adulte de vingt huit ans. Enfin adulte. La encore le terme était à discuter. Elle avait été adulte à dix huit ans, très adulte à vingt cinq. Elle avait ensuite connu un deuxième souffle de jeunesse, s'était offerte une deuxième adolescence, avant de rechuter dans les sphères sophistiqués d'un lycée en déperdition dont elle était la reine. Alors vingt huit ou non, Pandora n'était pas exactement ce qu'on pouvait appeler une adulte. Enfin bien sûr depuis quelques mois elle s'était... Calmé. Ses sourires mesquins avaient finit par laisser place à des sourires vraiment heureux, et lorsqu'elle ne passait pas son temps avec Lisbeth, au boulot, ou dans ses livres, elle était dans les bras d'Orion à roucouler de manière absolument insupportable. D'ailleurs sur ce point là ça ne l'avait pas vraiment rendu plus mature. A deux ils avaient même franchement régressé. Retrouvant volontiers leur seize ans tout juste révolu, leurs hormones débridées, leurs stupidités passagèrent, et leur amour déraisonnable. Bien sûr il n'y avait plus la famille de Pandora à braver, et il n'y avait d'ailleurs plus aucun obstacle à leur histoire, mise à part peut être une jolie blonde, mais c'était encore le piquant qui ramenait Pandora dans sa phase reine du lycée pimbêche et salope qui lui plaisait tant. Oh oui Pandora et Orion était parfait ensemble. Parfaitement chiant, à baffer. Jusqu'à ce qu'Orion arrive tout sourire derrière Pandora, l'embrasse dans le cou avant de dire. « J'ai dis que je passais voir mes grands parents aux prochaines vacances... Tu ne voudrais pas venir avec moi ? » Pandora s'était brutalement figé, avait ouvert des yeux ronds comme des soucoupes, et s'était aussitôt imaginé des tas de ride marchant en déambulateur et n'ayant qu'un dentier à la place du visage. Elle avait un instant regarder le visage d'Orion qui paraissait serein, et avait finit par sourire en acquiesçant. Mais quelle idée de dire oui ? Ca faisait quoi... Quelques mois qu'ils étaient à nouveaux ensemble.. Et connaissant Orion, ses grands parents devaient déjà être au courant de la phase une Pandora et Orion, et il devait avoir une cible avec sa photo dans leur cuisine. Ils devaient déjà la haïr. Et puis elle était nulle avec les familles. Elle n'avait jamais rencontré les familles d'ailleurs... Voltaire n'en avait pas.. Et puis de toute façon Voltaire c'est Voltaire. Et Arty n'avait qu'Antigone. Et Antigone... C'était Antigone.. Et ce n'était surement pas une paire de grand parent...

Enfin cela dit à coté de ce qui était arrivé dans les semaines précédant le départ, un voyage à l'autre bout des Etats Unis, se faire détester par la famille d'Orion allait être une partie de plaisir... Pandora était pourtant du genre à être prévoyante, organisé, ponctuelle. Elle n'oubliait pas grand chose, et ne laissait pas grand chose aux hasards... Enfin quoique... Quand on y penses... Ce n'était pas la première fois que ça arrivait... Il fallait croire que tous les dix ans son cerveau se mettait à déraillé et sautait l'élément le plus important de son alimentation de tous les jours, la pilule. Il avait probablement suffit d'une fois. Elle ne savait pas bien. Elle s'était simplement réveillé un matin en étant en retard. Bien sûr elle ne l'était jamais, ça allait de soit, on ne pouvait pas être une garce, être aussi chiante que Pandora et être en retard.. Ce n'était pas compatible. Elle n'avait rien dit. Elle s'était rongé les sangs. Il n'y avait pourtant pas de quoi... Les grands parents. Un gosses... Je veux dire... Orion était la meilleure personnes avec qui ça pouvait arriver... Ou pas, elle n'en savait rien, elle n'avait pas vraiment envie de lui dire. Ca allait trop vite. Beaucoup trop vite. Un jour elle plaisantait en ce foutant de la gueule d'Ivy sur le prénom d'un bébé, l'autre jour elle était en retard. Et s'il n'en voulait. Elle paniquait.

Elle paniquait et elle se retrouvait assise à coté de lui dans l'avion, à ce dire que techniquement il n'y avait pas de meilleur moment pour en parler. Il ne pourrait pas la jeter par la fenêtre il était à dix milles pieds d'altitude. En revanche s'il se mettait à hurler tout le monde serait au courant et ça serait moyen agréable que tout le monde soit au courant. Elle jeta un regard à sa droite sur Orion, et fondit littéralement sous son sourire avant de déposer sa tête sur son épaule et de se blottir contre lui. Elle ferait ça plus tard.. Ils auraient bien un moment tranquille là bas... En attendant elle ferait mieux de dormir, être en forme ne serait pas de refus pour affronter et les grands parents et le... Bref, les grands parents.

A croire que le stresse avait l'effet d'une massue sur elle, à moins que ça ne soit les hormones de la grossesse car Pandora avait dormit pendant tout le voyage sur Orion. Il était midi heure locale lorsque l'avion atterrit à San Francisco et que le couple trouva un taxi pour rejoindre la maison des grands parents d'Orion. « Ils vont me détester ! Les familles ne m'aime pas je le sens... Tu veux pas plutôt qu'on aille n'importe ou ailleurs... S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait. » Tentative de dernière minute d'avouer la vérité. Car oui à ce qu'il paraît un peu de vérité dans un couple ça ne fait pas de mal. Pandora fit un moue étrange devant Orion, qui lui serra la main avant de sonner à la porte de ses grands parents. Les bonjours qui sont de mises et présentation légèrement embarrassante passée le moment était venu de passer à table. Pandora avait franchement faim. Elle avait tellement dormit dans l'avion qu'elle avait loupé le plateau repas et n'avait pas mangé de la journée de trajet, son estomac pour deux réclamaient enfin pitance. Pourtant à peine les premiers plats furent déposés sur la table que Pandora sentit son estomac se retourner contre lui même. Elle pinça ses lèvres et mis sa main devant sa bouche essayant de contrôler la nausée. Nausée qu'elle avait complètement oublié en dix ans. Elle se tourna légèrement vers Orion, devenue franchement pâle. « Je suis désolée... Je crois que l'avion m'a mise malade... Je... » Elle ne put finir sa phrase et se leva d'un bon pour rejoindre le lavabo le plus proche pour faire les choses les plus proprement possible. Génial. Non seulement une soudaine gastro entérite ça ne serait franchement pas crédible aux yeux d'Orion le génie de tous les temps, mais en plus elle venait de vomir au premier repas avec la "belle famille". Elle se pendait ou elle attendait qu'il le fasse pour elle quand il apprendrait ce qui se cache dans sa tête depuis déjà un bon paquet de semaine. Un trop gros paquet de semaine à son goût probablement.

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Orion & Pandora

Les vacances. Sûrement les moments les plus agréables pour le commun des mortels. Traîner au lit jusqu’à une heure vraiment déraisonnable, se détendre toute la journée, mettre les pieds sous la table et simplement profiter… Il n’y avait pas à dire, les vacances étaient un synonyme du mot « paradis », et ce dotant plus lorsqu’il y avait un projet bien précis au menu de ce moment privilégié. Plages de sable fin avec une mer couleur turquoise, soleil estival qui réchauffe les corps et les cœurs, ou bien au contraire expédition à l’autre bout du monde… il n’y avait vraiment rien de mieux, n’est-ce pas ? Pour autant, Orion ne faisait pas partie de ces personnes jurant uniquement par ce moment de détente ultime pour la simple et bonne raison que travailler était pour lui une sorte d’accomplissement et détente intellectuelle. Bizarre ? Absolument, mais il n’était plus vraiment à cela près. Depuis un moment, le jeune homme était plus intéressé à vivre d’amour et d’eau fraîche avec Pandora que de partir en vacances, et pourtant, il avait réussi à se laisser convaincre par les deux. Avec Pandora, tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme si les dix ans qui les avaient séparés n’avaient jamais existé. C’était peut-être assez niais dit comme ça et pourtant, rien n’était plus vrai. Pandora et Orion étaient heureux ensemble, et presque rien ne les empêchait de vivre leur amour si ce n’était le comportement d’Ivy. La blonde était visiblement très attachée au jeune homme, voire un peu trop attachée au point d’en être presque venu aux mains avec Pandora. C’était vraiment triste, et le pire c’était qu’il n’y avait rien à faire pour que ça s’arrange. Enfin soit, ils n’allaient pas ne pas vivre leur histoire à cause de ce point noir, ce serait dommage de tout gâcher pour ça. « J'ai dit que je passais voir mes grands-parents aux prochaines vacances... Tu ne voudrais pas venir avec moi ? », avait-il finit par demander à Pandora un après-midi. Orion n’était spécialement vacances, vous l’aurez compris, mais partir voir ses grands-parents à San Francisco avec sa belle était un excellent moyen de concrétiser officiellement leur relation aux yeux de tous. Pandora avait accepté avec ce qui semblait être une once d’anxiété. C’était compréhensible après tout, ils n’étaient pas ensemble depuis très longtemps et la présentation aux grands-parents faisait vraiment très officiel, de quoi faire peur à une jeune demoiselle comme Pandora qui papillonnait de femmes en femmes il n’y a pas si longtemps. « Ne t’inquiète pas, ce sera sympa et puis tu vas adorer San Francisco. ». Il n’avait pas tort sur ce point-là – comme s’il avait tort sur quoi que ce soit de toute façon –, toutes les personnes qu’il connaissait ayant fait un tour à San Francisco avaient eu un mal fou à quitter la ville. Ce n’était pas étonnant : il faisait beau toute l’année, les gens y étaient tous adorables et d’une ouverture d’esprit comme nulle part ailleurs, un vrai coin de paradis aux yeux d’Orion qu’il reprenait très bien en chantant la chanson de Scott McKenzie à tue-tête.

« Dernier appel pour le vol numéro 6578 en direction de San Francisco, tous les voyageurs sont priés de se présenter au point d’embarquement ». Le jour J avait fini par arriver pour le plus grand bonheur d’Orion qui était excité à l’idée de revoir la ville dans laquelle il avait passé le plus de temps dans sa jeunesse. « Si on arrive à suffisamment bien gérer notre timing, on aura le temps de voir tous les endroits intéressants de la ville ! Tu vas adorer San Francisco ». Depuis le temps qu’Orion lui répétait cela, Pandora était plus qu’avertie. Le vol Londres/San Francisco avait été étonnamment long, pour la simple et bonne raison que Pandora s’était endormie pendant tout le trajet, laissant ici Orion seul face à lui-même alors qu’il voulait simplement raconter ses projets encore une fois à quelqu’un. Heureusement pour lui qu’il n’y avait pas d’escale sinon il serait mort d’ennui depuis un bon moment déjà. « Ladies and gentlemen, we are landing in fifteen minutes now, temperature in San Francisco : 24°. We hope your flight has been pleasant. American Airlines thanks you for your trust.” Génial ! A peine l’annonce avait-elle été prononcée qu’Orion voyait maintenant le Golden Gate de sa fenêtre. Il n’y avait pas à dire, le pont le plus célèbre des Etats-Unis lui avait manqué, allez savoir pourquoi.

Après avoir quitté l’aéroport, Orion appela un taxi pour les emmener jusqu’à la demeure de ses grands-parents. Plus le véhicule se rapprochait du lieu fatidique, et plus Pandora paniquait. « IIs vont me détester ! Les familles ne m'aiment pas je le sens... Tu veux pas plutôt qu'on aille n'importe où ailleurs... S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait », lança Pandora une fois sur le perron de la maison des grands-parents d’Orion. « Ne dis pas n’importe quoi, ils vont t’adorer, et puis ce sont des anges. Aucune raison d’avoir peur ! », l’avait-il rassuré en déposant un baiser sur ses lèvres. Pandora n’avait pas l’air rassurée du tout, mais ça ne l’empêcha pas de le suivre dans lorsqu’il poussa la porte de la maison. Ses grands-parents vinrent l’accueillir avec une joie non-dissimulée. « Granny, Grandpa, je vous présente Pandora. Pandora, mes grands-parents ». Si Monsieur et Madame Marsters avaient l’air ravie de faire la connaissance de la brune, on ne pouvait pas en dire autant de cette-dernière qui arborait un sourire crispé non des plus naturels. C’était d’ailleurs assez embarrant comme moment, heureusement que sa grand-mère était la reine pour changer de sujet sinon ils auraient pu rester planter au beau milieu du salon pendant encore un long moment. « J’espère que vous avez faim ! J’ai préparé quelques petites spécialités françaises, » annonça fièrement la grand-mère d’Orion. Si cette dernière phrase aurait dû être accueillie de la meilleure façon qui soit par Pandora, ce fut tout le contraire qui se produisit. « Je suis désolée... Je crois que l'avion m'a mise malade... Je... ». Ni une, ni deux, la brune se leva précipitamment de table pour se diriger vers l’évier, Orion sur ses talons. « Qu’est-ce que tu as ? ça fait plusieurs jours que je te vois comme ça, il se passe quoi ? ». Eh oui, Orion n’était pas aussi naïf qu’on pouvait le croire, il avait bien entendu sa petite-amie avoir la nausée plus d’une fois ces derniers temps, et il avait une légère théorie là-dessus… « Tu n’aurais pas quelque chose à me dire ? »

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Orion & Pandora

Si cela faisait dix ans qu'elle n'avait pas été enceinte. Car en soit ce n'était pas quelque chose qui lui arrivait tous les jours, et dieu soit loué. Elle se souvenait assez bien de symptôme. De l'horreur des nausées matinales, de l'impression d'être malade en permanence, de l'envie de mourir. Peut être que le faite d'avoir été marié à Voltaire à l'époque n'avait pas aidé, et que la peur grandissante qu'il découvre ce qui murissait à l'intérieur d'elle, lui donnait des envies suicidaire pour elle et pour le bébé. Aujourd'hui c'était probablement différent. Enfin elle ne savait pas, elle ne lui en avait pas encore parler, elle n'osait pas. Trop contente d'avoir retrouvé Orion, ses bras, ses lèvres, sa présence rassurante, son amour inconditionnel, son intelligence, sa gentillesse et sa perfection, elle s'en voulait de tout gâcher maintenant avec quelque chose qui allait encore tout compliquer. Elle avait beau savoir qu'au final, elle n'était plus cette jeune adulte de dix huit ans, absolument pas capable d'être mère empêtrée dans un mariage catastrophique et dangereux. Mais elle aurait voulu profiter de cette lune de miel avec Orion sans avoir à se soucier d'un ventre rond, d'envie ridicule, ou même de ressembler à une baleine. Déjà que devoir ce soucier d'Ivy entachait grandement sa relation, alors si en plus elle prenait dix milliards de kilo dans les mois à venir ça n'allait pas le faire. Elle balisait.

Au fond elle ne savait même plus depuis combien de temps elle était au courant. Depuis combien de temps elle se baladait, sachant très bien ce qui se passait au dessous de son nombril, et faisant comme si de rien était. Fermant les yeux à chaque baiser, sous chaque caresse, espérant que tout passe, et qu'à son contact, que chaque futur geste efface le précédent et supprime l'enfant. Elle aurait surement pu aller avorter. Discrètement, sans lui dire. Il n'aurait rien vu, rien su, jamais. Mais il fallait croire que son éducation stricte et religieuse avait tout de même su porter quelques fruits, et si un matin elle s'était tout de même retrouvé toute seule devant la clinique elle n'avait jamais pu en passer le seul et était resté les mains accroché à son ventre. Ce matin elle était finalement aller faire une prise de sang, pour vérifié de manière plus certaine. On ne savait jamais. Elle avait fermé les yeux tout du long. C'était concentré sur le noir, le néant et le vide. Pourtant à la dernière minute les cellules était bien là, prenant soudainement la forme de main d'un corps, de pied et d'une tête, elle n'y échapperait pas. Elle avait besoin de vomir. Heureusement elle s'était réconcilier avec Lisbeth et habitait désormais de nouveau avec sa meilleure amie ce qui lui permettait de plutôt être le matin dans son loft et de dissimuler la plus part de ses accès de nausée à Orion. Le reste du temps elle ne mangeait pas, et partait tôt prétextant un gros livre à traduire, ou un conférence qui démarrait tôt. Lui mentir était stupide. Elle le savait bien. Il lui en voudrait probablement, elle voulait juste le garder loin de tout ça, vivre le plus longtemps avec lui comme si de rien était, comme si elle n'était pas enceinte. Comme si toute leur vie ne changerait pas dans quelques mois. Comme s'ils n'auraient pas besoin de grandir, jamais.

Pandora qui n'avait pris l'avion qu'une seule fois, pour aller à Londres, s'était finalement endormis en quelques minutes contre Orion pour ne se réveillé qu'à l'arrivé. Il fallait dire qu'elle avait tellement angoissé à cause du voyage que ses hormones l'avaient maintenue éveillée toute la nuit précédent la vol, ou elle avait refait sa valise environs trois bien qu'il n'y allait que pour une semaine. Si sa nuit avait été extrêmement longue, et qu'elle connaissait désormais son plafond par coeur, qu'elle avait eu l'impression d'entendre le coeur du bébé quand bien même ce n'était pas possible puisqu'il était encore trop jeune. La présence d'Orion la berçait calmement et elle se sentait bien plus en sécurité contre lui, et s'était endormie paisiblement. Pandora fut néanmoins réveillé dans un sursaut par l'atterrissage qui la secoua un peu, et du pincer la cuisse d'Orion de surprise. « Ladies and gentlemen, we are landing in fifteen minutes now, temperature in San Francisco : 24°. We hope your flight has been pleasant. American Airlines thanks you for your trust.” 24° rien que pour ça elle avait eu raison de venir à San Francisco. Elle ouvrit péniblement les yeux, se tournant vers Orion, et lui faisant un sourire désolé, se rendant compte que lui n'avait probablement pas aussi bien dormit qu'elle pendant le vol. « Je me rattraperais pour ce vol silencieux...» lui promit-elle à demi-mot avant de l'embrasser, de récupérer leur sac cabine, et d'emprunter la sortie. De sentir se serrer de nouveau, le stresse montant à nouveau.

Orion avait beau être parfait. Comme toujours il fallait dire. Cet homme était la perfection incarné, et à chaque fois que Pandora se tournait vers lui, elle sentait son coeur fondre. Elle entendait les paroles d'Ivy en boucle dans sa tête, elle ne le méritait pas. Elle ne le méritait plus. Elle avait trop changer pour le mériter. Mais il était là, innocent et naïf, magnifique et candide, amoureux et sublime. . « Ne dis pas n’importe quoi, ils vont t’adorer, et puis ce sont des anges. Aucune raison d’avoir peur ! » Elle avait accueillit le baiser les yeux clos essayant d'ôter le poids qui écrasait sa poitrine. Elle ne s'était pas sentit aussi lourde depuis longtemps. Il fallait probablement qu'elle lui dise rapidement, le poids des secrets commençait à réellement l'épuiser, et allait ruiner son couple et sa vie avant même que son ventre s'arrondisse réellement. Enfin si on y prêtait réellement attention ça commençait à se voir, mais les robes de Pandora volait par dessus son ventre sans même l'effleurer. « Granny, Grandpa, je vous présente Pandora. Pandora, mes grands-parents » Bien qu'étant réellement enchanté, Pandora été tellement stressé qu'elle peinait réellement à se montrer naturelle. « J’espère que vous avez faim ! J’ai préparé quelques petites spécialités françaises, » Pandora voulu sourire et les remercier sincèrement, elle n'avait pas mangé de la cuisine française depuis... Trop longtemps. Seulement son ventre, ou plutôt la chose qui semblait avoir élu domicile pour les futurs moi ne semblait pas du même avis et choisit ce moment très précis pour se manifester. Piteuse Pandora du se lever dans la seconde, s'excusant platement et rejoignant le lavabo de la cuisine, vomissant ses tripes, sentant bien Orion sur ses talons. « Qu’est-ce que tu as ? ça fait plusieurs jours que je te vois comme ça, il se passe quoi ? » Il ne manquait plus que ça. La fameuse discussion dans la cuisine des grands parents, le goût de vomit plein la bouche ? Le corps tremblant plié en deux au dessus du lavabo, Pandora maudissait intérieurement sa condition de femme enceinte. Elle tourna sa tête vers Orion pour lui lancer un regard noir. Il savait très bien ce qu'il se passait. Il n'était pas con. S'il attendait qu'elle lui dise, maintenant il pouvait aller se faire voir. Elle le cracherait pas là, maintenant dans ses conditions. « Tu n’aurais pas quelque chose à me dire ? » Perspicace Sherlock ! Pandora fit couler l'eau du robinet pour se nettoyer la bouche, le visage, et se rafraîchir un peu avant de se relever un peu et de toiser un peu. « Tu penses que c'est le moment petit génie ? Ta grand mère pourra surement te le dire aussi bien que moi cela dit.. Elle a du deviner aussi. » Pandora était froide et peut agréable. Comme jamais elle ne l'avait été avec Orion d'ailleurs. Elle s'en rendit compte en voyant sa tête, et se repris immédiatement en s'approchant de lui et en se laissant glisser dans ses bras. « Je suis désolée... J'ai besoin de me reposer. Tu peux me montrer la chambre ? » avait-elle dit à demi mot la tête calfeutrer dans son cou avant que son estomac se retourne à nouveau contre elle, et qu'elle donne appuie avec ses bras sur le corps d'Orion pour se jeter contre le lavabo. « Ou je reste là. » gémit-elle sentant ses tripes se retourner encore contre elle. Elle répéta à nouveau les mêmes gestes, mécaniquement, se retournant vers Orion, le teint encore livide. « C'est difficile à croire comme ça, mais je t'aimerais à la folie si tu m'emmène me coucher que tu me sers contre toi et que tu me poses pas trop de questions. » La première partie ne serait peut être pas trop difficile de la part d'Orion, la dernière peut être un peu plus. Son cerveau devait bouillir de question en tout genre.

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Orion & Pandora

San Francisco, the city by the bay. Entre le climat californien, l’océan Pacifique ou encore les habitants dotés d’une ouverture d’esprit comme nulle part ailleurs, la ville était un véritable petit coin de paradis. Toute personne ayant eu la chance de faire escale dans la cité était d’ailleurs unanime, Orion étant le premier à le dire. San Francisco avait été la ville dans laquelle il avait eu la chance de vivre le plus longtemps dans sa vie de globetrotter, alors revenir au bercail chaque année était ce qu’il y avait de plus agréable. Après tout, comme on le disait si bien : there is no place like home. Cette fois-ci, c’était différent. Oh bien sûr, la Californie restait la même que celle qu’Orion avait connu en tant qu’enfant, aucun problème là-dessus. C’était simplement différent puisque cette fois, il avait demandé à Pandora de l’accompagner. Leur nouvelle relation avait beau être récente – seulement quelques mois –, tout se passait au mieux entre eux. Pour dire, ils n’avaient presque aucun effort à faire pour que ça marche tant ils se connaissaient bien et que leurs personnalités se complétaient parfaitement. Ils étaient parfaitement bien ensemble, et pour Orion demander à Pandora de venir avec lui à San Francisco était tout à fait normal. Après une légère appréhension de la part de la brune – la pauvre, l’amour, la belle-famille et compagnie n’étaient vraiment pas son truc – le couple avait fini par prendre son envol jusqu’en Californie. Au programme, vraiment rien de transcendant : grands-parents, plages, visite de la ville, grasses matinées… Orion trépignait d’impatience à l’idée de ces vacances loin de l’atmosphère plus que nuisible – merci Ivy – de Yellowsky. Le vol avait été plutôt long malgré l’absence d’escale sur le trajet. Onze heures de vol sans aucune parole échangée, c’était presque insurmontable pour quelqu’un comme Orion qui était incapable de rester tranquille cinq minutes quand il était excité. Un véritable enfant par moment malgré tout le sérieux qu’il pouvait avoir par moment. « Je me rattraperais pour ce vol silencieux... », annonça Pandora une fois arrivés à l’aéroport de San Francisco. « J’espère bien. », répondit-il avant de l’embrasser furtivement. Il vaudrait mieux pour elle qu’elle ne soit pas aussi silencieuse que pendant le vol d’ailleurs, sinon le pauvre ne tiendrait pas. Puis le moment tant attendu arriva enfin. Ils avaient fini par arriver devant la porte d’entrée de la maison Mr. et Mrs. Marsters. La maison n’avait rien de particulier en soi – la maison typique américaine vue et revue par le biais des films et séries américaines – mais Orion avait toujours le sentiment de se retrouver devant le château de Versailles, à savoir totalement abasourdi par la beauté que pouvait lui apporter le bonheur de retourner chez soi. La porte finit par s’ouvrir après quelques secondes, permettant d’accueillir la fine silhouette de la grand-mère d’Orion, suivi de celle, plus imposante, de son grand-père. Les présentations faites, le brun tenta désespérément de déstresser Pandora qui était devenue comme incapable de sortir le moindre son de sa bouche. Pourtant, ce n’était pas comme si la famille du jeune homme était impressionnante ou même méchante. Ils étaient tellement gentils et adorables qu’on comprenait bien rapidement d’où venait le caractère irréprochable et absolument parfait d’Orion. Pour cause, à peine arrivés que ses grands-parents s’assuraient de les mettre à l’aise. Sa grand-mère avait même tenté de faire quelques spécialités françaises pour le dîner pour faire plaisir à Pandora qui n’avait pas dû avaler le moindre plat français depuis un bon moment… En guise de réponse à ce geste bien intentionné, Pandora avait esquissé un sourire plus que crispé aux allures de « je vais vomir » avant de se diriger vers le lavabo d’un pas pressant, Orion sur ses talons pour tenter de savoir ce qu’il se passait. Depuis un certain moment déjà, le brun avait remarqué l’attitude changeante de sa petite-amie et il commençait sérieusement à se poser des questions… Elle ne pouvait tout de même pas être enceinte, si ? Non, il était en train de se faire des films, il fallait qu’il arrête de regarder des films et séries clichés à souhait où la femme était forcément enceinte quand elle était prise de nausées… « Tu penses que c'est le moment petit génie ? Ta grand-mère pourra surement te le dire aussi bien que moi cela dit.. Elle a dû deviner aussi. ». Son ton était sec, froid, cassant comme jamais Orion n’avait pu l’entendre. « Je peux te laisser avec ta mauvaise humeur, tu me parleras quand tu seras moins occupée à vider ton estomac », répondit-il sans réussir à cacher qu’il avait été vexé par ce que Pandora venait de lui dire alors qu’il était loin d’être susceptible d’ordinaire. Les paroles du jeune homme semblèrent avoir eu un l’effet escompté puisque dix secondes plus tard les traits de Pandora finirent par se radoucir. « Je suis désolée... J'ai besoin de me reposer. Tu peux me montrer la chambre ? ». Bon, d’accord. Ce n’était vraiment pas normal. Elle avait dormi plus de onze heures dans l’avion et là elle voulait encore se reposer ? A moins d’avoir couru un marathon pour ensuite avoir enchainé une semaine non-stop de nuits blanches, elle était bel et bien enceinte…ou du moins quelque chose dans le même acabit. « Tu me fais peur… Tu dors plus qu’une marmotte pendant l’hibernation. », « Ou je reste là », reprit-elle en se penchant de nouveau au-dessus du lavabo. Bon d’accord, il fallait vraiment être aveugle pour voir que Pandora n’était pas enceinte… On ne pouvait pas avoir des nausées toutes les semaines… Et puis on parlait d’Orion, la biologie était son domaine de prédilection donc il était vraiment incollable en sciences humaines et compagnie, il reconnaissait bien les symptômes d’une grossesse. « C'est difficile à croire comme ça, mais je t'aimerais à la folie si tu m'emmène me coucher que tu me sers contre toi et que tu me poses pas trop de questions. ». Orion sourit. Il ne pouvait rien lui refuser, elle le savait bien. « Il y a tout ce qu’il faut en haut. Lavabo, lit et compagnie. Je préfère ne pas poser de questions pour le moment. », répondit-il avant de l’entrainer vers la chambre de l’étage. Pour le moment il voulait juste que Pandora se sente mieux, elle lui fera part de ses secrets de santé quand elle serait prête à le faire, il n’avait pas du tout envie qu’elle se sente forcée ou brusquée pour lui dire, il pouvait bien attendre un jour de plus. « Je vais prévenir ma grand-mère, mets-toi à l’aise je reviens. ». Cinq minutes plus tard, Orion réapparut dans la chambre et s’allongea à côté de la brune, tout de même anxieux. Pour la première fois de sa vie, il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas quoi faire. Il avait beau ouvrir la bouche aucun son ne sortait. « Tu veux un autre oreiller ? », demanda-t-il après un long silence gêné. « Une autre couette ? Un verre d’eau peut-être ? ». Si elle ne lui disait pas rapidement il risquait de devenir chèvre rapidement.

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Orion & Pandora


 

Mère. Elle allait être mère. Elle ferait mieux d’arrêter de l’ignorer maintenant. Ca allait lui tomber dessus, et cette fois-ci elle serait bien obligé de l’assumer.. Enfin, elle ne pourrait pas faire le même coup qu’avec Voltaire. D’ailleurs elle ne voulait pas faire le même coup qu’avec Voltaire... Elle avait détesté sa première grossesse. Elle avait détesté aimer cet être si innocent et le laisser à l’orphelinat. Elle avait détesté le sentir grandir en elle au fur et à mesure des mois. Elle avait hais la peur qui s’installait profondément au coeur de son être désormais énorme et inapte à cacher quoique ce soit. Elle avait probablement eu de la chance la première fois. Enfin dans sa mal chance... Il aurait pu s’en rendre compte. Il aurait pu le tuer, la forcer à avorter, elle qui ne supportait pas se geste radical. Alors elle ne devait pas se plaindre. Ca avait été la belle vie... Ou peut être qu’il ne fallait pas exagérer... Enfin... Peut importe. Aujourd’hui tout était différent. Orion l’aimait. Elle aimait Orion... Je veux dire... on était dans un tableau parfaitement idyllique... Une famille qui pourrait grandir avec un papa en or... Une mère brillante quoique probablement un peu dérangée sur les bords. Pandora ne reproduirait jamais les erreurs de sa mère, et serait folle de ses enfants. Elle le savait. Seulement pas maintenant. Elle venait de le retrouver, et même si leur relation s’annonçait sous les meilleurs hospices elle ne pouvait pas s’empêcher de ressentir la petite voix qui lui disait que c’était trop tôt, que tout allait trop bien. Orion avait beau avoir acquiescé à tout, et faisait peut être comme s’il se fichait des différences qu’il pouvait y avoir entre la Pandora de son adolescence et la Pandora d’aujourd’hui, elle avait du mal à y croire. Il était aussi pure qu’elle était insupportable. Bien sûr elle aimait être chiante, c’était une manière de vivre, de se protéger, et de s’amuser. Elle était vicieuse, et dure. Elle pouvait avoir la générosité facile autant qu’elle prenait un malin plaisir à détruire les gens qui se trouvait sur son passage... Qu’il lui ait fait quelque chose ou pas. Et il y avait Ivy, cette tâche blonde splendide qui lui rongeait le cerveau. Ivy représentait exactement ce qu’elle avait abandonné pour être avec Orion. Cette saloperie douce et terriblement sexy libre comme l’air... Bien sûr Ivy avait un coté de débauche qu’elle n’avait trouvé que chez Paris et qui avait finit par l’agacer, mais maintenant elle se connaissait suffisamment elle même pour ne pas sombrer dans les mêmes excès que lors de ses soirées Parisiennes, et puis maintenant qu’elle était enceinte c’était niet. Bien sûr elle pouvait résister à l’attrait de la chasse et de la séduction.. Ce n’était pas réellement le problème. Orion la comblait parfaitement, et elle n’avait rien à demander en plus de ce coté là. Mais Ivy voulait Orion, et elle ne doutait guère qu’elle puisse trouver un moyen de l’avoir, ou de la démonter à ses yeux. De plus en évoquant Camille elle lui était rentré dans le crâne et refusait d’en sortir, ravivant des vieilles peurs qu’elle pensait avoir laissé derrière elle. Elle était une femme forte, sûr d’elle, trop souvent d’ailleurs, qui n’avait guère de faiblesse. Alors pourquoi se sentait-elle aussi vulnérable avec l’idée d’un être qui poussait dans son ventre ? Elle se sentait faiblarde, et constamment fatiguée, les hormones la travaillait atrocement et elle alternait entre grand froid et chaud intense. Sans parler des nausées qui s’intensifiant lui indiquant clairement que ça ne partirait pas. Elle avait l’air malade, et n’avait plus envie de rien, si ce n’est que de rester sous sa couette et espérer que tout ça passe...

Finalement heureusement qu’Orion l’avait traîné jusqu’à San Francisco.. Ca l’obligeait à sortir la tête de chez elle, et a essayer de prendre l’air, de voir du pays, et de reprendre confiance dans les bras d’Orion. Si l’amour et la grossesse semblait fortement la fragiliser mentalement, ça semblait la fatiguer aussi puisqu’elle réussit à dormir tout le temps du trajet, appuyé contre l’épaule rassurante d’Orion. Elle aurait potentiellement pu se sentir coupable de s’être endormie comme une souche abandonnant Orion son triste sort, mais elle avait dormi d’un sommeil long et profond, qui avait eu au moins l’effet de retarder les nausées qui aurait été difficile à assumer dans l’avion. Elle s’était réveillé penaude à l'atterrissage, se rendant compte du temps qu’elle avait dormi. Elle captura les lèvres de son petit ami pour se faire pardonner. « J’espère bien. » Elle sourit recevant son baiser rapide avant de se lever pour attraper leurs valises. Elle lui promettait d’être plus agréable. Malgré tout ce qu’elle avait dans la tête, le soleil Américain serait bien la remettre sur pied, et lui insuffler une nouvelle vie bien plus glamour.

Enfin si on voulait du glamour il faudrait probablement attendre plusieurs heures... Aussitôt arrivé chez les grands parents, tout le petit groupe passa à table, et le bébé choisis de faire son entrée fracassante retournant l’estomac de Pandora et la poussant dans ses retranchements, soit dans la cuisine. Evidement Orion suivit de près, énervant subitement Pandora qui avait la désagréable impression de subir un interrogatoire alors que clairement ce n’était pas le moment. Elle l’agressa sans réfléchir alors qu’elle venait de se relever du lavabo et vit le visage d’Orion se décomposer en réponse à sa froideur qu’il n’avait pas encore eu l’honneur de rencontrer. « Je peux te laisser avec ta mauvaise humeur, tu me parleras quand tu seras moins occupée à vider ton estomac » Le ton employé par son petit ami lui fit l’effet d’une gifle... Elle ne se rappelait pas l’avoir vexé un jour... Enfin si... Quand elle avait rompu...Mais là c’était différent... Elle se mordilla la lèvre, se sentant affreusement conne et pitoyable... Elle n’avait pas besoin de l’agresser de la sorte. «Classe» lança-t-elle un léger sourire sur les lèvres... «Tu t’améliore en répartie.. J’culpabilise maintenant» répondit-elle boudeuse et honteuse... Elle ne voulait pas dire qu’Orion avait une mauvaise répartie... Seulement qu’il était tellement adorable que généralement il ne faisait pas mal à une mouche.. Cependant avec quelques mots il avait touché droit au but et l’avait remis à sa place l’obligeant à se calmer... Il était probablement le seul à lui faire cet effet... Elle s’excusa une nouvelle fois avant de lui demander si elle pouvait aller se coucher... Elle avait beau avoir dormit tout le trajet ses retournements d’estomac lui donnait envie de rester allonger ad vitam eternam. Tu me fais peur… Tu dors plus qu’une marmotte pendant l’hibernation. » Pandora sourit faiblement, ne sachant pas trop quoi répondre à ça... Elle ne voulait pas l’inquiéter, mais ne parvenait pas à trouver les mots pour lui annoncer la vérité... Ce n’était pourtant pas dur à dire... Surtout à Orion... Il était capable de sauter de joie. Une nouvelle salve de nausée la repris et elle se repencha sur le lavabo, détestant sa condition misérable. Elle sentait le regard d’Orion peser sur ses épaules au fur et à mesure qu’elle se vidait dans le lavabo... Quand la crise fut passer elle s’aspergea le visage et se rinça la bouche avant de se relever vers Orion lui demandant une faveur probablement immense lui qui devait crever d’impatience de savoir ce qui se tramait, bien qu’il devait probablement déjà le savoir... « Il y a tout ce qu’il faut en haut. Lavabo, lit et compagnie. Je préfère ne pas poser de questions pour le moment. » Elle sourit. Il était un ange. Elle se laissa guider à l’étage avant de prendre la direction du lavabo pour se rincer à nouveau la bouche de toute la délicatesse des déjections. Je vais prévenir ma grand-mère, mets-toi à l’aise je reviens. » Elle acquiesça s’allongeant directement par dessus les couvertures et rangeant sa tête aux creux des oreillers. Même pas cinq minutes plus tard Orion réapparu et s’allongea à coté d’elle. Le silence pesait. Pandora ne savait pas franchement quoi dire pour soulager l’atmosphère.. elle ne parvenait pas à dire les mots fatidiques et ne se voyait pas parler d’autre chose à la place. « Tu veux un autre oreiller ? » Elle fit un non de la tête en souriant se rapprochant un peu plus de lui. « Une autre couette ? Un verre d’eau peut-être ? ». Elle retint un léger rire cristallin avant de se rapprocher suffisamment pour enfouir sa tête dans le creux de son cou et l’embrasser délicatement. La chaleur de son corps lui suffisait amplement. Si elle l’avait lui, elle se fichait du reste. «Je t’aime tellement» murmura-t-elle dans sa direction plaçant sa tête sur son torse et l’enlaçant. Elle attrapa sa main et pour la coller contre son ventre qui dénotait d’une très légère bosse marque que son corps commençait déjà à se transformer pour le reste des mois. «Tu penses que tout ira bien ?» Ok elle pouvait surement être plus clair... Mais elle savait qu’il savait... Quand bien même elle n’avait pas prononcé les mots fatidiques. Mots qu’elle n’arrivait toujours pas à prononcer.

Time to grow up

Orion & Pandora

Avec un peu de recul, il était bien aisé de constater que la vie de couple était beaucoup plus complexe que ça en avait l’air aux premiers abords. Il ne suffisait pas de partager des sentiments communs pour que la relation fonctionne d’elle-même, ce serait beaucoup trop simple. Combien de couples s’étaient-ils déjà déchirés juste parce que les amants étaient incapables de se lancer dans une spirale de concessions et de partage total, de dépendance à l’autre être au point de s’abandonner totalement ? Aucunement besoin de chercher un nombre précis, la réponse était bien trop vague : des dizaines, des centaines, des milliers, des milliards. Orion avait conscience de tout cela. Il savait très bien – entre dix milliards d’autres choses – qu’il ne suffisait pas d’aimer et d’y croire de toutes ses forces pour que ça fonctionne. Pour cause, il avait déjà eu le cœur brisé par Pandora dix ans plus tôt alors que tous deux semblaient vivre un amour sans ombre digne de la plus grande littérature. Pandora l’avait vraiment détruit, en une phrase, quatre mots : « je vais me marier ». En plus de la souffrance causée, ça avait au moins eu le mérite de lui apprendre que rien n’était plus complexe que les relations humaines. Alors oui, Orion était un grand optimiste et était bien loin de se prendre la tête avec de telles pensées noires, mais il n’en était pas niais et inconscient pour autant, même si se remettre avec Pandora comme si rien ne s’était passé n’était certainement pas la meilleure des manières de le prouver. Enfin soit, il n’avait pas vraiment envie de penser au pire alors que tout allait pour le mieux entre eux. Ils s’aimaient, du moins pour sa part il l’aimait presque aveuglement, mais parfois Orion ne pouvait s’empêcher de penser qu’il n’était pas à l’abri d’un autre retournement de situation. Exemple à la clé, le comportement plus que détestable de Pandora à peine arrivée à San Francisco. La belle avait dormi pendant tout le trajet, et une fois chez les grands-parents d’Orion, elle s’était mise à se vider de ses tripes. D’accord, ce n’était pas de sa faute si elle était malade, mais rien n’excusait les paroles acerbes qu’elle venait de lui balancer à la figure. « Classe. Tu t’améliores en répartie… J’culpabilise maintenant. », répondit-elle aux paroles cassantes d’Orion. Elle ne savait plus du tout où se mettre maintenant, bien c’était légèrement le but.  « On ne dirait pas comme ça, mais la répartie ça me connait. », lança-t-il avec un léger sourire. Après tout, au lycée il n’avait pu compter que sur son éloquence pour éviter de se faire taper par les autres élèves à cause de son QI et de sa mémoire d’éléphant qui les dérangeaient tant. Résultat de l’efficacité de sa répartie à cette époque ? Pas vraiment des plus efficaces, les adolescents préfèrent leurs poings comme méthode pour se faire respecter. Et puis maintenant qu’il était avec Pandora, il ne pouvait que s’améliorer sur ce terrain-là étant donné que c’était bien la reine de la joute verbale ! Ils faisaient une bien belle paire tous les deux. Enfin soit. Une fois les sous-entendues excuses de Pandora acceptées, Orion s’était radouci et accepta sans ciller de la conduire dans sa chambre à l’étage, chambre qui n’avait d’ailleurs pas changé du tout depuis qu’il l’avait quitté à ses dix-huit ans… Heureusement pour lui qu’il n’y avait rien de compromettant dedans, ça ne l’aurait pas tellement fait s’il y avait eu des tonnes de posters affichés aux murs ou des photos de petites-amies oubliées sur un recoin du mur, voire pire ! Une housse de couette de Mickey et des tonnes de peluches sur les oreillers ! Quand bien même et fort heureusement, Pandora n’était pas vraiment d’humeur à reluquer la pièce pour détecter le petit détail qui ferait la différence. Elle était tellement fatiguée – beaucoup trop d’ailleurs comme Orion lui avait fait remarqué – qu’il pourrait y avoir des photos de femmes nues ou des posters d’un groupe de musique traditionnelle péruvien qu’elle ne le remarquerait même pas… Pour cause, Pandora voulait juste s’allonger et profiter d’un moment de répit au côté de son petit-ami sans qu’il ne lui pose de question. Soit, si c’était ce qu’elle voulait, Orion allait respecter son choix aussi difficile soit-il. Que voulez-vous, un esprit brillant comme celui d’Orion avait tendance à chercher constamment des réponses dès lors qu’une question venait titiller son esprit ! Alors en voyant Pandora dans un tel état, et compte tenu de ses symptômes, Orion n’avait aucun doute sur ce qu’il lui arrivait, et sa langue avait une bien belle envie de poser de multiples questions pour voir s’il avait bel et bien raison. « Je t’aime tellement », lui balança Pandora une fois qu’Orion lui ait proposé tout ce qui lui passait par la tête. C’était bien mignon de sa part de lui dire ça. Un large sourire vint se dessiner sur le visage du jeune homme. Depuis le temps qu’il attendait qu’elle lui fasse clairement part de ses sentiments, c’était chose faite désormais. « Moi de même. », répondit-il simplement avant de lui donner un baiser furtif non pour autant dénué de sens. « Tu penses que tout ira bien ? ». A ses mots, Orion se redressa légèrement avant de planter son regard dans celui de sa petite-amie. C’était digne des plus grandes confessions ce qu’elle venait de lui dire là ! Un sourire encore plus grand que le précédent pouvait maintenant se lire sur son visage. Il allait être père, c’était certain maintenant : Pandora était enceinte. Un milliards de pensées venaient lui traverser l’esprit tant il était émerveillé par cette nouvelle. C’était génial, vraiment. Tellement génial qu’il devait avoir une tête d’imbécile heureux le pauvre. « Bien sûr ! », répondit-il naturellement. S’il y avait bien une chose dont il ne doutait pas, c’était bien qu’ils feraient tous deux de merveilleux parents. « Ce sera parfait. Je…Tu- ». Le bonheur était tel qu’il ne savait plus quoi lui dire. Il allait être père. Il n’y avait décidemment rien d’autre qui aurait pu lui faire plus plaisir. « C’est super ! », conclut-il avant d’enlacer sa petite-amie. Super, c’était bien le mot. Si Pandora avait plus de doutes que lui à ce sujet, Orion allait lui prouver qu’elle n’avait absolument aucune raison d’être anxieuse.

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Orion & Pandora


 

Avec Orion elle avait légèrement l’impression de fumer les pâquerettes, et de vivre sur un nuage rose. Elle avait le sentiment que si elle pouvait s’observer, la maintenant, elle se frapperait de toute ses forces et se ferait exploser le crâne. Oui... c’est probablement ce qu’elle devrait faire pour être aussi ridiculement amoureuse. Mais avec Orion, tout ne niais, paraissait normal, l’amour coulait de source, on voulait être heureux, on voulait être imbécile, ou voulait l’aimer. Ou voulait de son putain de nuage parfait. Il n’y avait que ça de vrai. Souvent Pandora avait du mal à y accéder... Il était un peu compliqué, un peu loin, et ça faisait surtout longtemps qu’elle n’y avait pas cédé. Elle se souvenait pourtant de son enfance, et des jours ou perdus dans ses romans elle se croyait ailleurs, très très loin, et que le temps d’une lecture, elle devenait princesse, dragon, femme, mère, prisonnière, rebelle, peut importe, du moment que ça avait de la gueule, et que ça savait faire rêver. En toute logique Orion s’était parfaitement intégré dans son monde. Bien que son domaine de prédilection soit généralement tout autre que la littérature, elle découvrait avec lui un certain plaisir des chiffres, des choses et des mondes parallèles. Il avait une vision en trois dimension parfaite. Il était parfait. Il était la vie dans tout son décalage, dans toute sa beauté superflue. On ne pouvait pas vouloir mieux qu’Orion. Il n’y avait probablement pas mieux. La chose étrange c’est que bien qu’elle soit parfaitement bien avec lui, une part d’elle semblait toujours refuser de le laisser rentrer. Il avait beau lui tendre la main tout sourire. Et quel sourire... Il était clairement plutôt dur d’y résister. Il avait beau sans cesse l’invité sur son nuage, lui prêter une paire de lunette rose, elle n’y parvenait pas. Elle avait l’impression d’être à la traîne. De l’aimer plus que de raison, mais d’être foudroyé par une peur lancinante. Pourtant il n’y avait probablement aucune raison d’avoir peur. Pas avec Orion en tout cas. Et depuis quand Pandora était-elle devenue le genre de personne foudroyée par la peur ? Peut être parce qu’au fond elle l’avait justement jamais été, et qu’elle avait été foudroyé par la douleur. Et puis après elle avait décidé d’éviter les éclairs, en se disant que tout rentrerait dans l’ordre. Mais maintenant qu’elle effleurait à nouveau une foudre si attirante, elle ne savait plus gérer cette peur. Elle avait l’impression de se retrouver gamine, à se jeter dans le lit de Tristan, qui pourtant plus jeune, était aussi terrorisé qu’elle, lorsque le tonnerre frappait sur leur demeure, en bien sale état. Ils passaient ainsi la nuit à trembler sous les couvertures, à se raconter des histoires, et à sursauter à chaque coup de tonnerre. Ils ne dormaient jamais ces nuits là. De peur. Parce qu’il savait que le lendemain, il y aurait probablement des fuites dans de nombreuse pièce du château et qu’il faudrait les réparer, pour que tout ne parte pas en cacahuète. Ou face à l’amour elle était une gamine qui avait peur de l’orage. Excepté qu’elle dormait parfaitement bien et qu’elle n’avait plus Tristan pour se rassurer. La vie était mal faite. Vraiment.

Alors forcément, quand alors qu’elle avait du mal à croire au grand amour, elle se retrouvait -encore- enceinte, elle paniquait, et elle faisait l’autruche. Généralement ce n’était pas son genre... Mais vu que rien n’avait jamais vraiment marché elle c’était mise en tête d’essayer une autre technique. On ne sait jamais. Pour voir. Et puis évidement, voyage, nausée matinal, un jour tout pète, on se rend compte du pot au rose, ou on a l’air de s’en rendre compte, et Pandora qui n’est en réalité plus rien de la fille douce et rêveuse qu’elle avait été, pète son câble, crache amèrement sur la personne la plus douce, et la plus parfaite au monde. Et BAM ça lui retombe dessus... Logiquement. Elle ferme les yeux un instant penaude. Ne sait plus ou se mettre... Putain la vie c’est mal fait. Elle l’aime. C’est nul. Ou bien... Elle sait pas. « On ne dirait pas comme ça, mais la répartie ça me connait. » Les yeux toujours fixant ce sol si attirant, elle les releva légèrement vers Orion, une moue boudeuse et mal à l’aise. Elle était pas du genre à s’écrasé, en même temps elle n’était pas du genre à s’énerver contre Orion. Et elle n’aimait pas ça. Il n’était pas n’importe quel mec. On ne s’énervait pas contre lui. Spécialement lorsqu’il n’avait rien fait de mal. «Il y a quelque chose qui ne te connait pas ?» fit-elle doucement... Après tout elle n’avait pas tord. Orion était un génie. Un putain de génie. Même elle pouvait le reconnaître. Il la dépassait de loin dans ce domaine, bien qu’elle ne soit pas franchement conne. Après tout...A dix huit ans il avait un doctorat en biologie, ou un truc comme ça... Alors qu’elle ne parlait que 3 ou 4 langues... Sans avoir d’autre diplôme que son baccalauréat. Mention très bien... Mais certes. Rien à voir avec Orion et son doctorat.

Et puis il l’avait accompagné dans la chambre. Elle était crevée. C’était insupportable tellement elle était toujours crevée. Elle en avait d’ailleurs marre. Mais bon. On fait avec ce qu’on a. Elle s’allongea sur le lit en l’attendant, se blottissant contre les coussins avant de pouvoir se blottir contre lui. Elle l’aimait c’était évident, ça collait de source. Elle était conne de ne pas y croire plus facilement, de ne pas lui dire plus souvent. Ce n’était pas comme si c’était compliqué avec lui, comme si ça risquait de la faire souffrir. « Moi de même. » Elle savoura le goût de ses lèvres sur les siennes avant de se lover contre lui. «Je te le dis pas assez je suppose ?» murmura-t-elle, comme un reproche à elle même. Elle n’était peut être plus aussi expansive qu’avant sur le sujet, plus froide, plus en retrait. Ce qui ne signifiait en aucun cas qu’elle ne le pensait pas. Seulement une certaine réserve, une certaine peur. Elle finit, d’une phrase toute simple, par lever tous les doutes sur sa condition. Bien qu’il ne devait déjà plus y en avoir des masses. Orion se redressa légèrement, la faisant au passage retombé sur le lit, et la regarda dans les yeux, son regard soudainement éclairé d’une lumière nouvelle. C’était bon signe non ? « Bien sûr ! » Répondit-il d’un naturel parfait qui surpris Pandora. C’était aussi simple que ça ? Tout irait bien ? Pas d’inquiétude ? « Ce sera parfait. Je…Tu- » Elle sourit devant sa certaine maladresse, son bonheur qui lui coupait les mots. Elle était tellement bête. C’était évident que ça lui irait. Il était Orion. C’était elle la chieuse de l’histoire. « C’est super !» Dit-il enfin avant de l’enlacer. Elle se laissa faire, resserrant aussi ses bras contre lui, et enfouissant sa tête dans son cou. Oui c’était super, ça devait l’être... Il finit par la relâcher un petit peu, et par s’installer plus confortablement, automatiquement elle se blottit contre lui. «C’est juste que... J’aurais bien profiter de toi, rien que pour moi plus longtemps...» dit comme ça c’était égoiste... «On vient juste de se retrouver... Et je vais déjà ressembler à une baleine. Et la première fois c’était pas franchement une réussite... Et je sais bien que c’est différent... C’est toi... Et tu es... Toi...» mais.. Mais elle ne savait pas... Elle n’avait pas d’excuse. Elle lui avait caché le truc pendant 3 mois... Parce qu’elle était terrifié et qu’elle pensait que ne pas le dire ne rendait pas la chose réelle... Pour une fille aussi intelligente qu’elle c’était tout de même particulièrement con... «Il va arriver dans 6 mois tout de même...» bougonna-t-elle contre lui.

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Orion & Pandora

L’optimisme, la bonne humeur permanente, c’était sûrement de ça qu’était fait Orion après tout. Depuis toujours, il était incapable de voir ne serait-ce qu’une seule chose de négative chez les autres quand bien même il s’agissait de son pire ennemi. Et encore pire ennemi…c’était à peine si Orion était capable de considérer quelqu’un de la sorte. Non, il ne vivait pas du tout dans un monde tout beau, tout rose. Il avait conscience des dures réalités de la vie et de tout ce qui pouvait aller avec, c’était certain, mais il avait tout simplement choisi d’y faire abstraction. Peut-être qu’en croyant très fort qu’à des ondes positives, tout le négatif pouvait disparaitre en fumée ? Alors bien évidemment, peu de gens comprenait cet état d’esprit-là, mais il s’en fichait pas mal. Il préférait se concentrer sur son but principal dans la vie : être heureux et rendre tous ses amis heureux en retour. C’était une bien belle utopie mais le moins qu’on puisse dire c’était que ça fonctionnait plutôt pas mal, surtout depuis qu’il s’était remis avec Pandora. Ça faisait bientôt un peu plus de six mois qu’ils étaient de nouveau ensemble, et pourtant Orion aurait parié que ça faisait des années qu’il vivait sur son petit nuage en sa compagnie. Il l’aimait vraiment, sûrement plus que n’importe qui d’autre sur cette planète – si on omettait sa famille et ses amis proches et encore, ce n’était pas la même chose – et savoir que c’était réciproque ne le faisait décidément pas redescendre de son nuage. Parfois, il commençait vraiment à se désespérer lui-même avec ses rêves éveillés dignes d’un gamin de sept ans visitant Disneyland pour la première fois, mais il n’arrivait pas à s’en empêcher. Heureusement pour lui et son état de Bisounours avancé, Niklaus se chargeait de le ramener sur la terre ferme, et quand ce n’était pas lui, c’était Pandora elle-même qui s’en occupait sans même le faire exprès. Pour cause, alors que tout était parfait – pour changer – la brune s’était mise à lui parler comme un malpropre sans aucune raison apparente, ce à quoi Orion avait répondu avec une répartie encore insoupçonnée. « Il y a quelque chose qui ne te connait pas ? », répondit simplement Pandora à la remarque du jeune homme. Elle n’avait pas forcément tort… Avec un QI de 187 et une mémoire eidétique comme la sienne, il y avait vraiment peu de domaines qui lui échappaient, du moins les sujets intellectuels. « Bien sûr. Il est vraiment impossible de tout savoir, le cerveau humain ne peut retenir toutes les informations de toute façon. ». D’accord… C’était vraiment une réponse d’intellectuel et il était plus ou moins passé à côté de la question mais Pandora devait être habituée depuis le temps. Après tout, il avait déjà un doctorat en biologie à dix-huit alors qu’elle finissait à peine le lycée. C’était d’ailleurs très étonnant de voir à quel point son caractère pouvait être en contradiction avec ses connaissances… Mais bon, là n’était pas vraiment la question. La réponse d’Orion sembla calmer les nerfs de Pandora qui se contenta de lui sourire timidement avant de lui demander de l’accompagner vers sa chambre à coucher, chose qu’il fit sans se faire prier. Une fois dans la chambre et ses grands-parents informés de l’état de fatigue prononcé de Pandora, le jeune s’était allongé à ses côtés pour ensuite venir l’enlacer dans ses bras. Il n’avait besoin de rien d’autre pour être heureux tant qu’il l’avait elle. «Je te le dis pas assez je suppose ? », demanda-t-elle en faisant mention de ses déclarations d’amour à son égard, ou plutôt de ses absences de déclarations. « Je n’ai pas besoin de grands discours sur tes sentiments sur moi, tu sais, ça se voit dans ton regard. ». D’accord, pour quelqu’un qui ne le connaissait pas, il passerait pour un gros hippie des années soixante abusant de la bonne weed et des concepts peace and love. En même temps, il pensait vraiment ce qu’il disait. Il savait très bien que Pandora l’aimait, et c’était vraiment suffisant pour lui-même s’il fallait avouer que ce n’était pas désagréable de l’entendre dire à vive voix. Sur le coup il aurait même dit que rien ne lui aurait fait plus plaisir mais les insinuations – puis la confirmation – de Pandora comme quoi qu’elle sera enceinte vinrent lui prouver qu’il avait tort pour une fois. « C’est juste que... J’aurais bien profité de toi, rien que pour moi plus longtemps… On vient juste de se retrouver... Et je vais déjà ressembler à une baleine. Et la première fois ce n’était pas franchement une réussite... Et je sais bien que c’est différent... C’est toi... Et tu es... Toi... ». Elle était mignonne à s’inquiéter autant. Devant autant de confusion de sa part, Orion ne put s’empêcher de sourire. « On aura encore pas mal de moment pour profiter l’un de l’autre tu sais, que ce soit rien que tous les deux ou avec le bébé. », commença-t-il avant de marquer une brève pause. « Quant à condition de baleine, je ne m’inquiète pas trop pour ça, je suis sûr que la grossesse t’ira très bien. ». Et il ne mentait pas. En fait il ne pouvait même pas imaginer que Pandora puisse ressembler à une baleine échouée un jour, c’était juste improbable. « Tout se passera bien, j’en suis persuadé ». Pour venir accompagner ses paroles, Orion gratifia sa petite-amie d’un baiser qui se voulait rassurant et aimant. «Il va arriver dans 6 mois tout de même... ». Six mois ? Dis comme ça, ça rendait vraiment la chose encore plus concrète. Lui, père. C’en était presque drôle quand on savait qu’il était plus ou moins atteint du syndrome de Peter Pan… Enfin bon, avec son enfant Orion saurait sûrement quoi faire, il savait quand même être sérieux, heureusement pour lui. « Six mois ? », répéta-t-il avec une voix suave. « Ça nous laisse encore un peu de temps pour profiter rien que toi et moi, n’est-ce pas ? ». Et sur ce, le jeune homme se mit à embrasser la brune. Oh oui, ils avaient encore six bon mois devant eux pour profiter de l’un de l’autre en tant que couple et non que futurs parents, Orion allait bien lui prouver en commençant maintenant.



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