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(Pays-Bas) After all this time ? - Always.

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Niels L. Pietersen
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MessageSujet: (Pays-Bas) After all this time ? - Always. (Pays-Bas) After all this time ? - Always. EmptyVen 19 Juil - 14:43


Lisbeth & Niels




L'avion. Niels n'aime pas voyager en avion. Les secousses, les personnes autour de lui qui gigotent et discutent, les hôtesses de l'air qui le prennent pour un vieux grand père. Même en première classe, il est impossible d'avoir la paix. Surtout en sachant où il se rend. Amsterdam. Sa ville natale, le berceau de son triomphe mais aussi le retour au cauchemar éveillé. Le grand cimetière où repose déjà sa tendre Alice voit aujourd'hui trois nouvelles tombes se poser en son sein. Le regard assombri, Niels regarde par le hublot, reconnaissant les architectures de sa ville. Un grand visionnaire a rendu Amsterdam attrayante et lumineuse. L'homme se vantait d'adorer son pays. Mais depuis peu, sa vie a changée à Londres et cette ville lui plait bien plus qu'il ne veut l'avouer. Avec Tobias qui s'installe aussi et Lisbeth, Niels a tout ce dont il a besoin là bas. Seulement, certaines choses se doivent d'être faite. Soupirant, Niels pose sa main sur ses yeux, se massant les tempes légèrement pour chasser le léger mal de tête qu'il a depuis qu'il est monté dans l'avion. L'arrivée est programmé pour dans 2 heures, il a le temps de se reposer avant de prendre en charge... Ce qui doit être pris en charge. Il n'arrive pas encore à mettre des mots sur cette tragédie. Encore plus depuis que Lisbeth et lui sont les derniers représentants de la branche de cette famille, en comptant Lennon et la soeur cadette de Niels. Une folie de perdre tant de personnes, tant de chagrin qui le traverse à nouveau. Et c'est sur ses pensées que Niels Pietersen s'endort, d'un sommeil sans rêve.

Le voilà à Amsterdam, dans la cour de leur manoir. Manoir parental qu'il a décidé de garder par avarice, par envie et surtout par vantardise. Un aussi grand manoir vaut de l'or et même s'il n'habite plus vraiment dedans, il a choisi d'en faire son joyau. Sa prestance fait sa réputation et celle de la famille Pietersen. Aujourd'hui encore, les gens le regardent avec un grand respect, même si cela fait longtemps qu'il est parti. S'apprêtant dans le manoir, il ne peut s'empêcher de penser à sa fille, unique désormais. A t'elle fait bon voyage ? Pourra t'il lui parler après la cérémonie ? Acceptera t'elle de le regarder en face ? Tant de questions le tourmentent depuis qu'il a posté la lettre pour son anniversaire. Aucune nouvelle, ni de réponse. Sans grand espoir, Niels espère cependant qu'elle lui adressera la parole aujourd'hui. Faisant un signe à son chauffeur, il lui indique l'adresse du cimetière. Cimetière qu'il connait si bien. Vêtu de son plus beau costume, aucun sourire au visage, Niels revoit le sourire de Victoria dans son esprit. Sa jolie Victoria, sa perle. Sans elle, le monde était un peu plus gris. Elle qui lui a pardonnée alors qu'elle avait, comme Lisbeth, le choix. Le choix de l'abandonner lui aussi. Puis Olive. Malgré leurs querelles habituelles, il l'appréciait grandement. Parce qu'elle était la soeur d'Alice et parce qu'il l'admirait dans sa façon de danser. Et malgré ses regards noirs et ses reproches, il la considérait vraiment comme sa belle-soeur. Quant à James, son avis est mitigé. Passer de sa belle-soeur à sa fille n'est pas forcément le meilleur choix qu'il a pu faire. Surtout pour Olive et surtout vu les conséquences dramatiques. L'homme soupire en aperçevant le cimetière et la foule qui se presse devant celui-ci. Des journalistes qui tentent de le prendre en photo derrière ses vitres teintés. Il leur lance un regard noir, certes invisible pour eux mais qui le soulage légèrement. Et tout en s'approchant de l'endroit où le cortège allait commencer, une boule se forme dans son estomac.

Trois trous, trois cercueils, une seule et même famille. Malgré que James ne soit pas un Pietersen, Niels a accepté que celui-ci soit enterré à leurs côtés, par principe et surtout pour honorer la mémoire de sa fille. Un cortège qui la rendu aigri et faible mais il ne le montre pas. Un discours qu'il a prononcé la tête haute mais le coeur détruit. Des regards compatissants mais surement plus présents pour le buffet. La vision de la tombe de son Alice le rend vacillant. Et il attend que tout le monde se disperse pour s'approcher de cette tombe si redoutée. Agenouillé, il la fixe. Tu me manques, mijn liefde. Tous les jours un peu plus. Pardonnes moi pour mes erreurs passés. J'essaye mais ce n'est pas simple. Tu étais bien plus douée que moi pour réussir à leur parler à nos filles. Je me berne à croire que tu es là par moments, dans la salle de bain à brosser tes cheveux bruns que j'aime tant. Ou dans la bibliothèque à feuilleter ses livres que tu aimais tant. Ik houd van jou, Alice. Niels se relève et fixe quelques instants la tombe de sa femme. L'unique. Il se retourne et ses yeux s’agrandissent légèrement quand Niels aperçoit Lisbeth à quelques mètres de lui. Ils n'ont pas eu le temps de se parler durant la cérémonie. Il s'approche d'elle, respectant son espace et finit par lui adresser la parole, sa voix chevrotante du à son discours passé. Il ravale sa salive pour reprendre constance. Lisbeth. Tu es ravissante, comme toujours... Tous les convives se sont rassemblés au manoir ? Il la fixe. Paroles incertaines mais que peut-il dire d'autre face à elle, sachant que la brune l'a surement entendu. Ses mains dans les poches, Niels apprécie la brise qui secoue les arbres et leurs cheveux, préférant se concentrer sur autre chose que le regard de sa fille.
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Lisbeth R. Pietersen
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MessageSujet: Re: (Pays-Bas) After all this time ? - Always. (Pays-Bas) After all this time ? - Always. EmptyJeu 25 Juil - 15:44


Lisbeth & Niels




Morts. Ils étaient tous morts sur le coup. Victoria, Olive, James. Les trois n’étaient désormais plus de ce monde sans que plus d’explications ne soient données à la famille des défunts. Tout était flou dans l’esprit de la jeune Lisbeth qui n’avait vraiment pas besoin de ça dans sa vie. Sans Pandora pour l’aider à maintenir la tête hors de l’eau, la pauvre serait déjà prise d’hystérie depuis belle lurette. Comment diable était-ce arrivé ? C’était fou tout de même, Victoria n’avait même pas encore vingt-huit ans ! Il lui restait encore toute la vie devant elle…et ses enfants… Les pauvres petits, ils étaient devenus orphelins du jour au lendemain… Quant à Olive et James, on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils étaient bien vieux non plus, quarante ans restait assez jeune tout de même… Et pourtant, ils étaient tous les trois morts, comme ça, envolés d’un coup. Peut-être que l’autopsie ne révélait absolument rien, mais tout le monde savait très bien que c’était loin d’être une mort naturelle. Lisbeth ne comprenait pas, élaborait des dizaines d’hypothèses sur le pourquoi du comment, mais le pire dans tout cela c’était qu’elle n’avait absolument personne à qui en parler, personne à qui faire partager ses théories. Pandora avait beaucoup trop de soucis personnels en ce moment pour que la néerlandaise ne la dérange encore plus avec les siens, et les deux autres personnes à qui elle aurait potentiellement pu en parler – à savoir Eulalie et Vianney, ses meilleurs amis – avaient perdu ce droit depuis la fameuse dispute au parc, et encore plus lorsqu’ils avaient eu la bonne idée de se mettre en couple. Non, il n’y avait vraiment personne et de toute façon Lisbeth n’était pas vraiment d’humeur à en parler. Oh bien évidemment il lui restait Samaël et Lennon, mais c’était différent avec eux. Elle considérait le premier comme un petit frère, une petite chose fragile à protéger de la cruauté de la vie et la seconde… Disons qu’elles ne parlaient pas vraiment ensemble, même si la disparition de Victoria avait tout autant affecté Lennon que Lisbeth elle-même. Du coup Lisbeth était réduite au silence, faisant mine d’aller bien alors que c’était loin d’être le cas. « Allez petite chose, on y va l’avion ne va pas nous attendre. » D’une voix dénuée d’expression, Lisbeth annonçait l’heure du départ à sa jeune cousine. Son père – que Lisbeth essayait tant bien que mal d’écarter de sa vie – lui avait annoncé la date, le lieu et l’heure des obsèques, et c’était le plus naturellement du monde qu’elle avait décidé de s’y rendre en compagnie de sa jeune cousine dont elle avait momentanément la garde. Londres-Amsterdam. Ce n’était pas vraiment le voyage le plus long à faire, mais étrangement Lisbeth avait eu l’impression de rester coincer dans l’avion pendant une éternité. Elle n’était pas bien, elle ne sentait pas bien, elle avait envie de crier à n’importe quel moment et de venir casser tout ce qu’il y avait sur son passage, mais au lieu de ça, elle resta absolument impassible jusqu’aux obsèques.

Trois cercueils, un cimetière, toute une foule agglutinée devant un prêtre qui balançait de vulgaires prières dont personne ne prêtait réellement attention. C’était juste insupportable, l’atmosphère était plus étouffante qu’autre chose. Pendant toute la cérémonie, Lisbeth s’était tue, se contentant simplement d‘observer chaque personne présente à la cérémonie. Toutes ces personnes étaient-elles vraiment là pour Victoria, Olive et James (que personne ne connaissait vraiment aux Pays-Bas) ou bien étaient-elles seulement là parce que ça touchait à la famille de Niels Pietersen, homme d’affaires et conseiller de la reine connu de tout bon néerlandais qui se respecte ? Pas besoin de s’appeler Einstein pour trouver la réponse, presque personne ne connaissait vraiment les trois pauvres macchabés qui reposaient maintenant au plus grand cimetière d’Amsterdam. C’était aberrant, et si ça n’avait tenu qu’à la brune, il y aurait bien longtemps qu’elle aurait envoyé tout le monde balader pour qu’elle puisse faire son deuil sans être obligée de subir la présence d’une bande d’hypocrites qui voulait uniquement se faire bien voir de son père. Au lieu de ça, Lisbeth gardait toute sa rancœur au plus profond d’elle-même pour éviter de faire un énième scandale dont sa famille n’avait absolument pas besoin pour le moment.

Maintenant que tous ces inconnus étaient rentrés chez eux, Lisbeth se rapprocha doucement des trois nouvelles pierres tombales. « Victoria Pietersen, 1985-2013, et son tendre mari James Petersen-Pan, 1972-2013 », « Thea Olive Maxwells, 1972-2013 ». Le cœur de Lisbeth se serra. Sa sœur, qu’elle venait à peine de retrouver était morte, tout comme sa tante si aimante et compréhensive avec elle. Déjà que sa vie familiale était un vrai désastre, leurs morts n’arrangeaient pas les choses. D’ailleurs si elle se souvenait bien, sa mère était également enterrée dans le coin… La dernière fois qu’elle était lui rendre visite au cimetière remontait à bien quinze ans d’ailleurs… Sans vraiment comprendre ce qui l’animait, la jeune femme se dirigea presque naturellement devant la tombe de sa mère, morte à cause d’elle il y a maintenant dix-sept ans, presque dix-huit, et ce fut sans grande surprise qu’elle y trouva son père. Lisbeth était loin de lui avoir pardonné toutes ses actions passées à son égard, mais elle ne pouvait que reconnaitre qu’il avait vraiment aimé sa femme. « Tu me manques, mijn liefde. Tous les jours un peu plus. Pardonne-moi pour mes erreurs passées. J’essaye mais ce n’est pas simple. Tu étais bien plus douée que moi pour réussir à leur parler à nos filles. Je me berne à croire que tu es là par moments, dans la salle de bains à te brosser tes cheveux bruns que j’aime tant. Ou dans la bibliothèque à feuilleter ses livres que tu aimais tant. Ik houd van jou, Alice. » Une fois encore, le cœur de la jeune femme se serra. Elle avait vraiment fait souffrir son père avec la mort accidentelle de sa mère… Peut-être que tous deux n’avaient jamais été doués avec leurs filles, mais au final ils les avaient toujours aimé, à leur propre façon. Il avait seulement fallu vingt-quatre ans pour que Lisbeth s’en aperçoive, il valait mieux tard que jamais. « Lisbeth. Tu es ravissante, comme toujours… Tous les convives se sont rassemblés au manoir ? », lui demanda son père une fois qu’il l’aperçut. La triste réalité frappa de nouveau le visage de Lisbeth. Victoria, Olive, et…sa mère étaient mortes. C’était tellement injuste, de toutes c’était certainement elle qui méritait le plus ce triste sort ! « Lennon s’en occupe. », répondit-elle à la question de son père, d’un ton tout à fait meurtri. « Tu l’aimais vraiment, n’est-ce pas ? », demanda-t-elle en jetant un coup d’œil à la tombe de sa mère. Question stupide mais que la jeune femme avait considéré comme nécessaire sur le moment. « Finalement tu avais sûrement raison depuis le début. Elle est morte à cause de moi. Het spijt me Daddy. ». C’était vraiment con de s’excuser pour quelque chose qu’elle n’avait jamais voulu provoquer, surtout qu’elle en avait assez subi les conséquences avec la rancœur de son père à son égard, mais c’était aussi la première fois que Lisbeth réalisait les conséquences de cet acte tragique… Son père avait tout perdu à cause d’elle. « Merci pour le collier. Je voulais te répondre plus tôt mais je ne savais pas quoi te dire… », finit-elle par dire en faisant mention de la lettre qu’il lui avait envoyé pour son anniversaire. Attention, si elle était d’humeur conciliante et nostalgique, ça ne voulait pas pour autant dire qu’elle pardonnait tout à son père, il lui faudrait plus de temps pour ça.
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MessageSujet: Re: (Pays-Bas) After all this time ? - Always. (Pays-Bas) After all this time ? - Always. EmptyDim 4 Aoû - 16:14


Lisbeth & Niels




Quand sa plus jeune soeur se retrouvait à faire des bêtises qui aurait pu lui coûter la vie, leur mère finissait toujours par les réunir eux trois dans une des chambres. Niels au milieu, entourant d'un bras protecteur ses deux jeunes soeurs. Et leur mère avait l'habitude de leur dire que jamais elle ne pourrait supporter survivre si l'un d'eux venait à mourir. Car aucun parent ne devrait enterrer son enfant. Des paroles sages et pleines d'amour que Niels n'a jamais oublié. Pas encore. 3 deuils s'imposent en lui mais aucun d'eux ne vaut celui que la perte de Victoria lui inflige. Sa fille ainée. Celle qu'il croyait dur comme fer être un garçon à la naissance. Celle qui avait fini par accepter son retour auprès d'elle, en lui souriant. Sa Victoria. Etant la personne qu'il est, Niels ne montre que très peu ses émotions. Les larmes n'ont jamais souillé ses joues en public, quand bien même il souffrait le martyre. Une fierté qui parfois peut le rendre agaçant et sans coeur alors qu'il ne l'ait pas complètement. Son coeur est en miettes depuis peu et son âme se noircit au fur et à mesure des années passés à agrandir son empire et s'assurer une retraite des plus riches. Niels ne pensait qu'à ça pour ne pas voir les gros points noirs qu'il avait fait. Ses tâches qu'il avait commises. La destruction de sa fille cadette, les personnes qu'il a éliminés pour qu'elles ne se retrouvent plus sur son chemin... Beaucoup d'autres choses encore qui le hantent souvent la nuit. Principalement le regard haineux de Lisbeth quand les deux se sont retrouvés pour la première fois à Yellowsky. Face aux convives - des gens qu'il ne connait même pas ou très peu. - Niels prend une voix grave et part dans un discours qui se veut traditionnel et touchant. Mais qui ici pourra vraiment savoir ce qu'ils peuvent ressentir ? Une sorte de malédiction se porte sur sa famille, à commencer par Alice et la série de meurtre étrange qui a entrainés Victoria, Olive et James. Niels attend son tour. Il n'est plus tout jeune non plus mais si quelqu'un mérite bien de se retrouver sous terre à côté de ses personnes, c'est bien lui. Il a trop longtemps semé le chaos et le mépris pour que l'homme puisse encore penser à se retrouver laver de tous ses pêchés. Un rien ne l'exaspère et malgré sa promesse de se tenir, il y a certains moments où Niels ne peut s'empêcher de perdre son calme. Quitte à renvoyer deux-trois personnes pour les engager à nouveau le lendemain matin. Hors de contrôle et surtout, blasé d'une vie qui aujourd'hui semble lui avoir fait les plus beaux et les plus terribles coups qui soit.

Niels a le regard sur les tombes tout juste refermés. Sa famille. Qui aujourd'hui se présente au nombre de 3, en comptant sa soeur et Lennon. Un long soupir s'empare de lui tandis que le "public" se dirige vers leur voiture, savourant déjà l'idée du buffet et des potins qu'ils pourront surement proférer. Des gens que Niels adorerait mettre loin de chez lui à coups de pieds pour ne plus jamais les revoir. Pour leur hypocrisie, leur faux semblant et leur envie de bafouer des noms qui n'ont aucun sens pour eux mais pour qui Niels aurait pu retourner des montagnes. Une colère monte en lui mais son regard se détourne cherchant du regard la tombe d'Alice. Comme si l'image de cet pierre pouvait faire retomber son karma, tout comme sa défunte femme pouvait le faire d'un regard. Un regard à la fois dur et doux, du genre à ne laisser aucune autre alternative possible. L'homme se retrouve face à cette tombe de l'être aimé et laisse parler son coeur, ignorant de la présence derrière lui. Si longtemps qu'il ne lui a pas parlé. Ou du moins, depuis sa soudaine prise de conscience. Alice serait surement fière de lui, de là-haut. De prendre sur lui et d'essayer de changer, ne serait-ce que pour Lisbeth. Pour reprendre un rôle qu'il n'a pas joué depuis une vingtaine d'années. Si tant est que Niels puisse accéder à ce rôle.

Un regard derrière lui et la présence de Lisbeth le paralyse quelques secondes, le temps de reprendre constance. Une beauté froide en ce jour si sinistre. Avec une ressemblance entre elle et Alice si perçante que son cœur se fragilise face à son regard. Coeur qu'il croyait depuis longtemps mort sous une couche de glace. Face à son regard voilé, Niels ressent l'envie de la prendre dans ses bras pour qu'ils puissent commencer à accepter ce deuil horrible mais il se retient. L'homme sait que ce n'est pas le bon moment. Il attendra le temps qu'il faudra et surtout le temps que tous deux s'adaptent à cette nouvelle réalité. Sa jeune nièce entre dans la conversation et Niels se souvient soudain de sa présence ici. Probablement emmenée par Lisbeth pour rendre un dernière hommage. Niels soupire. Très bien, je suis certaine qu'elle doit être parfaite dans son rôle d'hôtesse alors. La conversation se traine et Niels ne sait quoi dire, envisageant de quitter l'endroit tout en proposant la limousine à sa fille, tout en se doutant de sa réponse négative - qui voudrait passer du temps à l'étroit avec un père absent et fichtrement froid ? - mais les paroles de Lisbeth le surprenne, stupéfaction qui doit se lire sur son visage. J'aimais -et j'aime- énormément ta mère Lisbeth. On a du surement te le dire mais tu lui ressembles beaucoup. Je ne l'oublierais surement pas. Un premier amour, ça n'est pas si simple à faire taire, quand bien même il est douloureux, sa puissance reste intact. Tout en disant ses paroles, il sent son coeur se serrer aux doux souvenirs qu'il a conservé de sa vie avec Alice, aussi courte fut-elle. Un demi-sourire apparait sur ses lèvres, du moins, le temps que Lisbeth finisse par reprendre la parole. Niels tourne la tête vers elle à nouveau et plante son regard dans le sien, fermement. L'homme y a longtemps cru. Il l'a disgraciée, humiliée et détruite à cause de cet accident. Mais justement, et aujourd'hui il s'en fait la lourde réflexion, c'était un accident. Un simple geste qui aurait pu n'avoir aucun effet dévastateur en fonction de la réaction de Lisbeth. Rien qu'un accident où une vie a malheureusement été prise. Celle de la plus belle femme qui soit. Mais Niels ne peut accepter que sa fille se déclare coupable après tant d'années à l'avoir pensé. Tout est différent. Et lui aussi. Ne dis pas, mijn dochter. Il n'est plus question de qui a provoqué ou de comment ça s'est passé. C'était un accident et nous le savons tous les deux, aujourd'hui encore plus. Je... Je sais que je l'ai déjà fait mais je m'excuse. Pour les reproches et toutes les choses horribles que je t'ai faite. Tu ne le méritais pas. Ni Victoria. Mais mon âme s'est noirci quand sa seule part de lumière a disparu. Et me voilà contrit après tant d'années face à toi à nouveau. J'espère qu'un jour, tu pourras pardonner à un vieil hypocrite comme moi. Les mots sont dur sur ses lèvres et Niels se rend soudain compte qu'il en a peut être trop dit. Préférant se taire, il retourne le regard vers les tombes des 3 derniers membres d'une famille désormais complètement chamboulée. Je suis heureux qu'il te plaise, j'ai demandé des conseils à Lennon pour être sur de trouver quelque chose qui t'irait et que tu apprécierais. La lettre n'attendait pas forcément de réponse. C'était ma façon à moi de prouver que je peux faire des efforts. Que je peux être, du moins essayer, une sorte de père. J'en suis bien loin, je te l'accorde. Mais j'espère que mes efforts ne sont pas vain. A la voir lui parler plus doucement, Niels se sent apaisé. Comme si cela aurait du être depuis des années leur relation. Mais rien ne dure jamais et Niels suppose que cette soudaine acceptation joue sur le cimetière et les récents événements. Qu'importe, se dit-il. Autant en profiter tant qu'il le peut.
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Lisbeth R. Pietersen
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MessageSujet: Re: (Pays-Bas) After all this time ? - Always. (Pays-Bas) After all this time ? - Always. EmptyMar 13 Aoû - 21:31


Lisbeth & Niels



Les deuils avaient toujours eu un impact particulier sur l’état d’esprit de Lisbeth. En soi ce n’était pas très étonnant, perdre un être cher était toujours déchirant et pouvait transformer la personne la plus saine d’esprit  en fou névrosé, voire psychotique en moins de cinq minutes. Mais avec Lisbeth c’était différent, pour ne pas changer à ses vieilles bonnes habitudes de se démarquer des autres. Avec elle, le deuil devenait la chose la plus banale du monde, comme s’il ne s’agissait en fait que d’un rendez-vous avec une vieille amie perdue de vue depuis des années. C’était une sensation plutôt étrange, mais qui pourtant ne la quittait plus depuis la mort accidentelle de sa mère lorsqu’elle n’avait que six ans. Elle s’en était voulu d’avoir eu l’imbécilité de croire que Victoria, à même pas dix ans, serait capable de les conduire hors de cette prison dorée qu’était leur vie. A défaut de la suivre, elle avait regretté de ne pas avoir mieux organisé leur départ. Comment diable avaient-elles une chance de s’en sortir alors qu’elle n’avait jamais eu de plan avant leur escapade nocturne ? Personne pour prendre soin d’elles ? Elle avait été stupide, elle n’avait que six ans et ne faisait que boire toutes les paroles de son aînée. Avec plus de dix-sept ans de recul, Lisbeth avait eu de longs moments pour se pencher sur le ridicule de la situation, ce même ridicule qui avait coûté la vie à sa pauvre mère qui n’avait rien fait de mal si ce n’était ne pas lui avoir montré toute l’affection qu’elle méritait en tant que petite fille. Et maintenant, bien des années après la mort d’Alice Pietersen, Lisbeth se retrouvait au même cimetière pour enterrer sa sœur, son beau-frère et sa tante. La néerlandaise avait d’abord cru à une mauvaise plaisanterie – après tout, trois morts d’un coup ce n’était pas banal – mais elle s’était vite rendue à l’évidence : elle n’avait plus que son père, Lennon et Helena comme famille. Cette dure réalité ne l’aidait pas vraiment à reprendre sa vie en main depuis l’épisode désastreux au parc entre Vianney, Eulalie, Samaël et elle-même, mais elle n’avait pas vraiment le choix et essayait de faire face en se maintenant elle-même la tête hors de l’eau.

Après de longues minutes sans fin, les funérailles avaient fini par s’achever dans le plus grand des silences. Lisbeth était aphone, comme incapable de communiquer avec qui que ce soit. Elle avait beau être dans sa ville natale, elle semblait plus distante que jamais, et sentait comme une étrangère coincée dans un monde imaginaire ne faisant à peine écho au monde réel. Peut-être qu’après tout, la mort avait un effet tout à fait normal sur elle… Peut-être qu’après tout ce temps à se persuader de ne pas être normale elle avait fini par copier le comportement des gens qui l’entouraient sans même s’en apercevoir… Ce fut d’ailleurs avec ces pensées en tête qu’elle entendit le discours de son père adressé à sa défunte mère, et l’effet fut presque immédiat. A sa tête, on pourrait croire qu’elle venait de se prendre une claque phénoménale tant l’étonnement, la frustration et le remord pouvaient se lire sur son pâle visage. C’était à peine si elle avait entendu la question de son père concernant les « heureux convives » des funérailles de la moitié de la famille Pietersen. « Très bien, je suis certaine qu'elle doit être parfaite dans son rôle d'hôtesse alors. ». Parfaite, Lennon l’était sans doute. Elle avait un art certain pour recevoir avec en plus l’avantage de savoir propager la bonne humeur autour d’elle même dans les circonstances les plus dramatiques. « Je ne me fais pas tellement de soucis là-dessus, c’est une Pietersen après tout. » Et le fait d’être une Pietersen voulait dire pas mal de chose d’ailleurs… Outre le côté totalement dérangé de Lisbeth ou de son père, on ne pouvait daigner leur fine intelligence, leur classe naturelle et leur talent pour faire face à presque n’importe quelle situation. Après ce court échange où tous deux étaient plus gênés qu’autre chose, Lisbeth avait fini par faire référence à sa mère. Depuis sa mort, elle n’avait plus jamais parlé d’elle quand bien même les autres la questionnaient à son sujet. Jamais si ce n’était la fois où elle avait fini par céder chez son psy à Paris. C’était simple, pour elle ne pas parler d’elle était le meilleur moyen pour enterrer la souffrance que ça avait entrainé chez elle. Faire comme si de rien n’était pour mieux avancer, telle était une de ses nombreuses philosophies de vie. Mais là, c’était différent. Elle sentait le besoin de parler d’elle. « J'aimais -et j'aime- énormément ta mère Lisbeth. On a dû sûrement te le dire mais tu lui ressembles beaucoup. Je ne l'oublierais surement pas. Un premier amour, ça n'est pas si simple à faire taire, quand bien même il est douloureux, sa puissance reste intacte. » A ces mots, Lisbeth ne fit que détourner la tête, comme gênée par autant de sagesse dans la bouche de son paternel. Depuis quand était-il aussi…sage, posé, aimant ? Elle avait beau chercher, Lisbeth ne l’avait jamais connu sous cet angle-là. « Olive me disait souvent que je lui ressemblais physiquement » - en ajoutant qu’elle avait beaucoup plus de classe et d’imagination que sa mère, mais ça inutile de le mentionner maintenant – « mais c’est la première fois que tu me le dis. En fait c’est la première fois que tu me parles d’elle sans que  ce soit pour me reprocher sa mort. » Bam. Les paroles ne se voulaient même pas méchantes mais c’était tout simplement la dure réalité. « C’est aussi la première fois que je t’entends dire aimer quelqu’un. » Traduction : je ne te croyais pas capable d’aimer qui que ce soit, même pas tes propres enfants. Vision plutôt triste de son père, n’est-ce pas ? En fait Lisbeth ne savait pas vraiment si les paroles de son père devaient la rassurer ou non. D’un côté, ça voulait bien dire qu’il n’était pas aussi cruel et sans cœur comme elle le pensait depuis toujours, mais d’un autre côté, ça voulait aussi dire qu’il ne l’avait jamais vraiment aimé elle , auquel cas il lui aurait prouvé depuis bien longtemps. Une autre question se posait maintenant à elle : pouvait-elle vraiment le blâmer ? Après tout, c’était de sa faute si sa mère n’était plus en vie, elle avait tué la seule personne qu’il avait été capable d’aimer… Autant dire qu’elle avait également tué sa capacité à aimer tout court. « Ne dis pas, mijn dochter. Il n'est plus question de qui a provoqué ou de comment ça s'est passé. C'était un accident et nous le savons tous les deux, aujourd'hui encore plus. Je... Je sais que je l'ai déjà fait mais je m'excuse. Pour les reproches et toutes les choses horribles que je t'ai faite. Tu ne le méritais pas. Ni Victoria. Mais mon âme s'est noircie quand sa seule part de lumière a disparu. Et me voilà contrit après tant d'années face à toi à nouveau. J'espère qu'un jour, tu pourras pardonner à un vieil hypocrite comme moi. ». Les paroles de son père la paralysèrent de surprise. Alors qu’elle avait fini par comprendre –  voire pire partager –   le point de vue de son père, voilà qu’il venait la disculper de la mort de sa mère. C’était…inattendu et Lisbeth ne savait pas vraiment comment réagir. « Tu n’as pas le droit. Tu n’as pas le droit de me dire ça après tout ce que tu m’as fait subir. Tu ne te rends pas compte que j’ai dû vivre avec tes regards haineux ? J’ai tout fait pour attirer ton attention, ça a même failli me coûter la vie, et c’est maintenant que tu agis comme un père ? ». Lisbeth était vraiment confuse et ne savait même pas quoi dire clairement tant son esprit était en pleine contradiction. Toute sa vie elle n’avait en fin de compte voulu que l’amour de son père en se mettant dans des situations plus dangereuses les unes que les autres avant de finir par abandonner, et voilà qu’il venait lui balancer les paroles dont elle rêvait depuis toujours… Elle croyait être en plein rêve cauchemardesque. « Tu ne te rends même pas compte que tu m’as détruite », conclut-elle simplement avec amertume. C’était vraiment triste à dire, mais c’était bel et bien la vérité. « Je suis heureux qu'il te plaise, j'ai demandé des conseils à Lennon pour être sûr de trouver quelque chose qui t'irait et que tu apprécierais. La lettre n'attendait pas forcément de réponse. C'était ma façon à moi de prouver que je peux faire des efforts. Que je peux être, du moins essayé, une sorte de père. J'en suis bien loin, je te l'accorde. Mais j'espère que mes efforts ne sont pas vains. ». Lennon. Encore et toujours elle. Elle ne pouvait pas se mêler de ses affaires pour une fois ? Si Lisbeth avait été patiente, voire gentille avec son père, la colère commençait à reprendre le dessus sur elle. C’était juste beaucoup trop à endurer. Son père faisait des efforts, super. Mais il ne fallait pas qu’il s’attende à ce qu’elle lui saute directement dans les bras. « Ne me force pas à te dire des paroles acerbes en pleine figure, je n’ai pas envie de jouer mon rôle de fille indigne. C’est juste beaucoup trop à assimiler en une soirée, j’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça. J’aurais juste aimé qu’on n’ait pas à perdre la moitié de notre famille pour que tu te rendes compte de tes erreurs. » C’était plus la tristesse qu’autre chose qui alimentait ses paroles, mais Lisbeth n’était pas vraiment sûre que ça puisse une quelconque différence de toute façon.
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