Nom : Rosenbach - Prénoms : Galahad Atlance, que vous pouvez surnommer Gal' - Âge : Vingt-sept ans - Date et lieu de naissance : 15 décembre 1986 à Londres - Nationalité : Londonienne - Situation sociale : Plutôt riche - Sexualité : Hétérosexuel - Vie amoureuse : Nouvellement célibataire, puisqu’il a récemment rompu ses fiançailles avec Lena lorsqu'il a appris qu'elle l'avait trompé avec un coup d'un soir (dur pour l'orgueil, faut dire) - Emploi, études : Professeur de littérature au sein du lycée de Yellowsky. Il gère également la fortune familiale.


Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Ma foi, pourquoi pas ? L’endroit me plaît beaucoup, les voisins sont agréables jusqu’à maintenant – ou peut-être n’est-ce qu’une façade ? Avant de poser ma candidature à Madame, on m’a averti que ce quartier était réputé pour ses habitants bouffis d’ambition et il me semble que me témoigner de l’amitié, ne serait-ce qu’hypocritement, pourrait être un bon moyen de gravir les échelons de la société. Après tout, bien accueillir les nouveaux résidants de Yellowsky doit rapporter des points de popularité ou que sais-je… Bref, je m’égare, pardonnez-moi. J’ai entendu parler de Yellowsky durant un salon du livre, figurez-vous, où j’ai eu la chance et l’honneur de rencontrer l’un de mes auteurs préférés de passage dans notre belle capitale. Durant notre conversation, il a mentionné le nom de ce quartier et j’ai décidé de faire quelques recherches personnelles pour m’informer. Finalement, après quelques semaines, j’ai décidé de tenter ma chance, convaincu que le changement de décor me ferait du bien. Il faut dire que les autres quartiers londoniens paraissent si ternes et dépourvus d’intérêt en comparaison, à tel point qu’ils en sont devenus des clichés offerts annuellement sur un plateau d’argent aux potentiels touristes… et encore, je pèse mes mots.

Et votre particularité, c'est quoi ? Je suis capable de résoudre le Rubik’s Cube en une minute et demie ! Quoi, comment ça, ça compte pas ? Bouuh. Roh bon, très bien. Plus sérieusement, je crois qu’une de mes particularités est ma culture générale. En tant que professeur de littérature, je suis évidemment amené à faire des recherches sur divers sujets pour les besoins des cours que je donne et après toutes ces années d’enseignement, ma tête, à l’instar d’un disque dur, est truffée d’informations, certaines utiles, d’autres complètement inutiles. Ainsi, il est très rare que je sois ignorant face à une question, surtout dans le domaine littéraire, ce qui est bien pratique, au fond. Je n’ose imaginer la honte que j’éprouverais si je devais répondre à un élève, en classe : « Euh, en vérité, je ne connais pas la réponse à ta question. » Quel cauchemar ! Sinon, une autre de mes particularités est certainement mon bilinguisme, car en effet je suis capable de parler l’anglais – vous ne vous en doutiez pas, hein – ainsi que le français, que j’ai étudié comme cours optionnel à l’université. C’est vrai que mon accent laisse à désirer, mais on s’en moque, ma grammaire est impeccable.

Comment vous définiriez-vous ? Ça, c’est une question piège parce que se décrire, ce n’est vraiment pas une chose facile. Je vais tout de même essayer parce que c’est désagréable de recevoir un formulaire avec une question qui n’a pas de réponse; croyez-moi, je sais de quoi je parle. Pour commencer, je prends la vie avec le sourire. Éternel optimiste, je vois toujours le verre plein et crois qu’il y a une solution à chaque problème. Comme disent certains de mes amis, j’ai gardé mon cœur d’enfant et je n’ai pas peur de le montrer en public. Eh bien oui, j’aime encore me balancer dans les parcs ou encore choisir le Happy Meal au McDo. En plus, c’est cool si j’obtiens le jouet qui vient avec. J’ai vingt-sept ans, je sais, mais c’est plus fort que moi, je ne me résous pas à vraiment grandir. C’est une mauvaise chose, vous croyez ? Enfin, votre réponse m’importe peu, puisque je n’ai pas l’intention de changer. Cela dit, n’allez pas croire que je suis un clown devant mes élèves ! Au contraire, je suis plutôt sérieux parce que la littérature est ce qui me passionne le plus au monde et je doute que ce soit le sujet approprié pour faire des blagues. Ah, et en passant, si l’un de mes élèves m’annonce détester Oscar Wilde à un moment ou un autre, je lui retire vingt points de sa note finale. Wilde, c’est mon Dieu, tenez-vous-le pour dit ! Attendez, vous m’avez vraiment cru, pour la perte de vingt points ? Ce que vous pouvez être crédule, vous alors ! Très bien, passons puisque vous êtes susceptible. J’aime bien pouvoir rêvasser en paix, seul dans mon bureau ou chez moi. Il m’arrive alors de philosopher et de disserter mentalement sur des auteurs classiques. C’est aussi l’occasion de me ressourcer et de réfléchir à mes problèmes de simple petit Terrien, comme mon oubli stupide de la veille de ne pas avoir fait les courses. Ça m’arrive fréquemment, c’est bête; du coup, je dois me contenter de sandwichs pour repas. Enfin, ce n’est pas plus grave, étant donné qu’il y a des jours où j’oublie de manger. Ce n’est pas que je suis anorexique, stop les préjugés, seulement j’ai d’autres chats à fouetter que me remplir l’estomac, c’est tout.  Comme vous l’avez peut-être déjà compris, je suis un être plutôt solitaire et un peu marginal par ma façon de penser - je suis très, très ouvert d'esprit - et d'agir, mais rassurez-vous : tout ça me convient parfaitement. Ça pue le cliché, mais je dois dire qu'il vaut mieux s'assumer complètement que de se cacher en permanence derrière des masques pour je ne sais quelle raison obscure. Parlons maintenant de mon côté obscur parce que comme dans Star Wars, on en a tous un. Eh bien, je suis un impatient compulsif, c'est vrai, du genre à frapper mon ordinateur quand il ne marche pas, le vilain. Ou encore à klaxonner comme un malade mental lors des embouiteillages. Je devrais peut-être me faire soigner pour ça, un de ces jours... J'essaie donc de dompter par moi-même mon impulsivité, mais sans grand succès jusqu'à maintenant, j'en ai bien peur. Je suis également une personne passionnée, qui se plonge corps et âme dans ce qu'elle aime et ce qui l'anime.

Bref, voilà qui conclut ma petite présentation, j’espère ne pas vous avoir endormi – la crainte constante du professeur lambda – et vous souhaite une bonne journée ! Ou une bonne soirée, ou une bonne nuit, sait-on jamais.

cup of tea. Cette histoire commença par une tasse de thé. Une tasse de porceleine, semblable en taille à un poing fermé et aussi dure qu’un sexe qui vient de décoller à la conquête du monde. C’était la précieuse pièce d’une collection d’antiquités qui avait appartenu à l’arrière-grand-mère de Lena Callaghan et qui avait échu dans le vaisselier de leur coquette maison du quartier de Chelsea. L’œuvre d’art tatouée d’élégants motifs bleus et dorés avait bien sûr des sœurs, copies uniformes de sa grâce légendaire, toutes alignées l’une à la suite de l’autre comme de petits soldats de plomb derrière la vitrine. Lena les astiquait, les polissait chaque dimanche après-midi, juste à temps pour l’heure du thé quotidienne. Le fameux rituel anglais que ce ménage de bourgeois ne manquerait pour rien au monde. La jeune femme, penchée au-dessus de la bouilloire qui fumait paresseusement, remuait son corps au rythme de la violente musique de Beethoven, cette fameuse neuvième symphonie qu’elle avait appris à abhorrer en compagnie d’Alex DeLarge et qui réveillait désormais sa faim lorsque ses pensées se nourrissaient du corps de son homme. Elle entendait distinctement les violons emportés et les tambours agressifs de ce bon vieux Ben depuis le bureau de son fiancé. Ah, son fiancé, son promis, sa moitié ! Son tout. Le râlement aigu de la bouilloire suffit à l’arracher de ses rêveries de vieille jouvencelle. Il était temps. C’était l’heure du thé et elle était en retard de deux minutes. Pressée par les aiguilles de l’horloge accrochée au mur jaune sale, Lena versa le brûlant liquide dans deux tasses jumelles, l’une d’entre elles condamnée à un grand destin, puis les prit entre ses doigts délicats. Elle se dirigea ensuite vers le bureau où la musique s’élevait en crescendo et aperçut la familière silhouette, drapée dans un grand fauteuil noir et tapant frénétiquement sur un clavier souillé d’empreintes digitales. « Gal ? » cria-t-elle pour couvrir l’envoûtante mélodie, qui se tut subitement à ces mots. L’homme se tourna vers elle et, un sourcil inquisiteur, prit la parole. « Eh bien ? » « Ton thé, très cher. » « Déjà ? » Il s’avança sur son trône et accepta avec un petit sourire bienveillant le breuvage tant chéri. C’est là que le drame se produisit. Il se rassit trop brusquement et la tasse maudite suivit malheureusement le mouvement. Le clavier devint en un instant une piscine ambrée qui se répandit également sur le bureau.

Mais ce n’était pas si grave en soi : le prologue sur lequel il était en train de travailler était insatisfaisant.


break up. « Gal, je suis désolée, désolée, désolée… » Tous deux assis sur un fauteuil, chacun faisant face à l’autre, Galahad et Lena venaient de franchir le point de non-retour. Ou plutôt, Lena venait de traverser la limite. « Au moins, tu as la décence de ne pas nier les faits. » commenta amèrement Galahad avec un petit sourire pincé sur les lèvres. Il essayait une fois de plus de voir le côté positif dans ce qui restait d’eux, de leur relation, de leurs vies. Même si c’était peine perdue d’avance. Penché vers l’avant, les coudes appuyés sur les genoux, l’homme évitait le regard de son ex-fiancée. C’était ainsi qu’il devait la considérer, désormais, et pas autrement. Elle l’avait trahi de la manière la plus vile, la plus sournoise et pour le moment, lui pardonner était hors de question. « Je suis désolée, vraiment, mais… » « Tu l’as déjà dit. » fit sèchement remarquer le professeur de littérature. Lena ressemblait à un disque rayé tellement elle radotait et son attitude commençait à sérieusement l’agacer. « Mais que veux-tu que je te dise d’autre ? » s’écria l’autre, désespérée. Galahad serra les poings compulsivement. « Eh bien, tu le vois depuis combien de temps ? » Lena releva les yeux vers lui. « C’est… C’était la première fois que je le voyais, je te jure. » L’homme de lettres partit d’un rire sans joie, incrédule. Elle était donc prête à aller si loin avec un homme, même si c’était la première fois qu’ils se voyaient ? Il avait l’impression de parler à une parfaite étrangère. Cette femme n’était pas sa Lena, peut-être même ne l’avait-elle jamais été. « Qu’est-ce que ça change à l’affaire ? » soupira Galahad en se massant les tempes. Il était soudainement très las de tout cela et ne rêvait que d’une chose : prendre une douche bouillante et se glisser sous les draps jusqu’au lendemain. Il se leva et alla se poster devant elle, une main posée sur l’avant-bras du fauteuil de Lena soutenant son corps entier. Il parla alors d’une voix basse, presque doucereuse : « Très bien. Tu vas répondre à la question que je vais te poser par l’affirmative ou la négative, tu as compris ? » Lena, pétrifiée, hocha lentement du chef. « M’aimes-tu encore ? » « Oui, bien sûr que oui. » « Alors, pourquoi es-tu allée voir ailleurs ? » Lena enfouit alors son visage dans ses mains et Galahad se douta qu’elle cherchait à cacher ses larmes. Il se releva donc, soupirant. « Je suis fatigué. » conclut-il simplement, quittant la pièce et celle qui avait fait partie de sa vie pendant si longtemps. Le lendemain, il rompait leurs fiançailles, incapable d’accepter ce que lui avait fait Lena.

Ce chapitre-là était terminé.


falling for you. Galahad relisait pour l’énième fois la feuille mobile parsemée d’une écriture maladroite typique de lycéenne. Il savait que dans moins de dix minutes, son auteure entrerait dans la pièce dans laquelle il se trouvait, dans cette salle de classe froide et impersonnelle. Il le savait, c’était toujours ainsi chaque vendredi après-midi : quelques heures de littérature, quelques heures de bonheur. Le programme d’aujourd’hui était plutôt tranquille : c’était une préparation à la dissertation analytique de la semaine suivante portant sur une œuvre au choix étudiée dans le cours jusqu’à maintenant. Il serait présent pour répondre aux questions de ses élèves et les aiguiller sur la bonne voie, celle de la réussite, rien de moins que cela. La cloche annonçant le début du cours n’avait pas encore sonné, ce qui signifiait que l’homme avait encore un peu de temps devant lui pour réfléchir à Nawel Steadworthy. Assis derrière son bureau, il appuya son dos contre le dossier de sa chaise, la tête vissée au plafond. Soupira son mal à l’aise. Ses yeux vagabondèrent jusqu’à la feuille de papier toujours posée devant lui, sur le bureau. C’était stupide. Totalement stupide. Pourquoi avait-il fallu qu’il tombe amoureux après les récents événements avec Lena ? Le cœur a ses raisons que la raison ignore, ce proverbe résumait bien ce qu’il vivait en ce moment même. Le pire dans tout ça était que l’objet de son désir n’était en réalité qu’une adolescente de dix-sept ans, son élève qui plus est. Non, le vrai pire, c’était que cette romance plus que platonique était réciproque, partagée. Galahad s’en doutait au nombre de regards profonds qu’ils s’échangeaient dès qu’ils en avaient l’occasion. Il s’en doutait en lisant les mots de la blonde qui criait son amour pour lui, caché entre les lignes. Les seuls moments où l’enseignant doutait, c’était en face-à-face. Ils jouaient alors un rôle, faisaient comme si de rien n’était pour sauver les apparences. Ce petit jeu durait depuis quelques mois déjà, entre lettres et coups de fils échangés à l’insu d’autrui. D’un côté, c’était absurde; d’un autre, excitant. C’était l’envie de briser les interdits qui s’emparait de tout son être et Galahad ne savait pas du tout jusqu’où était-il prêt à aller. Il pouvait risquer sa carrière, sa réputation, sa vie même, mais curieusement, c’était le cadet de ses soucis. Quant à la jeune femme, ses intentions n’étaient pas tellement nébuleuses: même s’il était évident qu’elle ressentait quelque chose à son égard, quelque chose de si fort que ça en faisait mal, elle faisait de son mieux pour résister. La question était : jusqu’où pourrait-elle tenir avant de succomber au fruit interdit ?

La cloche sonna dans tout l’établissement, faisant sursauter le professeur, profondément plongé dans ses pensées, comme c’était souvent le cas. L’habituelle cohorte d’élèves commençait déjà à envahir les étages. Galahad soupira et se leva, le dos contre le bureau, les mains accrochées au rebord. Il saluait toujours personnellement ses étudiants lorsqu’il entrait; c’était bien plus agréable et intime de cette façon. Lorsque la blonde, reconnaissable entre milles, fit son entrée, ses livres serrés contre sa poitrine, le brun retint son souffle. À elle, il ne pipa mot, se contenta de lui sourire, le véritable message, le tabou, luisant dans ses chaudes prunelles.

À ce chapitre-là, il ne lui manquait que quelques péripéties, un dénouement et une fin heureuse.

Pseudo : Vendetta - Identité : Femme - Âge : Vingt ans - Type de personnage : Le parfait scénario de Nawel - Comment avez-vous découvert le forum ? Je l’avais dans mes favoris depuis un certain temps et là j’ai craqué - Quelle sera votre fréquence de connexion ? Je passerai à chaque jour, sauf empêchements. Pour le rp, ça va dépendre de mes temps libres et de mon inspiration vagabonde. - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? Jouissif.