Nom : d'Abencourt, et gare à celui qui le prononcera mal ! On ne sait jamais, avec votre accent à vous, les Anglais. - Prénoms : Merryl Eulalie. Choisis celui qui te plaît le plus, mec. - Âge : Vingt-trois ans. - Date et lieu de naissance : Cinq novembre 1989. "Remember, remember, the fifth of November", comme dirait V. Bah moi je m'en souviens facilement parce que c'est mon anniversaire, nah. - Nationalité : Française. - Situation sociale : Aisée. - Sexualité : Vianneysexuelle. Oh bon, d’accord, je suis bisexuelle, mais si je me tape une femme, c'est simplement pour m’amuser un peu, en vérité. - Vie amoureuse : J'aimerais bien vous dire que je suis en couple avec Vianney, mais ce serait vous mentir. Donc, je suis célibataire, ouais vous avez bien deviné. - Emploi, études : J’étudie en ce moment en communication à l’université afin de devenir Miss Météo à la télévision, c’est cool, hein.


Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Parce que mes soi-disant meilleurs amis s’éclataient tous là-bas tandis que moi, je pourrissais comme une abrutie à Paris ! Pour la complicité, on repassera. Je n’arrive tout simplement pas à croire qu’ils ont osé me laisser derrière, je veux dire, c’était si compliqué que ça de me contacter plus tôt, de répondre à mes appels & mes SMS ? Faut croire que oui. Pourtant, un jour, l’impossible est arrivé : j’ai reçu un texto de la part de Lisbeth qui m’informait bien gentiment – sentez-vous le sarcasme dans ma voix ? – qu’elle se trouvait à ce fameux quartier londonien, Yellowsky, en compagnie de, tiens donc, Vianney et Samaël. Heureusement que je suis rousse, autrement je passerais pour la blonde de service, celle de qui on peut rire de la gueule, quoi. Si je les ai rejoints, malgré mon amertume, c’était surtout pour Vianney. Quelque part, j’espérais secrètement qu’il veuille de moi, que je lui avais manqué durant toutes ces années… C’est idiot de ma part, je sais bien…

Et votre particularité, c'est quoi ? J’ai un talent inné pour le théâtre. J’aime sentir les regards posés sur moi, j’aime me glisser dans la peau d’un personnage et puis… je l’avoue, j’aime être admirée et acclamée à la fin de la représentation. Petite, devenir actrice était mon rêve. Certaines veulent devenir princesses – ce qui est un rêve, entre nous, assez stupide – mais moi je voulais plus que tout monter sur les planches. Mes parents, persuadés que cela me passerait, m’inscrivirent à des cours de théâtre afin de me montrer à quel point la vie d’acteur était loin de l’utopie que je me faisais. Malheureusement pour eux, ma passion a grandi et durant toute mon adolescence, je n’avais que le mot « théâtre » à la bouche. J’en parlais beaucoup à mes chers amis d’enfance, surtout à Lisbeth qui était alors ma meilleure amie, celle à qui je pouvais tout raconter. Je leur disais qu’un jour, je ferais la tête d’affiche d’un film ou d’une pièce. Bref, je m’y voyais déjà. Lorsqu’est venu le temps de prendre des décisions concernant mes études, mes parents m’ont de force inscrite en sciences, avec chimie et physique au programme ! L’horreur totale. J’ai échoué quasiment tous mes cours au premier trimestre, pas parce que j’étais un cancre, mais parce que je n’en avais rien à foutre. Mes parents m’ont alors offert un compromis, un seul, m’avaient-ils clairement précisé : je pouvais m’inscrire en communication, programme d’études grâce auquel je pourrais travailler dans le domaine de la télévision. La télévision, le théâtre… Selon eux, il s’agissait de la même chose. Je n’avais pas tellement le choix, vous comprenez… Alors, j’ai accepté. Je ne deviendrai sans doute jamais actrice, même si j’ai encore des chances si je passe des auditions j’imagine. Non, mon destin est de devenir Miss Météo. Ce n’est pas très glorieux si vous voulez mon avis, mais Papa et Maman gèrent ma fortune et ne me laissent pas d’alternatives.

Comment vous définiriez-vous ? Je suis une vraie boule d’énergie ! Je déplace de l’air partout où je vais et je ne passe jamais inaperçue. Je suis aussi très affectueuse parce que les câlins, ça fait tellement du bien : je vous jure, essayez ! Eh ouais, j’aime toucher les gens, surtout les cheveux, et tant pis pour ceux que ça rend inconfortables ! … Oh, cette phrase sonnait vraiment… bizarre. Désolée. Je voulais simplement dire que j’aime les contacts physiques, quoi. Ok, ça ne sonne toujours pas mieux, tant pis. Il m'arrive d'être maladroite par moments, c'est agaçant et même humiliant, mais je le vis bien. J’aime rendre les gens heureux autour de moi, vous savez, dire le truc qui les fait instantanément sourire. J’aime ça. Et je suis incapable de demeurer sérieuse, il faut toujours que j’éclate de rire à un moment ou à un autre. Sauf si la situation est grave ou triste, s’entend. (N’allez pas croire que je suis une sans-cœur, non mais.) Je vais essayer de faire un effort lorsque je vais être Miss Météo, surtout que c’est en direct, ce genre de trucs, en plus. Faudrait pas que je gâche l’émission. Quoique… Hum, on verra ça quand je serai engagée, hein. Envers mes proches, je suis très généreuse; s’ils ont besoin d’aide, j’accours sur mon cheval blanc pour leur porter secours ! Mais envers les inconnus, disons que je me montre plus réservée. Je ne vois pas pourquoi je me démènerais pour une personne que je ne connais ni d’Ève, ni d’Adam. Je suis également très franche, attention à votre fierté. Si vous êtes mal habillé, je vous le dis. Si vous avez une tête affreuse, je vous le dis aussi. Je ne suis pas une hypocrite, vous l’avez compris, et ça me convient parfaitement. Malgré les apparences, je suis assez sensible – du genre à pleurer devant un film, oui – mais je le cache pour ne pas paraître trop vulnérable. Sachez aussi que je prends très mal la critique, qui me blesse. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de critiquer les autres – je suis une contradiction, voilà.

Take me to your best friend's house, I loved you then and I love you now.

Monsieur et Madame d’Abencourt étaient la parfaite image d’un couple typique de bourgeois des temps modernes. Ils appréciaient le bon vin, les sorties au théâtre et à l’opéra et les soirées mondaines. Ils s’exprimaient dans un langage presque littéraire et soupiraient lorsqu’un sans-abri avait le malheur d’apparaître dans leur champ de vision. Monsieur d’Abencourt était un homme d’affaires influent qui était à la tête de sa propre compagnie automobile. Il exerçait à Paris depuis dix ans et était doté d’un don, prétendaient avec jalousie ses rivaux, pour faire de bonnes affaires. Il savait toujours le bon moment pour signer un contrat et même si une poignée de braves gens l’admiraient, la plupart le craignaient. Madame d’Abencourt, quant à elle, était une flâneuse née, qui aimait les bonnes choses de la vie et qui se consacra sa vie durant à ses enfants. Ou plutôt, à l’un de ses enfants, car le fait qu’elle préférait son garçon à sa fille n’était un secret de Polichinelle pour personne dans le quartier.

Merryl Eulalie d’Abencourt vit le jour à Paris, un matin particulièrement pluvieux de Novembre. Elle possédait la chevelure de feu de sa mère et les yeux clairs de son grand-père. Le poupon attendrit la famille en un rien de temps et tout semblait allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et pourtant, c’était loin d’être le cas. Voyez-vous, Madame d’Abencourt avait toujours eu une relation houleuse avec sa mère; les deux femmes s’entendaient littéralement comme chien et chat et toute conversation civilisée était devenue avec les années une véritable utopie. Madame d’Abencourt, ainsi, voyait en son enfant son propre reflet. Elle se projetait en Eulalie et ne parvenait pas à concevoir une bonne entente avec sa fille dans les années à venir. Cela lui semblait impossible. Comme on dit : on répète ce qui nous a été enseigné et la mère de Madame d’Abencourt n’avait jamais été un bon modèle dans le domaine. Eulalie grandit donc en essayant sans cesse de plaire à sa génitrice bornée. Elle se pliait en quatre pour la satisfaire, lui présentant année après année des résultats scolaires plus qu’excellents. Mais rien n’y fit, Madame d’Abencourt demeurait froide et distante avec sa fille. Son comportement, cependant, changeait du tout au tout lorsqu’elle s’adressait à Lukas d’Abencourt, frère cadet de trois ans d’Eulalie. Madame d’Abencourt avait enfin mis au monde un garçon, elle en était immensément fière et ne s’en cachait pas. Lukas était ainsi le préféré de leur mère, Eulalie en avait conscience. C’était toujours lui qui recevait des cadeaux et du chocolat lorsqu’il commettait une bonne action; Eulalie, quant à elle, devait se contenter d’un simple compliment. Lukas n’avait jamais tort, Lukas était doué, Lukas ne faisait jamais rien de mal, Lukas était parfait. L’injustice atteignit son comble lorsque lui fut accordé un séjour d’une semaine à New York pour son seizième anniversaire. Vraiment, Eulalie apprit à envier et détester ce frère cadet dont elle avait hérité contre sa volonté.

Naturellement, Eulalie n’était pas une totale victime dans cette histoire : elle vivait elle aussi dans le luxe, se vit attribuer un magnifique et spacieux appartement dans le seizième arrondissement lorsqu’elle fut en âge d’en posséder un et étudiait dans les meilleurs établissements scolaires de Paris. Entre-temps, la demoiselle s’était liée d’amitié avec trois jeunes gens, qui étaient devenus au fil des années comme ses frères et sa sœur de cœur. Il y avait d’abord Lisbeth, la jolie brune qui habitait dans la maison voisine de la sienne. Eulalie la considéra bien vite comme sa meilleure amie et les deux filles adoraient délirer et faire des conneries ensemble. Bien sûr, la complicité que partageaient Lisbeth et Vianney était insupportable, mais ça allait, ils étaient les meilleurs amis du monde. Puis, il y avait Vianney… Faut-il vraiment parler de Vianney ? Est-ce vraiment nécessaire ? Eh bien oui, puisque le jeune homme a occupé et occupe encore une place importante dans la vie de la rouquine. Comment dire… Il y a des rencontres déterminantes dans la vie de chaque individu, des rencontres qui vous changent, pour le mieux ou pour le pire. Avec le brun, ça a toujours été quelque part entre les deux. Eulalie n’aime pas Vianney. Non, c’est bien plus que ça. C’est une attirance qui la hante, qui l’obsède et qui se joue de son sommeil. Avec les autres hommes, elle ne ressent pas cette passion, ni même avec les femmes, d’ailleurs. Vianney est spécial, voilà tout. Puis, le dernier mais non le moindre : Samaël. Quand Lisbeth et Vianney laissaient la rouquine un peu de côté ou encore lorsqu’elle se sentait de trop en leur compagnie, elle se tournait toujours vers Samaël. C’était quelqu’un avec qui elle pouvait être elle-même et déconner des heures durant. Elle l’adorait et l’adore toujours, malgré le malaise qu’il y a entre eux depuis leur très brève relation, qui remonte à leurs années parisiennes, appelons-les ainsi.

Malgré quelques embrouilles ici et là, la vie d’Eulalie était sympa. Elle dut renoncer à son rêve de devenir actrice, forcée par ses chers parents, mais grosso modo, tout allait bien. Jusqu’au jour où, coup de théâtre, Vianney quitta Paris pour une destination inconnue. Après ça, tout alla mal. Lisbeth s’éloigna d’Eulalie, sans raison, et lui préféra la compagnie de Pandora de Brissac, une peste au passé certainement louche. Comment Lisbeth pouvait-elle traîner avec une fille pareille, voilà qui dépassait l’entendement d’Eulalie. En plus, Vianney lui manquait terriblement et ne lui avait laissé aucun message. Il s’était évaporé, pouf ! Non, les choses n’allaient pas bien pour la rousse. Elle poursuivait néanmoins ses études en communication, tant bien que mal. Avec le temps, elle n’entendit plus parler de Lisbeth et de Samaël. Une fois arrivé à l’âge adulte, il faut enterrer ses souvenirs d’enfant pour aller de l’avant et c’est ce moment-là que choisit Eulalie. Elle n’avait plus le choix, de toute manière : toute son enfance s’était éparpillée sur le globe, loin d’elle, hors de sa portée. Elle se mit à coucher avec des hommes et des femmes, pour le simple plaisir de la chair. Elle avait envie d'oublier Vianney et tenta de le faire sous les convertures... sans trop de succès, malheureusement.

À vingt-trois ans, Eulalie reçut un texto de la plus haute importance, un texto qu’elle n’aurait jamais cru recevoir, pas après tous les silences qu'elle avait essuyés. Il venait de Lisbeth, oui, la même Lisbeth que tout à l’heure. Elle l’informait tout bonnement qu’elle habitait maintenant à Yellowsky, le fameux quartier londonien, et que les deux garçons de leur petite bande s’y trouvaient également. Le cœur battant, la jeune femme envoya sa lettre d’admission à la mystérieuse Madame, espérant d’être choisie parmi tous les candidats. Hormis son talent en théâtre, talent qu’elle avait peu exploité au cours de sa vie, elle n’avait pas grand-chose de spécial et doutait qu’elle soit acceptée. Pourtant, par un miracle des plus extraordinaires, mademoiselle d’Abencourt fut choisie ! Aussitôt, elle abandonna ses études à Paris et s’inscrivit dans un programme similaire à Londres afin d’y terminer son cursus comme prévu. Ses parents n’y virent aucune objection et de toute façon, leur fille était désormais majeure, ils ne pouvaient pas tellement protester. La rousse s’envola donc pour Yellowsky et s’offrit un appartement très onéreux, habitant ainsi à côté de Lisbeth. Elle retrouva dans le quartier Vianney et Samaël et c’était très étrange de les revoir après tout ce temps, après tous les non-dits. Ils ne pouvaient pas prétendre et faire comme si rien ne s’était passé. C’est pourquoi Eulalie, prenant son courage à deux mains, fonça et avoua à Vianney ce qu’elle ressentait pour lui, mettant également dans la confidence Lisbeth. La rouquine était enfin soulagée de son fardeau, Vianney savait enfin ce qu’elle ressentait pour elle ! Et pourtant, curieusement, un drôle de malaise remplaça le soulagement. Eulalie ne comprenait pas du tout cette réaction; se pouvait-il que Vianney aime quelqu’un d’autre ? Il n’avait pas abordé le sujet lorsqu’elle lui avait avoué ses sentiments, alors… qu’est-ce qui pouvait bien se passer avec lui ? Et Samaël, dans tout ça ? Savait-il quelque chose ? Jouait-elle vraiment le rôle de l’idiote à qui on ne dit jamais rien ?

Pseudo : Eleventh Doctor. - Identité : Time Lord. - Âge : Toujours vingt ans. - Type de personnage : Le scénario de Lisbeth. & promis, je suis la bonne personne. - Comment avez-vous découvert le forum ? Mon TARDIS m'y a emmené, ahah. - Quelle sera votre fréquence de connexion ? 5/7. - Comment définiriez-vous le forum, là, à chaud ? Jouissif, ça n'a pas changé.