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I need to talk to you ♦ Enola

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I need to talk to you  ♦  Enola Empty
MessageSujet: I need to talk to you ♦ Enola I need to talk to you  ♦  Enola EmptyJeu 13 Juin - 14:44




"I need to talk to you "
Ralph J. Robinson &  K-S. Enola Brontë

Depuis quelques semaines, j'étais au repos forcé et le moins que l'on puisse dire, c'est que je vivais mal cette situation. Beaucoup de personnes auraient sûrement accueilli avec joie d'être gracieusement payé à ne rien foutre mais pour ma part, je ne voyais pas les choses de la même façon. Mon métier m'avait toujours passionné et c'était donc avec une joie non dissimulée que je me rendais chaque jour à mon travail: qu'on me prive de cette dose de bonheur quotidienne me foutait donc le moral en berne. Pourquoi me sentais-je si épanoui en étant pilote de ligne? Je crois que j'étais bien incapable de l'expliquer dans la mesure où c'était une émotion qu'on ne pouvait comprendre que si elle s'imprégnait dans chaque parcelle de notre cœur. Ce que je savais en revanche, c'est que je prenais un plaisir incommensurable dès que je me retrouvais aux commandes d'un avion et que mes yeux s’illuminaient de bonheur quand j'effectuais un décollage pour m'envoler vers de nouveaux horizons: je donnais d'ailleurs l'impression d’être comme un gosse lorsque celui-ci ouvre ses cadeaux de noël. Le temps me semblait donc bien long et pour ne rien arranger à mon sort, je n'avais même pas l'opportunité de pouvoir profiter de ma dulcinée puisque Navya était très prise par son travail et qu'elle n'avait pas une seule minute à me consacrer. Je ne cachais pas cela me contrariait énormément de ne la voir qu'en coup de vent mais je me gardais bien de me plaindre de cette situation. Je connaissais ma moitié sur le bout des doigts et dès le début, j'avais donc su qu'elle était très ambitieuse. Je ne m'étonnais donc pas qu'elle accorde tant d'importance à son nouveau poste et je me réjouissais même que ses efforts aient été récompensés: que je passe au second plan à ses yeux était un prix que j'étais prêt à payer si cela lui permettait d'être comblée de bonheur.  

Dans la mesure du possible, je tentais donc de m'occuper avec les moyens du bord mais j'avais l'esprit trop préoccupé pour me détendre à ma guise. La semaine prochaine, il était en effet prévu que je passe une nouvelle batterie d'examens et selon toute vraisemblance, les résultats détermineraient si j'aurais le loisir ou non de reprendre le chemin du travail. J'avais donc hâte d'être fixé sur mon sort mais dans le même temps, c'était un rendez-vous que j'appréhendais énormément. En toute logique, je me soumettais simplement à un contrôle de routine mais depuis mon accident, les rares périodes, où j'avais eu l’opportunité de retrouver toutes mes capacités de fonctionnement, n'avaient jamais duré bien longtemps et ma plus grande peur était que ce problème persiste éternellement. D'une certaine manière, j'avais conscience que je n'étais pas à plaindre dans la mesure où cela ne perturbait mon quotidien que tous les trente-six du mois mais ce que je craignais avant tout, c'est que ce problème récurrent finisse par me coûter ma licence de pilote de ligne.

Je cogitais donc sans commune mesure et pour ne pas péter une durite, je décidai de contacter une personne dont je m'étais beaucoup rapproché dernièrement: Enola, la soeur de Navya. J'avais absolument besoin de parler à quelqu'un et de mon point de vue, j'estimais qu'elle était la mieux placée pour comprendre mon désarroi. En effet, le hasard m'avait conduit à découvrir que la jeune femme souffrait de la maladie de Parkinson et depuis que j'avais eu vent de cette terrible nouvelle, une certaine complicité s'était installée entre nous. J'avais d'ailleurs du mal à décrire comment je percevais Enola mais ce dont j'étais certain, c'est que j'appréciais tout particulièrement sa personnalité. Elle était vraiment très différente de ma femme et je crois que d'une certaine façon, cela était loin de me déplaire. J'avais beau aimé Navya plus que tout au monde, j'avouais sans difficulté que j'avais été obligé de faire des concessions pour l'accepter telle qu'elle était. Avec Enola en revanche, je me sentais souvent comme un poisson dans l'eau: elle m'apportait beaucoup de réconfort et j'essayais bien évidemment de lui rendre la pareille.

A ma plus grande joie, la jeune femme avait accepté mon invitation et je lui avais donc indiqué de me retrouver à proximité du bois de Yellowsky. Mon choix pouvait surprendre mais en réalité, je me rendais souvent dans ce lieu lorsque j'avais besoin d'être au calme: d'ailleurs, il n'était pas rare que j'y reste de longues heures pour écrire. Une fois sur place, je pus constater qu'Enola n'était pas encore arrivée à destination mais en jetant un coup d'oeil à ma montre, je compris qu'elle n'allait sans doute pas tarder à pointer le bout de son nez: il me suffisait d'être patient.

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K-S. Enola Brontë
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MessageSujet: Re: I need to talk to you ♦ Enola I need to talk to you  ♦  Enola EmptyVen 28 Juin - 13:44


I'll be there for you
Ralph feat Enola.




Ralph. Pour moi c'était comme Navya, c'était la même chose. Je les mettais dans le même panier. J'avais pas envie d'essayer de le connaître, j'en avais pas besoin. Il était comme elle, sûrement, forcément, il fallait être con pour pouvoir supporter une telle garce. J'aime ma sœur, au fond, je crois. Je suis obligée de l'aimer un peu parce que c'est mon sang, c'est ma famille mais je la supporte pas, je la déteste. On est trop différentes, trop à part. Je ne suis pas ma sœur, elle n'est pas moi et on ne s'entendra jamais. On ne peut pas. C'est pas fait pour être comme ça. La distance est trop forte. Cette distance c'est elle qui l'a placée entre nous, dès le début avant même que je ne puisse m'en rendre compte, sans que j'ai mon mot à dire. Quand il n'y avait encore que nous deux déjà un rideau de fer nous séparait. Elle était l'URSS, j'étais les États-Unis, ça ne marcherait jamais. Elle voulait jouer ? On allait jouer. Ça m'allait parfaitement. De toutes manières deux ans plus tard j'avais Hanuman, je n'avais pas besoin d'elle. Qu'elle aille réussir, qu'elle fasse la fierté de notre père, qu’elle devienne l'exact copie de notre mère. Je m'en fichais. Mieux valait elle que moi. Je ne serais jamais comme ma mère, je ne serais jamais comme Navya.

Alors je ne voulais pas savoir qui était ce mec qu'elle avait épousé. Un gosse de riche à coup sûr, un petit bourgeois au cerveau valant son pesant d'or, un européen, un mec bien. Je voulais pas en entendre parler ni de près ni de loin. Ils faisaient leur vie, je faisais la mienne. Je suis un peu aigrie pour une fille qui est encore dans la vingtaine. Aucune importance.

J'avais un quotient malchance assez impressionnant. Si la malchance était bénéfique dans un casino j'aurais fait exploser les machines à sous rien que par mon entrée dans le bâtiment. Je faisais des choix de merde. Ça avait pas toujours été le cas à vrai dire. En Inde tout allait bien, tout allait pour le mieux, je faisais ce que j'aimais et puis j'étais partie, j'avais suivi mes rêves, je m'étais fait plaisir. Ça avait commencé avec Tristan, première grosse erreur de ma vie. Un mariage, à 18 ans, la belle affaire, avec un connard de français incapable d'assumer ses responsabilités qui plus est. Puis il y avait eu la maladie. Un parkinson à 24 ans. Tout le monde vous dira que c'est impossible. Faut croire que moi les maladies de vieux elle me trouve plutôt cool comme organisme. Et enfin Ae. Quel bâtard, encore une pourriture de petit français celui là. Maintenant j'étais seule. Seule dans l'appart. Il me restait rien. Il me restait plus que Dorian, heureusement qu'il était là, il me maintenait à flot. Même si sa rousse de meilleure amie voulait ma peau. Je savais pas ce qu'on était avec Dorian, je savais pas ce qu'il était pour moi mais je m'accrochais à lui, j'en avais besoin, sinon je coulerais.

Bien entendu tout ça ne suffisait pas. Il fallait également que Navya débarque à Yellowsky. Génial. J'avais que ça à faire de la voir celle là tien. J'avais pas besoin qu'elle vienne afficher son bonheur et sa perfection devant moi. Et puis c'est pas tout. Il fallait également que le personnel de l'hôpital soit une bande de gros boloss qui ne trouve rien de mieux à faire que de refiler mes résultats au mari de ma sœur. Je veux pas qu'elle sache. Ni elle ni n'importe qui d'autre. Hanuman le sait pas, mon père le sait pas, ma mère le sait pas, c'est pas à ma sœur que je vais parler de ça.

Je sais pas pourquoi il lui a pas dit. Je suppose que du coup je lui en doit une. Je veux pas le connaître. Je voulais pas. Maintenant c'est plus pareil, maintenant j'ai eu ses résultats sous les yeux, maintenant je sais que son cerveau déconne presqu'autant que le mien. Ça change pas qui il est, mais peut être un peu en fait. Je crois que ça m'a fait réaliser que c'était une vraie personne et pas juste le mari de Navya. Il était peut être pas si con au fond, c'était peut être pas un être si dénué d'intérêt que ça, ou peut être que si. Je savais pas, je voulais toujours pas savoir mais maintenant je le comprenais et surtout il me comprenait. Ae me comprenait aussi, mais il était plus là maintenant. C'était à cause de lui que je me préparais seule dans notre appart aujourd'hui, que je n'avais plus aucun suspens, que je savais que je pourrais avoir le jouet dans le paquet de céréale parce qu'il ne me le volerait plus, que je n'avais plus personne pour m'aider à m'habiller, que je n'avais plus personne pour transformer les résultats médicaux en compétition. J'avais envie de pleurer. J'avais envie de le tuer. Je devais être forte. C'était qu'un con, un français, un de plus.

Merde. J'allais être en retard. Je me dépêchais de sortir de chez moi, les cheveux détachés. Au moins il commençait à faire beau, relativement beau, beau pour Londres quoi. Je m'habituerais jamais à ce climat tout pourrit je crois. Heureusement que j'étais un petit ninja et que je savais quel métro prendre pour rejoindre Ralph. Étrange mais on était devenus plutôt proches, étrange mais je crois que je finissais par l'apprécier. Alors bien sûr quand il m'avait demandé de venir j'avais dit oui. Je savais que s'il voulait me voir à moi c'est que ça allait pas. J'allais pas le laisser tomber. Il essayait d'être là pour moi, j'essayais de lui renvoyer l'ascenseur. Je marchais le pas sûr, approchant des hauts arbres où nous avions rendez vous. J'aurais jamais pensé mais il était devenu un ami pour moi. Je m'étais trompée sur lui en fin de compte, il valait peut être la peine que j'essaie de le connaître.

Je l'aperçu de dos dans le bois. Je souris. Hey ! Robinson t'es perdu ? Personne a jamais dit que l'humour se bonifiait avec l'âge hein à ce que je sache. J'avais toujours eu un don pour les vannes nulles, ça changerait pas, et puis, il paraît que ça fait partie de mon charme. L'air doux me calmait, il m'apaisait et je me sentais moins oppressée. Je me mis à marcher, Ralph se tenant à mes côtés. Alors ? Tu voulais me parler ? Qu'est ce qu'il y a? Je lui souris. Je devais être forte. Je devais être forte pour lui, pour moi, pour Navya. J'étais fatiguée d'être forte mais il le fallait bien. Je le devais, pour éviter que tout s'écroule, tout reposait sur moi désormais. Je le faisais pour nous tous, surtout pour ma sœur peut être, je ne sais pas. Qu'elle aille se faire. Aujourd'hui on ne parlerait pas de mes problèmes. Aujourd'hui je l'aiderai. Aujourd'hui mère Thérésa était en moi

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