Je suis née le 12 septembre de l'année 1990, à Neuilly-sur-Seine, en France. J'ai été confiée dès mon plus jeune âge à une Nourrice, mes parents n'ayant pas de temps à m'accorder. Mon père travaillait trop pour ça, et ma mère n'avait pas une minute à accorder à l'éducation de sa fille. J'avais beau adorer ma nourrice, je ne me sentais pas moins très seule, d'autant plus que j'étais fille unique. Enfin ... j'apprendrais plus tard que ce n'était pas réellement le cas, puisque les infidélités de mon père lui offrirent une seconde fille, ma demi-sœur, que je n'eus malheureusement pas le plaisir de connaître.






Mes parents, peu présents, ne savaient pas bien comment se comporter avec moi, et cédaient donc à tous mes caprices. Ainsi, lorsqu'un soir, à table, je déclarais que j'en avais accès de l'école, ils engagèrent, dès le lendemain matin, un précepteur chargé de me faire classe. J'avais jusqu'alors reçu une éducation des plus strictes, pour faire de moi une " grande dame ", quelqu'un de très fréquentable, de bien comme il faut. L'arrivée de mon précepteur dans ma vie renforça encore celle-ci, donnant ainsi plus de contrôle à mes parents concernant mon éducation, jusqu'alors confiée à un instituteur différent chaque année. Néanmoins, cet homme n'était pas aussi sévère avec moi qu'ils l'auraient voulu, et je me surpris même à l'apprécier. Sa gentillesse et sa pédagogie lui furent d'une grande aide pour m'apprendre tout ce qu'il savait, et c'est en grande partie grâce à elles qu'il parvint à me communiquer sa passion pour l'histoire. Il était parvenu à me faire comprendre beaucoup et je devins bientôt incollable sur le sujet. Lorsque je lui confiai mon projet d'être historienne, il m'assura que j'avais tout pour réussir, et qu'il était persuadé que je pourrais aller au bout de mes études. J'étais ravie de recevoir autant de soutien de sa part, et je me jurai de ne jamais avoir à le décevoir.






Un jour, ma nourrice me proposa d'envoyer ma candidature à l'université de Yellowsky, un quartier londonien huppé, le plus prestigieux de toute la vie. J'étais enchantée de cette perspective, même si, au fond de moi, je me disais que je n'avais peut-être pas ma place là-bas. Pourtant, je reçus la lettre de confirmation d'inscription, et, à sa réception, je fus plus heureuse que je ne l'avais jamais été. J'allais pouvoir enfin aller dans une grande université ! Et, en plus, ne dit-on pas qu'à Londres, tout est permis ?






Une liberté inespérée s'offrait enfin à moi. Mon père était fier de mon admission à la prestigieuse université londonienne, je le voyais, mais nous n'en parlâmes que très peu, et ces quelques moments ne se terminèrent pas en embrassades joyeuses et enthousiastes, comme on aurait pu l'imaginer. Au lieu de cela, j'eus droit à l'habituel froid qu'il me réservait. Ma mère ne fit pas plus de cérémonie, me félicitant, m'accordant un bref sourire que je trouvais forcé, avant de repartir à ses affaires. J'avais hâte de partir, désormais ... Ma nourrice fut la plus chaleureuse, et ne tarit pas d'éloges à mon sujet, me congratulant d'avoir réussi là où elle avait échoué. Elle était la personne que j’appréciais le plus ici, et elle allait être également celle qui allait le plus me manquer une fois installée à Londres. Mon précepteur était lui aussi très fier de moi, mais également de lui, car il y était pour beaucoup également dans mon admission à l'université. Je ne manquais d'ailleurs pas de le remercier par de nombreuses fois d'avoir fait de moi la personne cultivée que j'étais aujourd'hui.






Arrivée à Londres, je me mis en tête de trouver l'homme de ma vie. J'avais trop souffert durant mon enfance et mon adolescence de l’absence de mes parents, et tout particulièrement sur le plan affectif. Je voulais remédier à ce vide, et cette nouvelle ville était sans doute le terrain idéal pour dénicher mon prince charmant. C'est moi qui suis à l'origine du mouvement des Fuel for Love, et j'encourage chacun à partir en quête de sa moitié. Car c'est ça, le plus important, dans une vie ; trouver la personne qui nous est destinée, la seule capable de faire de nous la personne que l'on a toujours voulu être. La seule véritable source de bonheur ... Bien sûr, on se perd souvent en chemin, on croit qu'on a enfin trouvé, on se trompe ... Mais ce n'est pas ça, le plus important. Le plus important, c'est qu'il ne faut jamais renoncer.