Je regardais autour de moi. Personne. Super. Je fis passe la demoiselle devant moi. Fifille chérie de la famille et au final, bonne copine. S'ils savaient qu’elle faisait le mur, avec moi. Ben au moins je pouvais surveiller ses faits et gestes non ? «  Tu sais que tu fais la tronche depuis qu’on est parti ? Fais semblant d’être content pour moi. » Je souris. Elle a le don pour me faire sourire. Croyez, je ne le fais pas souvent. Cromagnon, c’est moi. «  Gniagnia. Tu sais que je n’aime pas ce genre de sortie. Goûter le gâteau du mariage, ça ouais. Mais sérieusement jsuis pas là pour faire ce que ton homme n’est pas foutu de faire. Je te préviens j’ai des gouts de merde. » Oui elle s’est fiancée à nouveau et a trouvé soit disant l’homme de sa vie. Le précédent aussi était censé l’être. «  Tu sais que c’est le bon. » Je lève les yeux en l’air et ne fait pas de remarque. Pas besoin elle sait que je la pense irrécupérable. Je souris de nouveau. « Tu sais très bien que d’une, je n’ai pas le choix je dois être ton ombre. Et de deux je ferais n’importe quoi pour toi. » Elle se marre toute seule, on s’arrête, je la regarde rire. Elle est heureuse, ce que moi, je n’ai jamais eu, ni compris. J’aurais pu, si je savais faire qu’elle dit toujours. On ne m’a pas formé pour être sociable mais pour la garder en vie. «  Tu sauterais d’un pont ? » Dit-elle soudainement, très sérieuse. J’aurais presque éclaté de rire. Presque. « Oui. Tu le sais. » Je ne précise pas qu’il faudrait une sacré bonne raison et que je ne parle pas de suicide. J’arrive dans le parc, elle saute presque sur le photographe et me traine un peu partout pour trouver « l’endroit idéal pour les photos ». Je grogne presque tout le truc. Elle finit par me libérer quelques heures. Un autre prend le relai. Je déteste la laisser. Pas que je ressente quelque chose pour elle, non j’ai toujours peur qu’un de ses crétins merde. Mais quand j’avance dans le parc, cette chevelure blonde. Je ne m’attendais pas à l’avoir devant moi. Je ne peux pas le nier, ça me fait tout drôle. « La vie a une drôle de façon de se jouer de vous non.. Ambre. »Cette femme a failli faire battre mon coeur. Cette femme a manqué d'être quelqu'un d'important. Ou presque. Je ne sais pas trop si je saurais échapper à son aura dévastatrice qui a fait de moi un homme enchainé. Je fuis tout ça comme la peste. Parce que le jour où on laisse qu’un avoir une emprise sur vous, c’est foutu. Vous êtes mort avant votre heure. Damné. Je ne me laisserais pas avoir. Va te faire mettre Cupidon, viens te battre si t’es un homme. Ambre a un don pour vous piéger, mais cette fois ci je suis prête, je laisserais rien passer. Et ce que j’y crois ? pas une seconde, mais je ferais tout pour essayer.

Je crois que si on m’avait parlé de la façon dont je reverrais Ambre, je ne l’aurais pas cru. Pourtant, elle se tenait devant moi, bien plus femme qu’autrefois, bien plus aguichante.. Bien qu’à l’époque elle ne fut pas nécessairement plus moche ou avenante. Vu sa tête elle ne s’attendait clairement pas à tomber sur moi. C’en était presque amusant et un fin sourire s’afficha sur mon visage. Première question, premier interrogatoire, ce que je foutais ici. Bonne question, parfois, moi même, je l’ignorais. « Pour un job, entre autre. » Lui avouer que le fait qu’il y ait une chance qu’elle s’y trouve n’était exclu serait avouer bien plus que je n’en étais capable. Ce serait lui montrer que quelque part, nous aurions pu. Seul souci, c’était une des choses dont je ne me sentais pas capable. Même si elle était le genre de femme pour qui l’impossible était presque une idée en l’air. Regarder Ambre se débattre avec un qualificatif pour me décrire. C’est sur, le jeune garçon chétif avait bien poussé, bien grossi et surtout, j’avais carrément doublé, si ce n’est triplé. Je la regardais comme une enfant se débattant dans la piscine, cherchant comment remonter à la surface et sans se noyer. « Armoire à glace hein ? C’est vrai que. J’ai bien bossé là dessus. » Pour ne pas dire je passe mon temps à le faire. Pour sauver sa peau, dans mon job actuel comme dans les combats que j’eus l’occasion de disputer, les gringalets ne survivaient pas. Il fallait être plus rapide, plus costaud, plus agressif, plus décisif. Il fallait frapper pour assommer, toucher pour blesser, et ne jamais se faire toucher...ou encaisser. Les coups, je les sentais toujours, mais il en fallait plus qu’à une époque pour me mettre KO. « Et toi..sur quoi tu travailles ? Et qu’est ce que tu fous là ? » Chacun son tour après tout non ? Et puis, lui dire pour qui je travaillais serait lui expliquer mon « achat » et tout ce qui va avec, sans oublier ma vengeance. Qui ne concernait que moi, et cette famille de salopard qui payerait cher leur affront. Sans me départir de mon sourire qu’elle détestait tant – tout sauf sourire innocent – je lui posais une seconde question. « Et ya un monsieur Ambre ? » La curiosité est un vilain défaut..mais il fallait savoir si s’amuser pouvait être envisagé..

Je souris. Zelda et ses phrases bien placées. Oh elles savent très bien me faire comprendre ce qu’elle veut souligner. J’aime, je j’ai toujours aimé sa répartie. Plus encore sa façon de se mouvoir, mais je m’égare. Dur de rester concentrer sur ce qu’elle dit quand son corps te consume rien que de l’admirer. «  Voler quoi ? Moi je ne fais que protéger ma belle cliente. Rien de plus. » J’insiste sur le belle. Parce que je sais qu’elle est compétitive, et jveux voir si cette attirance qui commence à me démanger sévèrement, je suis le seul dans ce bateau ou non. Quand elle parle de la londonienne, je suis presque mort de rire, si c’était mon genre de me montrer ainsi en spectacle. Sauf que la subtilité, parfois, c’est surévalué. «  Londonienne ? Une Russe. Mais lui répète te pas, elle va penser que j’en ai que pour ses fesses parfaites. » Ce qui est en partie vrai. Elle, c’est un putin de bonus. Elle est intelligente, elle sait très bien que je ne viens pas pour elle, mais, c’est flatteur quand même. J’ai pas envie de me marier avec elle, juste de la prendre contre un mur en sueur. Pourquoi s’encombrer de fanfreluches quand on peut être direct. Elle parle ensuite d’hospitalité. Un sourire tout sauf innocent s’affiche. «  Hospitalité ? J’allais justement te demander où tu crèches. Je meurs de me prendre un café. » Traduire lécher n’importe quelle substance sur sa peau blanche et laiteuse. Hey ouais, les russes, ils ne savent que foncer dans le tas, et  s’enfoncer dans les détails. Vous me trouvez vulgaire ? Désolé, les bonnes manières on a oublié de me les apprendre je crois. Avec ma cliente ? Obligé, et le pire c’est qu’en privé on se parle tout à fait différemment que devant papa. L’insulte. Je fais mine d’être vexé et je touche ma poitrine. « Ouch » Je m’approche et lui susurre à l’oreille : « Pompes, nu, en sueur. Ca fait des merveilles. Tabasser des vilains anglais aussi…toutes sortes de choses. » Ah merde, toujours pas subtil. Faut que je consulte je pense. «  Jeux vidéos ? Jveux te voir à l’œuvre tiens. Tu sais que quand tu mens, ça te rends absolument magnifique ? » Traduire je veux te prendre là sur le sol de cette ville. Après lui avoir pratiquement dit viens on va s’envoyer en l’air, je demande si elle a quelqu’un. Bon il est mort, tant mieux. Moi pas sensible ? Je m’en fous du type. On est ni amis ni amants. Pour ce dernier, pas encore. «  Tout autour du ventre, non, personne. Ya bien une ptite russe. Mais tu sais, moi et les manières, je crois que j’ai été trop subtil.. Comme d’habitude. » Je souris..et ça veut rien dire de bon.