Allongé sur mon lit, je me réveillai difficilement. J’avais passé la nuit devant mon ordinateur, à actualiser ma boite mail : j’avais peur de lui envoyer le premier message, peur de le réveiller ou de le déranger. Je m’étais finalement couchée vers deux heures du matin, après avoir regardé un film pour m’endormir. Je venais de finir mon livre, je n’avais donc rien à lire.
En regardant par la fenêtre je pus voir que pour une fois le ciel n’était pas gris, il était même très bleu, il y avait quelques nuages ici et la, la journée promettait d’être agréable.
Me levant avec peine, je pris la direction de la cuisine, ou je pris mon petit déjeuné : étant donné l’heure assez matinal pour les vacances, toute la maison dormait encore. Après avoir mangé et fait la vaisselle, je me douchai et partis au travaille. J’avais accepté de remplacer une collègue aujourd’hui, je travaillerai donc toute la journée. Normalement la librairie ne serrait pas trop pleine : rares étaient les gens qui passaient acheter des livres à cette période de l’année. Ceux qui partaient en voyage se contentaient de ceux vendus en gare.
C’était à moi de faire l’ouverture, ce n’était pas la tache la plus pénible à faire dans la boutique, je devrais après mettre en raillons et donc entrer en machine, les livres que nous avions reçus la veille.
Après avoir accroché la pancarte ‘ouvert’ à la porte, je me dirigeai vers le comptoir d’où je sortis mon téléphone. Dorian ne tarderait pas à aller travailler logiquement, je lui enverrais un message plus tard.
Alors que je déballais les livres, je tombais sur un carton contenant des classiques, j’en avais déjà lui la plus grande partie, mais une couverture attira mon attention. C’était Madame Bovary un très bon livre à ce qu’il parait. Le mettant de côté, je fis en sorte de finir ma tache le plus vite possible afin de pouvoir commencer à le lire. Il est normalement interdit de faire ça, mais le patron ferme les yeux dessus. Il sait combien j’aime lire, il ne peut donc rien me dire.
Alors que je passais au chapitre III j’entendis le carillon de la porte teinter, mais je ne relevai pas la tête. Je savais combien il était désagréable de se faire sauter dessus dès que l’on pénètre dans un magasin.
Malheureusement, le nouvel arrivant se dirigea vers le comptoir derrière lequel je me trouvais.
« Hum… Je… ». Bon, il n’avait pas encore l’air très convaincu, je pouvais continuer à lire.
« Excusez-moi, j'aimerais vous donner mes bandes dessinées... ». Je devrais maintenant m’occuper de lui, en soupirant discrètement, je fermais mon livre et relevai la tête vers lui.
C’était un beau brun, d’une vingtaine d’année, plutôt mignon. Immédiatement, mes pensés se tournèrent vers Dorian. Bien que je ne l’aie jamais vu, je le voyais bien ainsi.
Comme à chaque fois que je pensais à lui, je rougis. M’éclaircissant la gorge je pris enfin la parole :
« Bonjour, bienvenu chez nous. Il n’y a pas de problème, est-ce-que je peux les voir s’il vous plaît ? Et pourriez vous me donner votre nom ? ».
Il avait l’air un peu timide, et fixait bizarrement mon badge. Peut-être connaissait-il quelqu’un du même nom, ou, il se demandait comment est-ce-que des parents sensés pouvait appeler leur enfant ainsi. Personnellement, je cherchais toujours la réponse à cette question.
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