Nom : O'Neill - Prénom(s) : Eliàs, Shiloh - Âge : vingt-deux ans - Date et lieu de naissance : un 9 novembre à Dublin (t'as pas reconnu l'accent irlandais trop sexy ?  ) - Nationalité : irlandais à la base, mais je vis parmi les british - Situation sociale : riche sinon je n'aurai pas dépassé la frontière   - Sexualité : bisexuel et je le vis bien   - Vie amoureuse : célibataire. - Emploi, études : Langues Etrangères Appliquées, les langues quoi  


Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Papa et maman ont décidé que Londres était la ville idéale pour m’améliorer. J’ai toujours été bon dans mon domaine –dans d’autres aussi, mais on passera- mais l’Irlande est un trop petit pays pour que je m’améliore d’avantage. Dans la capitale anglaise, j’aurai plus de possibilités pour mon futur job. Les étrangers vont et viennent, des restaurants s’ouvrent chaque jour, des touristes arrivent en masse, quoi de mieux pour un étudiant en langues ? En plus les londoniens sont mignons, mais on passera aussi ce critère en cachant ma motivation à mes parents…

Et votre particularité, c'est quoi ? Je dirai bien que ce qui me rend spécial c’est ma gueule d’ange mais ce n’est pas vraiment un don si ? Madame Nature m’a plutôt bien gâtée de ce côté-là mais je sais faire autre chose que sourire et recoiffer mes cheveux bouclés. Mes parents vous diraient que j’ai un donc pour apprendre les langues étrangères avec une facilité évidente. Ce n’est pas pour rien que je suis ces études-là après tout.  Je ne cache pas ce talent, c’est plutôt sexy envers les filles de savoir parler plusieurs langues. C’est toujours utile de savoir guider les touristes dans les rues non ? Sinon, j’ai un talent qui n’a aucun rapport avec cela. J’aime la photo, mais aussi filmer tout ce qui se passe sous mes yeux. Ça peut barber pas mal de monde, j’ai toujours l’œil flanqué derrière l’objectif. Peu de personnes arrivent à comprendre pourquoi je filme des oiseaux qui déploient leurs aîles, mais je m’en balance pas mal. J’aime l’art, et je pense qu’il faut le voir dans chaque chose. Ça peut faire décalage avec ma personnalité qui peut parfois paraitre exubérante mais ça en fait partie. A prendre ou à laisser.  Et encore une fois, ça fait tomber les meufs, mais aussi les mecs, j'aime jouer l'image de l'artiste torturé, ça marque des points.

Comment vous définiriez-vous ? C’est compliqué de se définir soi-même. Je suis quelqu’un d’assez simple, même si au début on a du mal à saisir comment je fonctionne. Je passe mon temps à rire, à croquer la vie à pleine dent et à donner aux autres. Je donne souvent plus que ce que je reçois, mais ça reste mon problème. Les gens qui me décrivent disent souvent de moi que je suis quelqu’un de facile à vivre bien que je reste impulsif parfois… Je déteste me prendre la tête, bien que souvent je cherche à tout contrôler ce qui peut avoir tendance à me rendre fou. J’assume pleinement ce que je suis. On aura beau me faire des reproches, s’ils ne viennent pas de personnes importantes à mes yeux, je ne changerai absolument pas. Beaucoup ont critiqué ma sexualité, mais je n’ai pas changé pour autant. Je suis comme je suis et je me fiche pas mal de l’opinion des autres. Je reste quelqu’un de très gentil sauf quand on me cherche, mais il faut le vouloir, je sais souvent garder mon sang-froid, je ne suis presque pas susceptible, sauf sur certains sujets. Mon plus grand défaut est ma détermination. Vous pouvez croire que c’est une qualité, mais je peux vous assurer que non. Personne ne peut se mettre sur mon chemin et mes objectifs peuvent devenir une obsession, essentiellement en ce qui concerne mes études et ma passion. Bien que d’autres choses me donnent du fil à retordre mais j’aime la difficulté, je fonctionne comme ça.

Cher journal,

C’est enfin arrivé. Le mot enfin est peut-être un peu excessif étant donné que je n’attendais pas vraiment ça. C’est arrivé, c’est tout et je ne peux plus revenir en arrière. Et finalement tant mieux. Beaucoup regrettent, moi non. Je suis certain d’être comme ça désormais. Je pense que ma mère s’en doute. Je me fiche de ce qu’elle pense, même si j’espère au fond qu’elle acceptera le mode de vie sinon je serai très certainement déçu. Elle m’a toujours dit d’être moi-même, j’applique seulement ses conseils et pour être honnête : elle avait raison. Les gens me dévisagent quand je me balade avec cette fille, puis une semaine après avec ce mec, mais ça ne me changera pas pour autant.


Cher journal,

Mes valises sont bouclées. Elles sont pleines à ras bord, j’ignore comment je vais bien pouvoir mettre ça dans mon appartement. Je suis excité à l’idée de partir de l’Irlande, bien que je pense que finalement ça va me manquer, surtout ma sœur. C’est fou comme le temps a passé vite entre l’idée qui est arrivée et aujourd’hui. J’ai l’impression que rien n’est prêt, alors que je suis du genre à penser à chaque détail, surtout avec ma mère stressée sur le dos. J’espère que Londres sera à la hauteur de mes espérances. Je me fais des tas de films sur ma nouvelle vie, mais ça ne reste que des fantasmes. Je ne peux plus revenir en arrière de toute façon. Je dois continuer dans ma voie, et je sais qu’une grande ville sera l’endroit idéal pour m’épanouir, en tant qu’homme, qu’artiste aussi. J’ai un peu l’impression d’avoir fait le tour ici. J’ai juste hâte de découvrir, et encore découvrir.

Cher journal,

Voilà une semaine que j’ai posé mes valises à Londres. Mon appartement est plus grand que dans mes souvenirs et je ne vais pas me plaindre. J’ai fait ma rentrée il y a trois jours et mon père avait raison, les londoniennes sont plus jolies les unes que les autres. Je ne pense pas être passé inaperçu ici, j’ouvre à peine la bouche qu’on reconnait mon pays d’origine. J’ai l’impression que ça joue plutôt en ma faveur, je vais pas me plaindre. Je compte me rendre à l’exposition d’art ce soir. J’ai lu la brochure, j’espère vite trouver mon bonheur, il parait que les artistes sont fascinants. Je vais me laisser tenter…


La nuit tombait sur Londres. La capitale sombrait alors que les gens rentraient chez eux, enfermés dans leur petit confort. Puis il y avait ceux qui préféraient s’aérer à la tête et voir le monde. Eliàs était devant ce tableau depuis cinq bonnes minutes. Les couleurs étaient fascinantes à ses yeux, tout autant que les traits nets sur la toile. Il fronçait les sourcils pour se concentrer sur certaines parcelles de la peinture. « C’est beau n’est-ce pas ? » Il tournait ses yeux verts et les posait sur cette blonde qui venait de l’aborder. Elle manquait de discrétion, menant son verre à ses lèvres. Ses joues se creusaient sous ses fossettes, celles qui avaient tendance à attirer les autres comme des aimants. Mais elle ne l’intéressait pas. Elle avait l’air d’une potiche, une escort venue pour accompagner un riche soit disant passionné par l’art, ou du moins qui en donnait l’impression. Il s’excusait et la laissait seule devant le tableau. Elle avait l’air con tout à coup, là devant une œuvre qu’elle ne comprenait pas et ne tentait même pas de comprendre. Silencieux, il venait dans la foule qui se réunissait afin de remettre des prix. Il s’en foutait pas mal des gagnants mais par politesse comme lui avait appris sa mère, il était là parmi les gens et applaudissait afin de faire grandir l’égo des artistes. Bien que certains n’en avaient aucunement besoin vu leur comportement. Il voyait la blonde rejoindre un homme beaucoup plus âgé qu’elle et lâchait un sourire amusé dans le vide. Il avait raison et il aimait ça. Ses doigts tapotaient le verre alors qu’il s’emmerdait royalement, voulant s’éclipser pour filmer les coulisses mais ça n’allait pas être poli n’est-ce pas ? Il roulait des yeux en observant le comportement de cette blonde. Elle riait comme une gourde et son seul atout semblait être ses fesses dont il appréciait discrètement la vue alors que les gens applaudissaient à nouveau pour le deuxième prix. Ses yeux se perdaient dans le vide, sur une vision qui ne lui déplaisait pas mais ne le passionnait pas pour autant. Même ses fesses étaient lassantes. Il soupirait doucement avant de daigner regarder le gagnant du deuxième prix. Encore une fois, monsieur était poli. Ses prunelles vertes se posaient sur ce garçon qui recevait son prix. Tout à coup la blonde semblait disparaitre du paysage. Ses doigts se resserraient sur son verre. Peu importe l’œuvre qu’il avait rendu pour ce concours, il était surement beaucoup plus beau à regarder. Eliàs secouait sa tête. Comment pouvait-il penser cela en public ? Sa mère aurait honte, mais finalement ça l’amusait. Il imaginait la taille qu’il devait faire. Petit, il était petit si ses yeux étaient bons. Mais il avait beau se concentrer sur ce genre de détails, sa vue se troublait pour toujours revenir au visage de l’inconnu. Bordel. Voilà qu’il en arrivait presque à se demander ce qu’il avait dessiné pour gagner ce prix. Avec un autre mec, il s’en serait totalement foutu et n’aurait fait que regarder certaines parties de son corps. Et pourtant. Les choses semblaient différentes. Il aimait ses yeux bleus, son sourire. Il allait presque briser sa flûte entre ses mains mais heureusement il s’en rendait compte avant et relâchait la pression. Ses doigts venaient passer dans ses boucles qui le gênaient. Bien qu’en fait, tout semblait le gêner pour avoir accès à l’estrade. Le brun se faufilait parmi les bourges en les poussant doucement avec ses mains, histoire de paraitre courtois. Il passait derrière la blonde qui semblait avoir remarqué le fait qu’il l’avait frôlée de très près, contrairement à lui qui lui mettait le vent du siècle tant il avait oublié qu’elle existait. Un grand blond plutôt imposant reculait d’un pas sans y faire attention. Eliàs le heurtait en se retenait de crier un « putain ». Son verre venait mouiller sa chemise noire. Bordel de merde. Il marmonnait et finalement acceptait le plus rapidement possible les excuses de l’homme qui semblait vouloir s’attarder sur ce petit accident. Alors qu’il balayait la salle des yeux, l’homme le lâchait enfin. Putain il était temps. Il était amoureux et aimait frotter son torse avec sa serviette ou quoi ? Ce geste ne lui faisait absolument rien ressentir sous la ceinture, il avait plutôt envie de gerber. Le problème c’est que dans les contes de fée, il reste toujours un indice sur les lieux afin de retrouver la personne, mais là l’artiste semblait s’être envolé. Eliàs soupirait lourdement, réalisant qu’il s’était montré trop poli et que la prochaine fois il foncerait dans le tas pour chopper le bras de ce.. il ne savait même pas son prénom. Il notait aussi qu’il allait devoir être plus attentif lors des remises de prix.

Les prochains jours, Eliàs passait sans cesse à la galerie, sans résultat. Seuls des peintres étranges venaient l’aborder mais pas celui qu’il attendait désespérément. Mais il était en quelques sortes devenu son défi, ici à Londres. Une sorte de jeu pour lui qui préférait tout prendre à la légère bien qu’il semblait à fond dans son rôle de détective.

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