Nom : Glasgow - Prénoms : So Ran, Eileen - Âge : 18 ans - Date et lieu de naissance : le 5 août à Cowdenbeath en Écosse - Nationalité : anglo-sudcoréenne - Situation sociale : Riche - Sexualité : hétérosexuelle - Vie amoureuse : célibataire - Emploi, études : étudiante en première année d'anthropologie et mannequin


Pourquoi avez-vous décidé de venir à Yellowsky ? Papa, maman, je ne veux pas repartir avec vous en Écosse. Je veux continuer de vivre ma vie ici, continuer mes études et accessoirement que vous viviez loin de la vie que je mène et dont je ne suis pas vraiment fière. Et au téléphone, il est tellement plus simple de vous mentir par rapport à l'argent qui se consume aussi rapidement qu'une allumette. Où passe tout cet argent ? Dans des bouquins pour les cours, des fringues, la nourriture voyons. Comment je fais pour me retrouver à sec en début de mois ? Alors là ... j'ai des gouts de luxe ? Non maman, je ne sors pas tous les soirs, je ne bois pas, je ne me drogue pas ... Vous allez fixer une somme d'argent tous les mois ? Je trouverais de l'argent autrement. En tout cas, je ne peux pas aller autre part, chez qui j'irais me fournir sinon hein ?

Et votre particularité, c'est quoi ? Ma particularité ? Prendre une bonne dose de coke et tenir debout pendant 20 secondes après coup, ça compte ? Non ? À part ma dépendance qui me pourrit la vie, je suis assez bonne élève, mais j'adore faire la fête, un peu trop même et je me retrouve toujours dans un état assez lamentable vers la fin. Autrement depuis que je suis petite, j'ai commencé à faire des séances photos pour des marques de vêtements pour enfants et au fur et à mesure que je grandissais, j'ai évolué dans les shooting photos. En déménageant sur Londres, j'ai eu plus de choix, mais il a fallu attendre que je sois majeure pour commencer à faire des défilés (et accessoirement participer aux after). Bref, je suis une fille un peu pourrie de l'intérieure à cause de ce que je fais subir à mon corps et à ma tête, j'ai réussi à maintenir mes notes, mais je sens bien que je vais commencer à devoir faire quelque chose, peut-être me sortir de là ?

Comment vous définiriez-vous ? Allez 5 shots, et le premier qui tombe il a perdu ! Si on peut résumer la jeune fille en un seul mot, ça serait fêtarde bien sûr. Pourtant bonne élève et en provenance d'une famille assez bourgeoise sur les bords, elle a vite dérivé. Pour cause, les mannequins plus âgées qu'elle rencontrait sur les séances photos lui ont appris les petits plaisirs de la vie. Ou plutôt les grosses galères dont on n'arrive plus à en sortir quand on a commencé. Droguée depuis ses 16 ans, la jeune fille est l'image même de la fille de riche qui se droguait au début pour paraître plus classe, s'intégrer, surtout dans le monde du mannequinat. Depuis, elle est en manque au bout d'une journée sans rien prendre et se maudit assez souvent d'avoir commencé, se maudit d'avoir acheté sa première dose à ce dealeur qui se fiche de savoir dans quel état elle se retrouve après coup. Mais au final, elle n'arrive pas à arrêter. L'adrénaline, mettre sa santé et sa vie en danger, elle le fait tous les jours et au final, elle ne pourrait pas vivre sans. Elle se sent pourtant morte de l'intérieur et chaque petite dose qu'elle prend la fait vivre pendant son temps d'effet.

Autrement, la jeune fille est tout ce qu'il y a de plus influençable, on ne l'aurait pas deviné n'est-ce pas ? Peu craintive, elle est par contre prête à tout pour avoir ce qu'elle veut (surtout quand elle est en manque à vrai dire) et son comportement envers elle-même peut s'averer encore un peu plus dangereux, mais elle ne s'en soucie guère. Elle a du mal à se dire que sa vie vaut encore quelque chose vu comment elle l'a pourrie elle-même. Avec les autres, So Ra est tout ce qu'il y a de plus souriant, protectrices avec ses amies, elle ne sors pas se mettre dans un état pas possible avec les mêmes personnes. D'un côté, il y a ceux qu'elle veut protéger de tout ça et de l'autre, ceux qu'elle a rencontré en soirée, qui l'accompagnent depuis le lycée aux soirées étudiantes. D'un côté l'étudiante un peu paumée avec les yeux explosés dès le matin et de l'autre la jeune fille de riche qui aime faire la fête et qui se détruit à petit feu.

Si ses parents s’étaient doutés un jour qu’une de scènes quotidiennes de leur fille était de finir dans un état second, droguée, alcoolisée et dans les bras de type qu’elle ne connaissait même pas il y a une heure à des soirées étudiantes, ils ne seraient certainement pas venus à Londres. C’est lors d’un meeting à Edimbourg que ses parents se sont rencontrés, l’un venait de Corée du Sud et était patron d’une compagnie qui regroupait des photographes de terrain, de mode ou tout autre domaine et l’autre était écossaise de souche, rédactrice d’une rubrique mode et beauté d’un journal assez réputé dans la capitale. Bien que leurs deux meetings se passent dans deux salles différentes, la rencontre s’est faite dans le hall de ce grand hôtel qui les accueillait. Depuis ce jours, ils ne sont pas quittés, du moins pas légalement car leurs travails respectifs les tenaient assez éloignés l’un de l’autre. Le futur père de So Ra a emménagé à Edimbourg, délocalisant une partie de son entreprise en Ecosse et avait commencé à investir dans des locaux qu’il aménageait et louait comme studio pour des photos ou des tournages, il en acquiert également à Londres et faisait donc de nombreux déplacements entre Edimbourg et la capitale du Royaume-Uni. A la naissance de leur fille, son père cessa pendant un moment ses allers retours, la petite eut le droit à toute l’attention de sa famille, surtout du côté de sa mère. Ses grands-parents étaient assez conservateurs et quand elle allait chez eux, elle devait toujours se comporter bien, en bonne fille bien élevée.

Dès son plus jeune âge, elle eut droit aux écoles privées d’Edimbourg, du primaire au collège. C’était pour parfaire son éducation disait sa grand-mère. Ses parents ne la contredisait pas, mais au final c’était simplement parce qu’ils pouvaient se permettre financièrement de donner une certaine éducation à leur fille. C’est en rentrant de l’école à six ans avec sa mère, moment rare car elle avait beaucoup de boulot, qu’elle se fit aborder par un homme qui proposa à sa mère d’embaucher sa fille quand mannequin-enfant pour une marque de vêtement assez réputé. Acceptant assez rapidement, la petite fille avait école la semaine et le week-end, elle s’amusait sous les feux des photographes, prenant ça pour un jeu. Son naturel et sa joie de vivre enfantine, ainsi que son physique aux traits asiatiques lui permis de se faire remarquer par d’autres marques et elle enchaina les contrats publicitaires. C’est à l’âge de 11 ans que la demoiselle et sa famille déménagèrent à Londres. Sa mère avait été mutée dans un journal prestigieux de la capitale et son père avait plus de facilité de gérer son entreprise directement sur place. Au début perdue dans cette grande ville et ayant perdue tous ses repères, elle eut un grand manque de confiance en elle qui s’est incrusté en elle et éprouve le besoin désormais de suivre les autres, commençant à moins prendre de décision par elle-même et donc se laissant influencer très facilement. La jeune fille continua les shooting photos et rencontra beaucoup de monde grâce à ça, des amies qui ne lui montraient pas forcément le bon exemple, surtout au vu de son jeune âge à l’époque, elle n’avait que 16 ans quand tout a commencé.

Fausse carte d’étudiante et d’identité ? Check. Excuse en béton pour maman et papa ? Check. Grosse somme en liquide dans son sac ? Check. Les mêmes habitudes quand elle sortait. Au moins ses parents ne pouvaient pas se plaindre qu’elle restait seule, qu’elle n’avait pas d’amies et qu’elle ne sortait pas. Elle sortait énormément et grâce à ses amies qu’elle rencontrait sur les plateaux photos, elle accédait aux soirées d’étudiants, se faisant aisément passer pour l’un d’entre eux. C’est là qu’elle l’a rencontré. Son dealer depuis maintenant deux ans. Elle n’avait jamais touché à la drogue avant cette première soirée. Depuis, il ne se passe pas une soirée, même une journée, sans qu’elle ne prenne une dose. C’est sa faute à lui en fait ? Ou à elles ? Ses filles qui l’ont mise dans cette galère. Ou juste la sienne. Pourquoi est-ce qu’elle avait commencé hein ? Pour ne pas se sentir à l’écart quand elle voyait ses amies sortir, s’amuser. Oh elle avait bien des amies qui ne sortaient pas autant, qui ne s’amusaient pas en étant bourrée, droguée, dans un état lamentable. Mais elle s’était jetée dedans  et depuis elle avait un mal fou à en sortir. Elle ne savait même pas comment elle avait pu avoir son diplôme, qu’elle avait pu rentrer à la fac et surtout comment ses parents n’avaient rien remarqué. Tout son argent y passait, elle retirait de grosses sommes et tout passait dans la drogue. D’apparence, elle savait encore garder un look plutôt soignée, il fallait bien avec les shooting et depuis qu’elle avait atteint la majorité, elle participait même à des défilés de temps en temps.

Ses parents étaient repartis à Edimbourg, elle n’avait pas voulu y retourner. Comment elle allait vivre là-bas ? Elle deviendrait une loque humaine, en manque en quelques jours. Elle a préféré intégré une fac, qui par hasard, abritait également son dealer qu’elle croisait de temps en temps. Mais c’était plus en soirée étudiante ou dans la rue qu’elle allait le voir. Peu de personne connaissait sa dépendance, elle n’en est pas très fière en fait. Elle aimerait s’en sortir, mais elle n’a plus la force de faire quoi que ce soit pour améliorer la situation, s’enfonçant de plus en plus. Et ça lui a causé pas mal de soucis, si on oublie l’argent qui y passe et son état quotidien. Plusieurs fois, en état de manque insupportable, elle avait été voir ailleurs, ne trouvant pas son dealer habituel, et elle était tombée une fois sur un mec qui avait voulu lui faire payer sa dose en nature. À mi-chemin entre la surprise, le dégout et le manque qui lui tiraillait les entrailles, elle aurait presque pu accepter s’il n’était pas intervenu, son dealer habituel. Elle n’avait pas compris grand-chose, mais elle avait eu sa dose. Elle ne s’en était pas trop formalisée. Elle le revoit souvent aux soirées, il la voit à chaque fois de toute façon. Même schéma. Il vend, elle achète, elle consomme, elle se détruit et passe la soirée dans un état qui n’a rien d’enviable. Et elle a finalement dépassé la limite. Ses parents ont bloqué son compte, ne lui donnant qu’une somme d’argent chaque mois, somme qui était bien vite déboursée. Rien que d’y penser ça la dégoutait, elle n’avait pas envie de le faire, mais elle en avait besoin, elle avait besoin d’argent. Le manque. C’est tout simplement quelque chose d’horrible. Les sensations qui te parcourent des pieds à la tête.

Pour se donner bonne conscience, elle se disait que ce n’était pas sa faute à elle, mais à lui, à vendre aussi cher sa drogue, elle n’aurait pas besoin de laisser les mecs faire ce qu’ils veulent d’elle pour de l’argent, s’il ne la lui donnait pas directement au lieu de prendre son argent. Pitoyable excuse n’est-ce pas ? À cause de ça, elle se mit de nouveau dans des situations où elle se met littéralement danger, ne fréquentant pas des gens très … fréquentables voyez-vous ? Un soir, elle s’était retrouvée carrément avec un mec qui lui disait qu’il s’occuperait d’elle, qu’elle serait payée plus si elle travaillait pour lui. Elle ne comprenait pas grand-chose, elle avait bu, elle avait pris plus que d’habitude et au final il l’avait sortie de là, encore une fois. Pourquoi est-ce qu’il était là au fait ? Elle n’en savait rien. Elle se souvenait vaguement d’avoir été chez lui. Juste le lendemain matin, elle s’était faite jetée à la porte dès qu’elle avait réussi à se lever. Elle avait eu un peu de mal à se remettre de cette soirée, loupant quelques journées de cours. Mais au final le manque avait été encore là. Toujours. Il n’était qu’un ennemi au final. Elle était retournée voir cette personne qui l’avait sauvé sans doute d’atterrir dans un réseau de prostitution, son dealer. Et il avait refusé net de lui vendre de nouveau quoi que ce soit. Un drogué en manque, je peux vous assurer que ça fait peur, il n’a pourtant pas changé d’avis. Elle dut se résigner à aller voir quelqu’un d’autre. Mais les dealers qui ne profitent pas de leurs situations pour se faire payer en nature par de jolies filles, il y en a peu au final. Assez de force pour le repousser, mais pas assez pour arrêter son manège afin d’avoir ses doses. Plus cher en plus, ce sale type les vendait plus cher que son ancien.

Si seulement elle était un peu plus forte.

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