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The saints can't help me now (Pandora & Astrid).

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Astrid B. de Brissac
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MessageSujet: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptySam 6 Juil - 21:00


Iseult & Astrid




Les rues de Londres avaient un certain charme, il fallait bien le reconnaitre même si ô grand jamais elles n’égaleraient celles de Paris la belle ou celles plus pittoresques de Chartres. C’était simple, aux yeux d’Astrid rien ne pouvait venir faire de l’ombre au charme à la française que tous les touristes s’accordaient bien volontiers à reconnaitre. Chauvine, fière de ses origines cent pour cent françaises ? A peine…Rajoutez royaliste, conservatrice, bourrée de préjugés, croyante, franche à en mourir et vous aurez absolument tout compris du personnage ; enfin bref, quelqu’un de très sympathique en somme. Avec une telle fierté d’appartenir à la nation française, il était ainsi bien étonnant de la voir débarquer dans la capitale britannique, et plus précisément dans un quartier réservé à l’élite de ce monde. Mais que voulez-vous, ses vieux démons étaient venus la déranger juste après la subite et tragique mort de son cher époux – qui accessoirement représentait absolument tout pour elle – pour venir la persuader de se laver de tous ses péchés auprès de ses enfants tant négligés pendant des années. Iseult et Tristan avaient toujours été relégués au dernier rang pour une obscure raison – peut-être à cause de l’amour débordante qu’elle avait pour monsieur de Brissac –, et sa conscience chrétienne venait lui dire avec vingt-neuf ans de retard qu’elle aurait sûrement dû être plus présente dans leur vie. Avoir des enfants, c’était une bien belle responsabilité. Il fallait les éduquer, les nourrir, subvenir à leurs multiples besoins... Ce n’était pas vraiment le genre de décision à prendre à la légère, ça allait de soi. Pour autant, lorsque ça nous tombait dessus sans rien demander, qu’était-on censé faire ? L’avortement était absolument à bannir pour la simple et bonne raison que l’Eglise ne reconnaissait pas cet acte comme conforme à sa morale. Dès lors que restait-il ? Rien. Rien si ce n’était se résoudre à mettre au monde l’enfant en question pour ensuite l’élever comme il se devait. C’était exactement ce qui était arrivé à Astrid avec Iseult à même pas dix-neuf ans. Elle était jeune, tout juste mariée, amoureuse au point de tout faire pour les beaux yeux de son bien-aimé, et il avait fallu qu’une grossesse vienne interrompre tous ces beaux moments. Alors bien sûr, c’était absolument égoïste de se venger sur sa fille – puis plus tard sur son fils – avec autant d’ignorance de sa part, mais sur le moment Astrid n’en avait jamais eu conscience… En fait, elle s’en été aperçue qu’à la mort de son mari… Mais comme disait si bien l’adage, il vaut mieux tard que jamais ! Il ne fallait pas se méprendre, elle aimait ses enfants, c’était juste qu’elle avait été mère trop tôt et n’avait jamais su s’y prendre avec eux à cause d’un amour totalement exclusif pour son mari… Pouvait-on vraiment lui en vouloir ? Les avis étaient mitigés, mais ce n’était certainement pas ses enfants qui allaient plaider en sa faveur ! Ne leur en déplaise, maman de Brissac était d’humeur à demander la rédemption et elle était bien déterminée à obtenir gain de cause. Elle avait cherché, encore et encore, pour trouver ne serait-ce qu’un seul indice sur le lieu de résidence de ses enfants et heureusement – ou malheureusement pour eux, ça dépendait du point de vue adopté – elle avait fini par trouver l’adresse de sa fille : 17 Flying Snake Street, Yellowsky, London, United Kingdom. Bien, c’était un bon début qui lui avait permis de trouver suffisamment de courage pour quitter son château en ruines et voler vers sa fille aînée. C’était plutôt une bonne chose pour elle quand on y réfléchissait bien. Partir pour tout recommencer, c’était un objectif plutôt honorable. Du moins, c’était toujours mieux que de ruminer et pleurer la mort de son mari jusqu’aux restants de ses jours… Pour cause, même si elle échouait avec Iseult – chose qu’elle n’admettrait pas, peu importe le temps que ça allait prendre – elle avait eu la chance de se faire engager dans les cuisines du Buckingham Palace ! Plutôt classe pour une royaliste, n’est-ce pas ? Alors bien sûr, ce n’était pas les Bourbons mais les Windsor étaient bien placés dans sa liste… Tout ça pour dire qu’Astrid se plaisait vraiment bien à Londres, malgré tous les préjugés qu’elle avait bien pu avoir sur les Anglais et leur façon de vivre… Yellowsky était un quartier agréable, atypique et élitiste, tous les éléments y étaient pour se plaire ! En plus de ça, la brune avait fini par trouver un allier à sa démesure dans sa quête de rédemption : Niels Pietersen en personne, le célèbre conseiller de la reine Beatrix des Pays-Bas, plutôt classe, non ? Les deux s’entendaient comme chien et chat mais leurs esprits de parents indignes s’étaient bien trouvés ! C’était d’ailleurs grâce à lui qu’Astrid avait enfin trouvé le courage d’aller rendre visite à sa fille après un bon mois après son installation en ville. C’était étonnant de sa part d’avoir autant d’appréhension quant à aller la voir, mais les récits de Niels sur ses échecs avec sa propre fille l’avait légèrement laissé perplexe… Bien évidemment, elle ne s’attendait pas à ce qu’Iseult vienne l’accueillir les bras ouverts mais elle n’avait pas non plus envie de se prendre un vent monumental ! Elle n’avait pas besoin de ça pour comprendre qu’elle avait merdé avec elle depuis le début… « En même temps, si vous ne tentez pas de reprendre contact avec elle, ça ne risque pas de changer quoi que ce soit à la situation. », avait fini par lui dire son nouveau colocataire pour la convaincre de parler à sa fille. Il n’avait pas tort...mais Astrid avait beaucoup de mal à se donner suffisamment de courage. Pourtant elle le devait bien… Sans vraiment s’en apercevoir, elle avait fini par se retrouver devant le numéro 17 de la rue. Inspiration, expiration. Elle renouvela l’opération plusieurs fois avant de sonner à la porte. Allez, avec un peu de chance il n’y aurait personne, elle pourrait se défiler et trouver une bonne excuse pour retenter plus tard. Oui, tiens c’était une bonne idée ça… Mais non, bien évidemment ce fut au moment où elle tourna les talons que la porte s’ouvrit, laissant apparaitre une Iseult au ventre bien arrondi. Ah, d’accord, ça commençait bien…elle était enceinte et pas mariée… « Iseult », commença-t-elle à dire, ne sachant pas trop par où commencer. « Je sais très bien que je ne suis pas la bienvenue ici, mais il y a beaucoup de choses dont j’aimerais te faire part... » Mouais, un peu trop formel quand même… Mais elle n’oserait pas lui claquer la porte au nez, si ? « C’est important...» »

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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptyJeu 11 Juil - 22:26


Iseult & Astrid




Alors le mythe de la femme enceinte épanouie, magnifique etc vous pouvez vous le foutre dans l’os. Bien profond. Encore plus que ça même. Pandora n’était certes pas moche, d’autant plus que la grossesse lui faisait des seins passablement énorme ce qui changeait de d’habitude, mais elle n’était pas rayonnante. Ou ne se sentait pas rayonnante. Enfin elle s’était sentie rayonnante, un moment. Et puis Voltaire avait débarqué, elle s’était cassé la cheville, avait continué à enfler, avant du dire adieu au talon et bref, elle était enceinte de presque six mois, et elle voulait déjà que ça s’arrête. Comment voulez vous qu’elle attende encore trois mois alors que son psychopathe d’ex mari était dans les parages, qu’elle avait un petit ami trop mignon, trop plein, trop gentil qu’elle aimait à la folie mais qu’elle ne voulait pas inquiéter avec l’ex-mari psychopathe. En plus de ça on pouvait rajouter que son premier enfant, abandonné il y a dix ans, habitait... La porte à coté !! ENJOY ! Avec ça, bienvenue dans la vie magnifique de la femme enceinte la plus épanouie de son siècle. Miss Pandora de Brissac. Non clairement elle était de mauvaise humeur, d’extrême mauvaise humeur. Elle râlait tout le temps, quand elle ne dormait pas, ou ne bouffait pas. Heureusement Lisbeth était dans un état aussi pitoyable qu’elle, et au moins elle se plaignait à deux. Pour le bon plaisir de Lisbeth et à défaut de pouvoir le faire elle même, en chair et en os à cause des circonstances, elle avait profité de son temps libre. En effet à cause de la chute elle avait été mise en arrêt de travail jusqu’à l’accouchement, ce qui lui laissait trois mois de vacances, comme les étudiants, pour poursuivre ses études continue, et faire donc, pour le bon plaisir de Lisbeth, une cible à fléchette avec la tête de Vianney et d’Eulalie dessus... Dire que la folle rousse osait ne pas l’aimer parce qu’elle était la meilleure amie de Lisbeth et qu’elle s’estimait mieux... Pour commencer Pandora ne sortirait jamais avec les mecs - passé, présent, futur de Lisbeth, enfin pas ceux qui avait compté... Et puis pas même pas une semaine après la rupture ou un truc du genre... Enfin pas Vianney... Enfin de toute façon Pandora ne sortait pas avec les mecs...Elle n’était pas niaise, ni amoureuse, ni quoique ce soit... Sauf d’Orion bien sûr. Elle sortait évidement avec Orion, et était amoureuse, parfois un peu niaise.. mais plus depuis qu’elle était trop enceinte. Clairement. Enfin bref, elle jouait donc au fléchette, se plaignant et élaborant des plans machiavélique. Pandora faisait boire Lisbeth à défaut de pouvoir boire elle même, et elle envisagea de faire boire Lennon aussi pour avoir double dose. Lisbeth lui fit les gros yeux, mais Pandora pensa qu’à seize ou dix sept ans elle ne savait pas l’âge de la gamine il était temps qu’elle se prenne une cuite mémorable... Et cette femme allait être mère.

Bref. Elle ne faisait rien de ces journées mises à part lire, traduire, étudier, et se plaindre. Ce qui en soit n’était pas mal excepté que ça la gardait au lit et que ça l’énervait au plus au point. Pandora était quelqu’un de dynamique qui avait de l’énergie à revendre et bordel elle allait exploser. POOOF ! Elle jeta son livre contre le mur et exulta dans un hurlement qui fit probablement trembler les murs de l’appartement avant de retomber sur son lit, formant avec ces bras un crucifix. Dieu ce qu’elle souffrait... Elle ne pouvait même pas gesticuler dans tous les sens, tapant des bras et des pieds sans se faire atrocement mal. Et voilà que ça donnait des coups de pieds. Oui ça, parce qu’ils n’avaient pas demandé le sexe du bébé. Pandora grimaça de douleur, relevant la tête pour regarder son ventre d’un air sévère et plaçant sa main à l’endroit ou ça donnait des coups, comme si le bébé pouvait enfoncer la paroi ventrale. «Ca suffit oui ?» Si à - 3 mois il donnait des coups comme ça, alors qu’il était clairement pas encore tout à fait formé, ça serait quoi à - 1. Et à 6 mois ? Bon dieu elle avant engendrer un monstre.. Hum... Avec Orion comme père aucune chance... Le fils qu’elle avait eu avec Voltaire - qui était un monstre - était parfait... Elle ne pouvait pas avoir rater celui qu’elle avait avec Orion... Il était parfait. Ok respire. Respire. Ne devient pas une psychotic bitch pregnant. Et soudainement la porte d’entrée qui sonne. Oh dieu ce qu’elle n’aimait pas ce bruit... La dernière fois c’était... Voltaire... Si c’était lui encore, elle le jurait sur la tête de son gosse à venir qu’elle le mettait en pièce avec un couteau de cuisine. Tient d’ailleurs elle allait le chercher immédiatement. Elle passa donc logiquement dans la cuisine prendre un couteau et clopina avec sa pâte folle douloureuse jusqu’à la porte, le couteau dans la main droite qui resterait cacher derrière la porte. Elle fit un grand sourire et ouvrit la porte d’un grand coup. Son sourire s’évanouie d’un seul coup, atterrée par la vision... D’Astrid de Brissac. Sa mère. WHAT THE FUCK ! Ils pensait quoi tous là ? Que c’était un défilé ? Que le fait qu’elle se soit exilé à Londres soit un appel pour que tout le monde la rejoigne ? Elle pouvait pas être tranquille bordel ? Tranquille toute seule à pester contre tout le monde. Elle vit le regard de sa mère dérivé sur son ventre et jura mentalement que si elle faisait ne serait-ce qu’une remarque au sujet de son ventre elle aurait l’utilité du couteau qui était toujours caché derrière la porte. « Iseult » BIIIIIIP FAUUUUX !!! Parce que non seulement sa mère avait eu le mauvais goût de l’appeler Iseult-Marie... Mais en plus elle ne se faisait plus appeler ni par l’un, ni par l’autre des prénoms. «Pandora» répondit-elle sèchement, la volonté d’assassiner sa mère se faisant de plus en plus présente à son esprit. « Je sais très bien que je ne suis pas la bienvenue ici, mais il y a beaucoup de choses dont j’aimerais te faire part... » Lucide avec ça. Parfait... En même temps elle n’était plus la bienvenue chez eux depuis longtemps... C’était d’ailleurs pour cette raison que sa mère n’était plus la bienvenue chez elle... Vous savez histoire de rendre l’appareil. Beaucoup de choses dont j’aimerais te faire part... Ca faisait six ans qu’ils ne s’adressaient plus la parole? Enfin si une briève fois il y a 4 ans pour se faire renier une seconde fois, parce qu’une fois n’avait pas suffit. «Ta pas de tune, donc pas d’héritage, et dans tous les cas je suis renier, je vois vraiment pas ce dont tu... Pourrais me faire part» dit-elle sarcastique appuyant bien sur la formulation ridicule que ça mère employait. « C’est important...» Brrrr elle devait trembler de peur là. Bon aller soit sympa... Sa fera toujours de la compagnie... aussi déplaisante soit-elle. Elle s’écarta donc de la porte pour laisser rentrer sa maternelle. Ferma la porte et regarda son couteau de cuisine... Elle avait l’air maligne avec ça... Elle boitilla jusqu’au salon, et montra un fauteuil ou elle pouvait s’assoir... «On peut s’assoir pour faire ça ? T’es vieille et moi j’ai la cheville cassé et j’ai l’air d’une baleine.» Dans tes dents la vioque. Allez là Pandora allait être en forme.. Ou pas... Mais sa mère allait prendre cher. Bien fait. «J’allais me servir un whisky je t’en sers un ?» Dit-elle très sérieusement pour voir la tête de sa mère. Non elle ne buvait pas en étant enceinte, elle ne fumait pas non plus. Elle était une putain de sainte. Sa cheville ayant la flemme d’aller jusqu’à la cuisine, elle s’avachit sur le canapé, posant le couteau pointe tourné vers sa mère sur la table basse. Elle avait consciente que ça faisait ultra psychopathe, mais elle aimait ça. Elle vit d’ailleurs le regard de sa mère se poser sur le couteau, et elle répondit tout sourire. «Oui tu as deviner, le couteau c’est parce que je t’attendais.» Finalement ça journée allait peut être être marrant. «Bon trêve de plaisanterie. Tu voulais me dire quoi ?» Qu’on en finisse... Parce qu’elle était prête à parié que la répartie de sa mère allait vite l’énerver.

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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptyMar 16 Juil - 14:41


Iseult & Astrid




Revoir le visage de sa fille après tant d’années lui faisait presque bizarre. Iseult avait beau être la chaire de sa chaire, le sang de son sang, Astrid n’avait jamais retrouvé ne serait qu’une once de ses propres traits chez elle, sa chevelure brune mise à part. Peut-être qu’après tout c’était une bonne chose, au moins elle n’avait pas hérité de tous les mauvais côtés de sa mère… Toujours plantée sur le perron du numéro dix-sept de la rue Flying Snake Street, Astrid osait à peine regarder directement dans les yeux la jeune femme qui lui faisait face tant elle ne savait pas par où commencer. Ce n’était pas du tout son genre de rester stoïque plus de dix secondes, au contraire, mais il fallait bien avouer qu’il y avait du  boulot pour tenter de renouer ne serait qu’un dialogue avec Iseult, surtout que ce n’était pas vraiment la meilleure des surprises de voir qu’en plus d’être divorcée, sa fille était maintenant enceinte d’un quelconque bonhomme qu’elle n’avait pas pris soin d’épouser ! Astrid avait beau être de toute la meilleure volonté du monde pour tenter de recoller les pots cassés avec sa fille aînée, mais mettre ses principes de côté alors qu’ils avaient tant de valeur à ses yeux n’était pas chose aisée. Après un regard furtif sur le ventre arrondi de sa fille, Astrid trouva le courage nécessaire pour annoncer le sujet de sa visite, non de façon un peu trop officielle. Plus les mots sortaient de sa bouche, et plus elle sentait l’angoisse envahir l’intégralité de son corps. C’est une cause perdue, t’as tout gâché avec elle et rien que tu ne puisses faire pourra changer quoi que ce soit, se mit elle à penser en son for intérieur. En même temps…Comment pourrait-elle penser le contraire ? Ce n’était nouveau qu’elle avait été une mère affreuse, elle le reconnaissait volontiers elle-même ! Et puis le ton acerbe de l’inconnue qu’était sa fille ne fit que renforcer encore plus ses doutes.  « Pandora », rectifia la jeune femme à l’entente de son prénom. Ah, d’accord pourquoi pas. Quelle était donc cette nouvelle lubie de se faire appeler par son second prénom ? C’était très bien Iseult-Marie comme patronyme, Astrid ne comprenait pas vraiment. « Comme tu voudras », répondit-elle néanmoins d’un ton neutre. Aucunement besoin de s’aventurer sur un terrain glissant dès maintenant alors qu’elles n’avaient à peine engagé une véritable conversation. Pour les disputes, elles avaient encore tout le temps devant elle, aucuns doutes là-dessus. «  T’as pas de thune, donc pas d’héritage, et dans tous les cas je suis reniée, je ne vois vraiment pas ce dont tu… Pourrais me faire part ». D’accord, c’était clairement du foutage de gueule là. Surtout que c’était loin d’être la vérité. « Je n’en serai pas si sûre si j’étais toi. », se contenta-t-elle de répondre en faisant mine de ne pas avoir remarqué son ton affreusement impoli employé à son égard. Sa phrase avait beau être sibylline aux yeux de sa fille, tout était parfaitement clair pour Astrid. De un, il lui restait de l’argent. Oh bien évidemment rien de bien extraordinaire – pour cause elle était réduite à la charité de Niels Pietersen pour avoir un logis même si elle pouvait très bien s’en payer un – mais depuis qu’elle travaillait au service de Sa Majesté la Reine, elle n’était pas en reste. De deux, Pandora n’était pas réellement reniée même si Astrid ne lui avait jamais fait sous-entendre le contraire. Et pour finir, elle avait des tas de choses à lui faire part. Elle ne savait peut-être pas vraiment comment s’y prendre pour lui annoncer la mort de son père et ses nouvelles résolutions, mais tout ce qu’il y avait à savoir c’était que c’était réellement important à ses yeux que sa fille prenne au moins le temps de l’écouter. Iseult l’avait apparemment compris puisqu’elle la laissa rentrer dans sa demeure sans qu’elle n’ait plus besoin d’insister. Ce n’était peut-être pas une totale cause perdue… «  Joli. », balança-t-elle plus pour elle-même que pour sa fille tandis qu’elle contemplait les lieux. La décoration changeait du manoir de Niels ou même du « château » qu’elle avait à Chartres, mais ce n’était pas vraiment pour lui déplaire. C’était moderne, d’un tout autre genre, mais vraiment joli et agréable. C’était déjà rassurant de voir que sa fille vivait décemment. « On peut s’assoir  pour faire ça ? T’es vieille et moi j’ai la cheville cassée et j’ai l’air d’une baleine. » Décidemment, Iseult – ou plutôt Pandora – avait choisi de se montrer la plus désagréable possible, ça n’allait pas vraiment l’aider. Et puis « vieille »… Elle n’avait que quarante-six ans, ça allait encore… Surtout que lorsqu’elle faisait un effort elle en paraissait facilement dix de moins… «  Je vois que la grossesse a des effets bénéfiques sur toi. Ta vieille mère est ravie de voir à quel point les hormones te font du bien. » Oups, ce n’était peut-être pas la meilleure des choses à dire mais ça lui avait complètement échappé des lèvres… Et puis en même temps, elle n’allait pas se contenter de la laisser lui envoyer des piques plus viles les unes que les autres sans oser courber l’échine ! Elle voulait bien faire des efforts, mais elle restait Astrid de Brissac tout de même ! Elle n’avait pas l’intention de se laisser faire. « Que t’est-il arrivé à la cheville ? », demanda-t-elle avec un soupçon d’inquiétude dans la voix. La brune ne s’attendait pas vraiment à ce que Pandora lui réponde poliment, mais au moins elle pourrait voir qu’elle se préoccupait un minimum de sa progéniture avec certes, quelques années de retard. «  J’allais me servir un whisky, je t’en sers un ? ». Bon d’accord, il fallait vraiment qu’elle arrête de jouer avec ses nerfs de la sorte, ça allait la rendre dingue. Néanmoins, Astrid lui sourit poliment.  «  Volontiers. Je prendrai bien une dose d’héroïne avec. Oh et puis je te ramène du bon cannabis d’Amsterdam, cadeau de Monsieur Pietersen pour toi. Il voulait te l’offrir à Noël mais comme tu n’étais pas là, il m’a chargé de te le donner de sa part », répondit-elle exactement sur le même ton que sa fille. Pandora l’avait bien cherché en même temps. En voyant la tête de sa fille, elle se sentit obligée d’en rajouter. « Trop généreux de sa part, n’est-ce pas ? ». Bien, si Pandora savait ouvertement se payer sa tête, Astrid pouvait exactement faire la même chose. Comme quoi, telle mère telle fille. Ce n’était pas vraiment le meilleur moyen de bien entamer une conversation mais soit, Astrid n’avait jamais su comment bien faire les choses de toute manière et quant à sa fille… Que pouvait-elle bien faire avec un couteau dans la main ? Par tous les saints, serait-elle devenue aussi folle que sa mère ? Ce n’était définitivement pas une bonne chose, aussi pour elle que pour son futur enfant. «  Oui, tu as deviné, le couteau c’est parce que je t’attendais. » Trop aimable. C’était le genre d’accueil dont tout le monde rêvait. «  Je suis contente de voir que ma présence te ravie à ce point. Je n’aurais pas choisi un couteau de cuisine à ta place, pas assez discret. » dit-elle en feignant la confidence. La blague ne sembla pas vraiment du goût de la pauvre Pandora. « Bon, trêve de plaisanterie. Tu voulais me dire quoi ? » Ah ! Enfin on y venait, ce n’était pas trop tôt. Inspiration, expiration, concentration. « Ton père est décédé. J’ai essayé de te contacter, tout comme ton frère, pout te l’annoncer mais aucun de vous deux ne m’a répondu. J’imagine que c’est normal après tout. Je sais bien que je n’ai jamais été une bonne mère avec Tristan et toi, mais vous êtes mes enfants même si ça te déplait. Vous êtes tout ce qui me reste désormais, je n’ai pas envie de vous voir définitivement en colère contre moi. », réussit-elle à balancer d’une seule traite. Les mots n’étaient pas faciles à dire, et peut-être qu’elle aurait pu mieux dire les choses, mais au moins c’était sorti. Elle ne s’attendait pas à ce que sa fille cède aussi directement en la prenant dans ses bras et tout ce qui pouvait s’en suivre, mais elle apprécierait qu’elle ne l’envoie pas sur les roses. Pourtant elle n’était pas dupe, elle s’attendait à une pluie de reproches, et mine de rien, elle était prête à les entendre.


Dernière édition par Astrid B. de Brissac le Ven 9 Aoû - 19:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptyMar 6 Aoû - 10:46


Iseult & Astrid




La haine que pouvait éprouver Pandora pour sa mère avait assez peu d’égale. Elle avait mis longtemps à en arrivé là, et n’était pas sûr de pouvoir revenir sur ses pas. Petite fille elle avait toujours admiré sa mère. Parce que sa mère était belle, forte, et qu’elle avait un grâce royal que Pandora admirait énormément. Mais elle avait aussi une froideur à son égard qu’elle n’avait jamais compris. Très rapidement les livres étaient devenus plus tendre avec elle que sa mère ne l’avait jamais été. Incapable de comprendre d’ou venait ce manque d’amour, et ce qu’elle avait fait pour ne pas mériter mieux, elle jouait à la fois au petite fille modèle, et au petite terreur, alternant entre l’envie de lui plaire et celle de casser la maison. Et puis elle avait grandit avec son frère, ne faisant bientôt plus attention à l’absence de plus en plus flagrante de sa mère. Son frère lui suffisait à lui donner l’illusion d’une famille unie, et les quelques sourires bienveillants qu’elle soutirait par hasard à Astrid lui donnait toujours un sentiment d’immortalité qui lui durait des jours. En lisant les livres elle s’était aussi fait une raison à cette distance. Souvent dans les familles de bonne famille, la rigueur était de mise et passait par une certaine froideur, pour le bien de l’enfant. Oui Pandora avait souvent donner beaucoup d’excuse à ses parents, recevant même sans trop bronché les châtiments parfois trop dur et arriéré quand ils faisaient des bêtises avec Tristan. Tout avait commencé à franchement se dégradé avec le départ de Tristan, et l’unique lettre que Pandora avait eu pour expliqué son acte. Tristan n’avait jamais accepté le traitement que sa mère leur réservait, et ne voulait pas rester enfermé toute sa vie dans un château en ruine. Blamant ses parents pour la disparition de son frère, la seule chose qui comptait vraiment, elle cessa enfin de leur trouver des excuses, et ouvrit les yeux sur leur tempérament déplorable de ses dernières années. Amoureuse elle ne broncha pas du caractère vénale de ses parents face à la proposition de Voltaire, et aussitôt mariée elle en profita pour prendre son envol et ne plus se retourné sur son passage. La catastrophe que fut son mariage ne lui donna pas plus envie de revenir dans cette famille qui ne comprendrait pas, et ne l’accueillerait pas à bras ouvert. Elle prit cependant son courage à deux mains après le divorce, n’ayant pas vraiment d’autre endroit ou aller, et voulant chercher un peu de réconfort auprès de ceux qui était sa famille. Mais elle ne trouva qu’un mur froid et sévère, qui refusa de lui adresser la parole après un divorce hérétique qui les avait en plus privé de la dot qu’ils avaient reçu au mariage. Pandora qui n’avait déjà pas bien compris le fanatisme religieux de ses parents fut choqué de voir la religion prendre le pas sur son bonheur à elle de la sorte. Furieuse et blessé elle s’était enfuit pour ne plus revenir. De toute façon elle l’avait compris, elle était bannie. Ce qui viendrait après n’était plus qu’une formalité. Se considérant déjà comme orpheline, elle vint seulement les narguer après s’être fait abandonné par Artémis. Leur annonçant qu’elle était lesbienne comme si c’était un défit, elle venait surtout vérifié que leurs conneries étaient toujours là, bien intacte, et qu’ils ne voudraient rien avoir à faire avec elle. Elle se souvenait à présent de chacun des sourires de son enfance comme un pur moment d’hypocrisie, chaque coup de fouet comme une vengeance extrême. Elle les détestait.

Et la voilà devant chez elle, la même constance, et la même beauté. Elle énervait sa fille rien que par cette stature. Les oreilles de Pandora grincèrent lorsque sa mère prononça son nom. Enfin son demi-nom. Parce qu’Astrid ne s’était pas contenté de la prénommé Iseult, mais Iseult-Marie. Balle dans la tête. Pandora maugréa qu’elle préférait désormais qu’on l’appelle par son deuxième prénom. Elle s’attendit à l’entendre protester. Astrid protestait à tout ce que pouvait dire sa fille normalement. « Comme tu voudras » Pandora fronça les sourcils surprise. Au fond ce n’était pas plus mal, elle avait peut être décidé de s’écraser pour tout. En forme et de mauvaise humeur, elle se préparait à démonter sa mère pièce par pièce, et à l’enfoncer dans sa tombe. Ce n’était peut être pas correcte de faire ça, mais si sa mère avait seulement une minuscule idée de tout le mal qu’elle avait pu lui faire en la rejetant coup sur coup chaque seconde de sa vie, elle comprendrait. « Je n’en serai pas si sûre si j’étais toi. » Pas si sûr de quoi ? Qu’elle n’avait rien qu’elle puisse lui dire ? Pandora en était sûr, pour la simple raison qu’elle se fichait littéralement de tout ce qui pouvait sortir de la bouche de sa mère. A moins qu’elle est des nouvelles de Tristan, mais elle en doutait, et si jamais elle ne avait, elle serait tellement furax que ça soit sa mère et pas elle qui en est eu, qu’elle ne voudrait probablement pas les entendre.

Elle finit néanmoins par montrer un minimum de politesse à l’intention de sa maternelle puisqu’elle la laissa entrer, ne relevant même pas le compliment que sa mère fit sur l’intérieur. Elle s’en fichait bien. De toute façon c’était l’appartement de Lisbeth. Bien sûr elle vivait dedans, mais mis à part les livres qui décoraient les murs elle n’y était pour rien. Pandora n’avait pas grand amusement à décorer les choses, elle pouvait aussi bien vivre dans un taudis que dans un palais que ça lui irait aussi bien. Pour peu une tente serait aussi confortable. Elle continua donc sur sa lancé désagréable au possible, sommant sa mère de s’assoir. «  Je vois que la grossesse a des effets bénéfiques sur toi. Ta vieille mère est ravie de voir à quel point les hormones te font du bien. » Pandora releva un sourcil surpris de voir sa mère lui répondre de la sorte et s’amuser avec elle, avant de la foudroyer du regard. «C’est que j’ai eu un exemple maternel si parfait que je m’efforce de lui ressembler en toute circonstance» répondit-elle dans un sourire glaciale qui correspondait si bien à Astrid. Son dos était raide à en mourir, sa nuque s’élevait dans les airs avec un port de princesse, pas de toute elle était bien la fille d’Astrid. « Que t’est-il arrivé à la cheville ? » Pandora fut encore surprise par sa mère qui n’avait jamais montré un seul intérêt pour ce qui pouvait lui arrivé. Elle la jaugea un instant, se demandant si elle devait lui dire le mensonge qu’elle avait concocté pour Orion, ou la vérité, essayant de faire descendre Voltaire dans l’estime de sa mère. Car dans sa tête elle était toujours persuadé que sa mère avait toujours préféré Voltaire à elle. Se levant pour servir d'hôtesse de maison, elle lâcha froidement «Voltaire est arrivé.» Son ton était irrévocable et ne demandait aucune autre question. C’était ce qu’il était. Voltaire lui avait fait ça. Enfin plus ou moins, c’était elle qui était tombée toute seule dans les escaliers, mais c’était en le fuyant, alors... Alors qu’elle cherchait à lui servir un verre elle se foutu de sa gueule cherchant à la faire sortir de ses gonds. «  Volontiers. Je prendrai bien une dose d’héroïne avec. Oh et puis je te ramène du bon cannabis d’Amsterdam, cadeau de Monsieur Pietersen pour toi. Il voulait te l’offrir à Noël mais comme tu n’étais pas là, il m’a chargé de te le donner de sa part » Pendant une seconde Pandora ouvrit la bouche bêtement coiffé au poteau. Elle n’avait jamais remarqué que sa mère avait de la répartie. Elle aurait du s’en douter, ce genre de chose se passe probablement dans les gênes. Mais c’était franchement embêtant. Elle tilta à l’emploie de Monsieur Pietersen.... Elle le connaissait ? Ils étaient amis ? Ce n’était pas étonnant d’un coté... Deux pourritures ensembles... «Monsieur Pietersen... Evidement... Tellement attendu... C’est par lui que tu as su que je vivais aussi probablement... Un homme charmant. Je crois qu’il admirer beaucoup mon talent pour les langues...» Dit-elle sa phrase s’étouffant un sarcasme certain. Elle n’allait pas surenchérir sur les conneries de sa mère, elle voyait bien que sa mère pouvait descendre bien loin, et elle n’avait pas particulièrement envie de jouer. Elle l’aurait sur autre chose. Elle revint s’assoir au salon et posa le couteau de cuisine sur la table en signe de menace, enfin de blague menace plutôt. «  Je suis contente de voir que ma présence te ravie à ce point. Je n’aurais pas choisi un couteau de cuisine à ta place, pas assez discret. » Jésus, sa mère avait bouffé un lion ce matin comme ça se passait ? Déjà que Pandora était de mauvaise humeur mais là elle avait de plus en plus envie de la tuer... «Je me doute que tu es plus du genre de l’Arsenic... Mais je ne suis pas aussi lâche que toi.» lâcha-t-elle en réponse à son manque de discrétion... De plus Astrid n’avait pas remarqué le couteau jusqu’à ce qu’elle le pose sur la table, donc elle ne manquait pas tant de discrétion que ça.

Fatiguée de ces blagues de mauvais goût elle demanda à sa mère d’en finir rapidement. Ce que sa mère fit sans réfléchir au conséquence de ces mots. « Ton père est décédé. J’ai essayé de te contacter, tout comme ton frère, pout te l’annoncer mais aucun de vous deux ne m’a répondu. J’imagine que c’est normal après tout. Je sais bien que je n’ai jamais été une bonne mère avec Tristan et toi, mais vous êtes mes enfants même si ça te déplait. Vous êtes tout ce qui me reste désormais, je n’ai pas envie de vous voir définitivement en colère contre moi. » Pandora n’avait rien écouté du discours de sa mère, restant bloqué à la première phrase. Elle resta impassible, ses yeux ne cillant pas, ses paupières ne clignant pus, ses pupilles restant résolument sèche. Son père était mort... Devait-elle s’en foutre parce qu’il n’avait de toute façon jamais fait attention à elle, ou le pleurer, parce qu’ils s’étaient dit des horreurs la dernière fois qu’ils s’étaient vu ? «Tu viens me dire ça parce que ?» Répondit-elle d’une froideur absolu. Clairement elle avait décidé de faire la fille qui s’en fiche. Elle attendrait les bras de Lisbeth si elle voulait pleurer. «Je n’ai plus ni père, ni mère depuis longtemps.» Lâcha-elle pour expliquer son comportement. Oui Pandora agissait depuis longtemps comme une orpheline. Ses parents le méritaient bien.
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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptySam 24 Aoû - 22:27


Iseult & Astrid



Le courage n’avait jamais été la spécialité d’Astrid. Toute sa vie, elle avait vécu à son avantage à force de manipulation exemplaire et d’idéaux censés la mener vers le droit chemin. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas de courage, au contraire, c’était tout simplement qu’elle n’avait jamais eu de bonne occasion pour le mettre en exécution, ou du moins jamais sans que ce soit de façon spontanée. Petite, elle n’avait que faire des préférences de ses parents à l’égard de sa sœur aînée tant qu’elle avait toujours son piano à côté d’elle pour se défouler et s’exprimer sur un air de Chopin, Mozart ou Beethoven. Puis aussitôt mariée, elle n’avait jamais eu de nouvelles occasions d’en faire usage… Nullement besoin de courage pour faire le ménage ou la cuisine… (quoique ça pouvait dépendre de comment on voyait la chose). Peut-être que finalement, elle avait juste été assez brave pour abandonner une carrière qui se voulait prometteuse en tant que pianiste pour se consacrer à sa seule nouvelle passion : son mari. Ou peut-être qu’était-ce là un signe de faiblesse et de lâcheté au contraire, allez savoir. En tout cas concernant ses habilités à materner, on ne pouvait pas dire qu’Astrid s’était montrée exemplaire. Ce n’était pas faute d’avoir essayé mais que voulez-vous, l’amour lui avait pris déjà tellement de chose – à commencer par son argent et un potentiel avenir professionnel des plus brillants – qu’elle s’était refusée d’aimer ses propres enfants de peur qu’ils ne lui prennent à leur tour quelque chose qui lui était si cher – comme nul autre que son mari ou bien sa jeunesse, sa beauté, sa raison de vivre en tant qu’épouse. Ce n’était sûrement pas des bonnes raisons pour venir justifier ses actes passés, mais au fond à dix-huit et vingt ans, qui rêverait de devenir mère ? Personne. A cet âge-là, il n’y a que l’insouciance et la seule envie de profiter de la vie au maximum sans se préoccuper du lendemain qui importe. Alors non, elle n’avait pas voulu d’Iseult et de Tristan au moment où ça lui été tombé dessus par mégarde, mais seulement ses croyances chrétiennes l’avaient tout simplement empêché de prendre des mesures radicales. Après tout, elle aurait peut-être dû… Attendre le bon moment aurait tout simplement été plus judicieux et plus intelligent, et lui aurait ainsi permis d’aimer la chaire de sa chaire comme elle le méritait. Elle avait tout gâché avec sa progéniture et elle ne pouvait que se blâmer elle-même. Alors peut-être que revenir voir Iseult après autant d’années passées n’était pas une bonne idée. Elle allait s’en prendre plein la tête par sa fille, elle le savait, mais aussi difficile que cela allait être, elle se devait de l’affronter pour lui avouer ses fautes. Elle avait un fort besoin d’aller expier ses fautes et elle n’abandonnerait pas au premier échec, question de principe, de fierté et détermination. En d’autres termes, pour une fois depuis bien longtemps, Astrid allait faire preuve de courage spontanément en affrontant la haine bien méritée de sa fille à son égard.  Comme prévu, cette haine se manifesta dès lors que le regard d’Astrid croisa celui de sa fille qui ne manqua ensuite nullement de lui balancer des paroles plus acerbes les unes que les autres. Soit. Ce n’était pas comme si Astrid s’attendait à autre chose de toute manière, et puis elle l’avait laissé rentrer chez elle, c’était déjà mieux que rien elle aurait très bien pu directement lui claquer la porte au nez… Si le début de leur conversation ne se fit que d’échange de regards froids, pour ne pas dire glacials, leurs langues finirent par se délier pour laisser place à un concours de sarcasme et d’éloquence, domaines dans lesquels la fille était tout aussi douée que la mère.  « C’est que j’ai eu un exemple maternel si parfait que je m’efforce de lui ressembler en toute circonstance », ou exemple concret du talent d’Iseult pour user de sarcasme en toute circonstance. BIM, prends-toi ça dans la tête. Sans pour autant se laisser démonter par la répartie de sa fille, Astrid répondit à la remarque par le même sourire froid que son interlocutrice. Si elle croyait vraiment que ce genre de phrases serait suffisant à lui faire perdre son objectif de vue, elle se mettait le doigt dans l’œil, et bien profondément. Il lui en faudrait largement plus pour la déstabiliser, aussi vraies et blessantes que pouvaient être ses remarques. « Quoi qu’on puisse en dire, on finit toujours par ressembler à ses parents. Je suis plus que ravie de voir que ça s’applique également à ton cas ma chère Iseult. ». Si seulement elle connaissait toute la vie de sa fille, elle aurait sûrement dit les choses autrement… Ce n’était pas très fin de dire ça à une femme qui s’était vue obliger d’abandonner son enfant à la naissance. Mais bon, après tout ce n’était pas comme si elle était censée être au courant de tout ça. C’était pour dire, elle était grand-mère sans le savoir…

Après cet échange plus que faussé, Astrid déposa le regard sur la cheville de sa fille et se sentit obligée de lui demander ce qui lui était arrivé. Bon d’accord, dit comme ça, c’était vraiment étrange… C’était la première fois qu’elle se préoccupait directement et sans arrières pensées de sa fille depuis de longues années. Après elle ne lui avait peut-être jamais vraiment montré, mais elle avait tout de même toujours été importante pour elle…à sa manière du moins. « Voltaire est arrivé .», répliqua sa fille d’un ton ferme et définitif. Oh, oh. Ça n’annonçait vraiment rien de bon, du tout… La dernière fois qu’Astrid avait entendu parler de Voltaire, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était en bien ! Sans connaitre précisément tous les détails – et heureusement pour son pauvre petit cœur qui ne tiendrait pas le choc d’une telle annonce – la brune savait qu’il n’avait pas été des plus tendres avec sa fille ; et même si elle n’approuvait pas tellement la conception même du divorce (sauf dans les cas extrêmes et absolument légitimes, ça allait de soi), Voltaire restait pour elle celui qui avait rendu sa fille…lesbienne. Ou du moins bisexuelle, attirée par les femmes pendant un temps puisque son nouveau statut de femme enceinte montrait parfaitement bien qu’elle avait fini par retrouver ses esprits en se mettant en couple avec un homme. Alors certes, elle ne s’était peut-être pas remariée avec lui mais au moins c’était un bon début. « Je vais aller lui dire deux mots à celui-là. », maugréa-t-elle entre ses dents plus pour elle-même que pour sa fille. Si jamais elle venait à le croiser un jour, elle ne se gênerait sûrement pas pour vider le fond de son sac. Il était censé prendre soin de sa fille dans ce mariage, pas la maltraiter et la tourner vers de telles tentations démoniaques ! Bon d’accord, il avait plus ou moins acheté sa fille à ses dix-huit ans mais ça ne lui avait pas donné tous les droits… Astrid se serait bien attardé sur le sujet plus longtemps mais elle n’avait pas vraiment envie de contrarier sa fille, elle n’avait visiblement pas envie d’en parler et il y avait tellement d’autre chose à évoquer que ça n’en valait sûrement pas la peine… Du moins pas maintenant, peut-être un autre jour, qui sait. Sans qu’Astrid n’ait demandé quoi que soit, sa fille lui proposa de boire quelque chose sur le ton de la provocation. Pandora savait être exécrable à souhait, mais Astrid n’était pas en reste. Si elle voulait jouer la carte de la provocation et de la répartie, elles allaient y jouer et pas qu’un peu. Bon d’accord, l’histoire de l’héroïne et des clichés sur Amsterdam étaient peut-être un petit peu exagérés, mais au moins ce serait suffisant pour montrer à Iseult qu’elle n’était pas ici pour qu’elle prenne le loisir de se foutre entièrement de sa gueule sans qu’elle ne daigne bouger le petit doigt. Certes elle voulait à la clé l’absolution, l’expiation, le salut et compagnie, mais ce n’était pas une raison de se laisser marcher sur les pieds. La réplique d’Astrid sembla avoir l’effet escompté au vue du regard stupéfait de sa fille qui était apparemment loin de s’attendre à ça. « Monsieur Pietersen... Evidement... Tellement attendu... C’est par lui que tu as su que je vivais aussi probablement... Un homme charmant. Je crois qu’il admire beaucoup mon talent pour les langues... ». En guise de réponse, Astrid lui lança un regard interrogateur avant de finalement voir où elle voulait en venir : la lettre. Cette fameuse lettre que Pandora avait envoyée à Niels au sujet de sa fille, Lisbeth, si Astrid avait bonne mémoire. Elle n’en connaissait pas bien les détails évidemment mais à ce qu’elle savait, c’était bien cette lettre qui avait donné envie à Niels de s’excuser auprès de sa fille. « Il a beaucoup appris de toi et était ravi de voir que les jeunes de nos jours sont capables de s’exprimer avec autant de talent. », répondit-elle avec légèreté. Pour la première depuis le début de leur échange, Astrid n’en rajoutait même pas et semblait même entièrement sincère. Après tout, ce n’était pas commun de pouvoir user des mots avec autant d’aisance que pouvait le faire sa fille, surtout dans une langue qu’elle ne maîtrisait même pas encore à la perfection. Comme quoi il fallait croire que ce talent était génétique, tout comme la répartie. Une fois ce sujet-là clos, Pandora vint se rasseoir en face de sa mère, un couteau de cuisine déposé sur la table basse en guise de « menace » qui fit doucement rire Astrid. Un couteau de cuisine, vraiment ? C’était vraiment tout ce qu’elle avait trouvé pour lui faire peur ? Elle n’avait donc jamais vraiment fait attention à elle pendant son enfance ? Astrid était loin de se laisser intimider par de telles tentatives d’intimidation… Tant qu’elle n’avait pas de menace directe et potentiellement dangereuse, rien ne l’effrayait. « Je me doute que tu es plus du genre de l’Arsenic... Mais je ne suis pas aussi lâche que toi. ». Sa fille voulait vraiment la descendre ma parole ! Dommage qu’elle ne savait pas comment si prendre pour lui faire mal. « Le pudding à l’arsenic je te prie. Et puis… Je n’appellerais pas tellement ça de la lâcheté mais plutôt de la ruse. C’est un assassinat beaucoup plus subtile qui demande pas mal de talent… Utiliser des couteaux ou armes plus barbares ne me dérangeraient pas, mais vois-tu, c’est beaucoup plus difficile à camoufler après. ». Bien évidemment, Astrid n’avait jamais tué personne – Dieu ne lui pardonnerait jamais un tel crime – mais elle s’amusait de ce que les gens disaient sur elle sur son Formspring et il fallait avouer que c’était vraiment drôle – et surtout très malsain – de se mettre à penser comme des criminels. Et puis ne l’oublions pas, c’était Pandora qui avait commencé sur le sujet, Astrid ne faisait que lui répondre en continuant ce jeu de mauvais goût qui ne cesserait que lorsque la demoiselle le déciderait. Ce fut donc après toute cette discussion surfaite que miss de Brissac finit par lui demander la raison officielle de sa venue, chose à laquelle Astrid répondit avec le plus de neutralité possible. Louis Henri Charles de Brissac était mort il y avait de ça plusieurs mois maintenant. La personne qui avait le plus compté dans sa vie avait disparu à peine la cinquantaine passée, autant dire qu’Astrid avait eu l’impression de perdre la moitié d’elle-même au moment où il rendit son dernier souffle. « Tu viens me dire ça parce que ? », se contenta simplement de répondre Iseult . Quoi ?! C’était tout ce qu’elle trouvait à dire, vraiment ? Etait-ce encore une de ses ruses pour la faire sortir de ses gonds ou le pensait-elle réellement ? « Je n’ai plus ni père, ni mère depuis longtemps. ». C’en était trop. Si jusque-là Astrid était restée parfaitement calme, elle sentit la colère envahir peu à peu son corps. Elle n’avait pas le droit de dire ça. « Je ne crois pas que tu te rendes compte de ce que tu dis, tu ne sais absolument rien, arrête de jouer les fières. », lui balança-t-elle avec néanmoins de contrôle de soi qu’elle devait puisée au plus profond d’elle-même. Elle ne pouvait juste pas faire comme si la mort de son père ne lui importait pas. Ils n’avaient certes pas été de bons parents à cause de cette passion dévorante qui prenait toute la place dans leur famille, mais non, Iseult ne savait rien. Elle ne savait pas ce que ça faisait de perdre la moitié de soi-même, elle ne savait pas ce que ça faisait de réellement ne pas avoir de parents ou bien encore de perdre sa vie à dix-huit ans pour s’occuper d’un enfant dont elle n’avait pas voulu. « Je mérite toute ta haine, ton père aussi. Mais arrête de jouer aux insensibles. On ne te l’a peut-être jamais dit ou même montré mais tu es la meilleure chose qu’on ait pu faire en vingt-neuf ans de mariage avec ton frère. ». Son ton n’avait absolument rien de larmoyant, elle n’avait pas envie que Pandora se remette avec ses répliques acerbes dénuées de tout sentiment. C’était juste la dure réalité. « Je sais que c’est tard pour s’en rendre compte mais s’il te plait, essaie au moins de comprendre et range ta fierté de côté ». C’était peut-être trop demander ou encore trop facile à dire, mais c’était pourtant tout ce qu’Astrid trouvait à lui dire. La réaction brutale de Pandora l’avait comme paralysée, la rendait incapable de trouver d’autres arguments à utiliser, et allez savoir c’était peut-être mieux qu’elle se taise un moment pour retrouver ses esprits.
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I-M. Pandora de Brissac
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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptySam 7 Sep - 14:10


Iseult & Astrid



Ah ! Les relations conflictuelles entre parents et enfants... C’était exactement ce dont Pandora avait besoin pour se remettre en forme. Gauche, droite, coup de pied latéral droit dans l’arcade sourcilière. Bon d’accord Pandora n’avait jamais fait de boxe, et elle n’allait pas réellement se mettre à boxer sa mère... Ca serait assez déplacé et immature comme réaction.. Sans compter le faite qu’elle était à l’heure qu’il est en moins bon état que sa mère physiquement et que ça risquerait de la tuer, elle et le bébé. Mais mentalement elle aimait à se penser svelte et forte entrain de foutre une raclée phénoménale à sa maternelle. Gauche, droite, coup de pied latéral droit dans l’arcade sourcilière... Oui ça faisait terriblement de bien à n’en pas douter. Dire qu’elle haïssait sa mère était réellement un euphémisme. Elle avait envie de la ratatiner, de la défoncer, de BIM BAM BOUM. Cette femme était le diable en personne, déguiser en grenouille de bénitier, qui n’avait pas une once d’amour pour ses enfants, et qui vivait dans un siècle finit depuis peut être un millénaire. Elle avait envie de la secouer, de lui coller un coup de boule monumental et de lui hurler REVEIL TOI. Mais bien sûr Pandora était une femme douce et calme, aux sangs froid hors du commun, ainsi elle ne ferait jamais quelque chose d’aussi stupide. Non ? Elle resterait impassible face à sa génitrice et lui ferait sentir qu’elle n’avait pas besoin d’aide. Non parce que sérieusement... Qui à 29 ans, avait encore besoin de sa mère ? D’autant plus d’une mère qui n’avait jamais été présente et qui vous avait renier deux fois au moment les plus difficile de toute votre vie ? Personne probablement... Autant se prendre un chat... C’est plus compatissant. Ainsi faute de pouvoir envoyer des poings, Pandora envoyait une répartie acérée.... Qui n’avait pas l’air de franchement atteindre la De Brissac... Fait chiez. « Quoi qu’on puisse en dire, on finit toujours par ressembler à ses parents. Je suis plus que ravie de voir que ça s’applique également à ton cas ma chère Iseult. ». Ressembler à sa mère ? Elle plaisantait ? Elle avait peut être quelques traits légèrement similaire... Au niveau de la chevelure principalement... Mais à part ça... Fallait pas déconner... «Pandora ou Iseult-Marie mère... Assume les prénoms merdiques que tu m’as donné tu veux ?» Et si elle faisait ça c’était simplement pour agacer sa mère... Mais au fond c’était peut être une mauvaise idée, parce que si ça mère commençait à l’appeler Iseult-Marie, elle n’allait réellement pas apprécier, ne supportant pas ce patronyme. Bref quand au fait de la ressemblance... NADA NIET. JAMAIS. «Ironie mère. Jamais je ne te ressemblerais... Ca serait la pire chose qui pourrait m’arriver.» Et pourtant dieu ce qui lui était arrivé des choses pas jolie jolie... Mais forcément puisqu’elle était une femme enceinte l’idée d’être la même mère que sa mère avait été avec elle, lui faisait horreur.

Le sujet dévia de pire en pire.. Quoique qu’est ce qui était le pire... Parler de son ex-mari ? Ou du fait de ressembler à sa mère. Hum question délicate. Pandora n’avait pas la réponse. Pour une fois dans sa vie, elle ne savait pas répondre... En même temps puisque c’était elle même qui se posait la question forcément... Il était logique que seul un esprit aussi brillant que le sien puisse se poser des colles... « Je vais aller lui dire deux mots à celui-là. » Bien qu’Astrid avait maugrée de manière peut audible, Pandora cru comprendre de quoi il en retournait. Astrid parler à Voltaire... La scène vaudrait surement la chandelle... Ca pouvait même être drôle.. Elle achèterait du pop corn. «Fait donc ça...» Honnêtement ça aurait été n’importe qui d’autre de son entourage qui aurait proposé d’aller voir Voltaire elle aurait hurler un grand non, aillant peur pour eux.. Mais là c’était sa mère, et sans paraître odieuse, elle ne avait rien à foutre. «Vas-y armé quand même. On sait jamais.» Sarcasme quand tu nous tiens. Elle risquait peut être d’inquiéter sa mère, ou alors Astrid penserait que c’est encore une tentative d’humour stupide et méchant de sa fille. Peut importe. Elle l’aurait prévenu au moins.

La mère et la fille en vinrent à parler du père Pietersen... Comme quoi Lisbeth et elle avait encore plus point commun qu’elle ne pouvait le penser... Elles avaient toutes les deux des géniteurs à deux balles... Ce n’était pas rien. « Il a beaucoup appris de toi et était ravi de voir que les jeunes de nos jours sont capables de s’exprimer avec autant de talent. » Pandora leva les yeux surprises... C’était-elle ou elle avait le droit à un compliment ? Elle s’imaginait pourtant mal Niels en avoir fait à son sujet... Ou peut être que les vieux appréciaient réellement les esprits intelligents. «Il faut croire que vous, les vieux de nos jours, vous avez un don pour sous estimer les jeunes... Nous sommes bien plus brillant que vous le penser... Et Niels à pu être ravi par mes talents... Sa fille à les mêmes.» Et il ne les voit pas, et ne les apprécie pas. Père indigne. Parents indignes et stupide. Go to hell.

« Le pudding à l’arsenic je te prie. Et puis… Je n’appellerais pas tellement ça de la lâcheté mais plutôt de la ruse. C’est un assassinat beaucoup plus subtile qui demande pas mal de talent… Utiliser des couteaux ou armes plus barbares ne me dérangeraient pas, mais vois-tu, c’est beaucoup plus difficile à camoufler après. » Pourquoi en étions nous arrivé sur un sujet aussi stupide ? Sa mère était légèrement flippante à parler de ses choses là... «Je ne mangerais jamais ton pudding...» Dit Pandora en souriant, retenant quand même la leçon... Vous savez au cas ou... «Puis dissimule ta lâcheté sous tout ce que tu veux... je ne suis pas burne.» Sa mère était lâche... Incapable de s’occuper de la chair de sa chair, incapable de se remettre à la page parce que la vérité lui ferait probablement trop de mal à encaissé. La monarchie était finit, Dieu était mort, et elle était une mère pitoyable. Il n’y avait que ça à savoir. Ah... Et son père était mort... Dommage. Que pouvait dire Pandora ? Elle ne le connaissait pas. Elle ne connaissait de lui que les coup de martinet qu’il donnait lorsqu’ils avaient fait une connerie avec Tristan. Et point barre. « Je ne crois pas que tu te rendes compte de ce que tu dis, tu ne sais absolument rien, arrête de jouer les fières. » Ah sa mère s’énervait. Enfin ? Quand à ce qu’elle lui reprochait, c’était injuste. Elle se rendait très bien compte de l’horreur de ses paroles, mais elles étaient pensé. «Non je crois que c’est toi qui ne te rend pas compte de ce que tu dis.» Après tout, parent vivant ou non, elle était orpheline. «Vous n’étiez pas encore mort, que vous m’avez jeter dehors. DEUX FOIS. Et quand j’en avais le plus besoin. Alors excuse moi si aujourd’hui je dis que je n’ai plus de parent. Parce qu’aujourd’hui je n’ai vraiment plus besoin de vous et que je n’en ai plus rien à foutre !» Elle avait presque crié sur la dernière phrase. Enfin elle l’avait plutôt craché avec une animosité monstrueuse. Ca ferait surement mal, mais sa mère ne pouvait pas s’imaginer à quel point Pandora avait eu mal aussi. A quel point elle aurait tout préféré plutôt que de se retrouver toute seule après Voltaire, et après Arty. Elle s’en était sorti, mais ce n’était certainement pas grâce à eux. Ce n’était jamais grâce à eux... Elle s’en sortirait toujours, et sans eux. « Je mérite toute ta haine, ton père aussi. Mais arrête de jouer aux insensibles. On ne te l’a peut-être jamais dit ou même montré mais tu es la meilleure chose qu’on ait pu faire en vingt-neuf ans de mariage avec ton frère. ». «Ah ça s’est clair, vous ne l’avez jamais montré» Répondit-elle du tac au tac, furieuse. «Tu es toujours à coté de tes pompes mères. Tu es aveuglé par tes schéma de famille pourrie, et par ton Dieu stupide. Tu ne comprendras jamais rien.» Pandora été méchante. Mais Pandora n’était plus froide. Pandora n’était plus aussi insensible qu’elle pouvait le faire croire. Pandora était la Iseult blessé, qui ne voulait que rien se répare. Parce que réparer impliquait que l’on puisse casser à nouveau. Alors que comme ça, elle ne pouvait pas tomber plus bas. Je sais que c’est tard pour s’en rendre compte mais s’il te plait, essaie au moins de comprendre et range ta fierté de côté » Pandora resta le visage fermé, et douloureux. «C’est à toi de comprendre, que ce n’est pas à moi de comprendre... C’est moi l’enfant. Moi qui n’aurait jamais du vivre ce que tu m’as fait vivre. Je ne te dois rien Astrid. Je me trouve déjà bien bonne de te laisser parler... Tu ne m’as pas donné cette chance la dernière fois.» Elle s’en souvenait comme si c’était hier. Abandonné par Arty, elle était venu embêter ses parents, chercher un peu de réconfort, tester leur indulgence, elle leur avait lâcher qu’elle était lesbienne, parce qu’au moins les cris était une forme d’attention, la seule qu’elle aurait jamais d’eux surement, et peut être qu’ils avaient changés, qu’ils étaient plus ouvert. Que leurs filles leur manquait. Mais non. Ils avaient à peine crié. Astrid avait paru choquée, déçue, sous le choc, elle lui avait demandé d’un ton glaciale de sortir. Et là Pandora avait fait la fière. Elle était partie. Quand bien même elle n’avait eu qu’une envie, celle de s’écrouler en pleur aux pieds de sa mère. Elle était partie, et elle s’était jurée de ne plus jamais revenir. Peut importe ce qui se passerait dans sa vie.

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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptyDim 15 Sep - 19:20


Iseult & Astrid



Il n’y avait sûrement rien de pire pour un parent que de se savoir détesté par ses enfants. Même si Astrid avait toujours été une mère désastreuse avec Iseult et Tristan, ce n’était pas pour autant qu’elle ne s’était jamais intéressée à eux ou ne les avait jamais aimés à sa propre façon. Elle les avait élevé dans la mesure du possible, avait fait guise de professeur personnel, les avait longtemps observé dans la discrétion le plus totale lorsqu’ils s’amusaient à jouer en se réinventant tous les plus grands personnages de la littérature française dont elle leur faisait la lecture juste avant, leur avait inculqué une éducation religieuse ouverte et infaillible… Mais bien sûr, ce n’était que le négatif dont ils se souvenaient tous, à savoir son statut de femme froide, distante, respectueuse de valeurs « démodées » qui ne bronchait pas lorsque M. de Brissac punissait ses enfants de manière « non-conventionnelle » et plutôt mal vue par les autres parents. Astrid n’était pas du tout à excuser, mais cette attitude si particulière n’était que le résultat de sa propre éducation – merci papa et maman – et de deux grossesses successives survenues beaucoup trop tôt pour qu’elle puisse se faire à l’idée d’être mère… C’était simple, elle n’avait que dix-huit ans à la naissance d’Iseult. Or à cet âge-là, tout ce qui encombrait son cœur n’était d’autre que cet amour exclusif pour son mari qui n’avait pas le moins du monde diminué lors des trente années qui suivirent. Trop aimer l’avait aveuglée, rendue détestable et détestée à juste titre, et dire qu’elle avait essayé de lutter pour l’amour de ses enfants serait un mensonge éhonté. Vingt-neuf ans plus tard, elle était là, chez sa fille, à essayer de se racheter pour des actions passées que tout le monde lui avait si longtemps reprochées. Peut-être qu’ils avaient tous eu raison, qu’elle n’était qu’une femme cruelle et sans cœur qui méritait le regard haineux de sa fille en cet instant. Comment pourrait-ce en être autrement de toute manière ? Elle avait tout fait pour avoir cette place-là dans le cœur d’Iseult, n’hésitant pas à la mettre dehors – à contre cœur malgré tout – lorsqu’elle leur avait annoncé être de ces filles qui prenaient d’autres femmes pour amour. Oh Dieu pouvait bien témoigner en sa faveur, les saints pouvaient bien supplier Iseult de lui pardonner, Astrid savait très bien que ça ne changerait rien : elle l’avait blessée depuis le jour de sa naissance en ne répondant pas à l’amour qu’à cet âge-là Iseult lui délivrait encore. «Pandora ou Iseult-Marie mère... Assume les prénoms merdiques que tu m’as donné tu veux ? » Astrid ne cilla pas. Pandora avait beau lui balancé toutes ces phrases plus acerbes les unes que les autres, elle se défendait de réagir autre que par son ton sarcastique habituel pour la simple et bonne raison qu’elle ne pouvait se laisser aller après si peu de temps passé en sa compagnie. Quant aux prénoms en eux-mêmes…Ils étaient certes peu communs mais de là à dire qu’ils étaient « merdiques »…, il ne fallait pas pousser tout de même. « Très bien Iseult-Marie, comme tu le souhaites. Pour ma part je préfère tout simplement Iseult, n’ayant rajouté le ‘Marie’ que par respect pour les saints, mais si tu insistes je vais me faire une joie de t’appeler par ton patronyme en entier. Oh et j’attends avec impatience de voir les prénoms que tu donneras à ton futur enfant. », répondit-elle simplement sans aucune agression dans la voix. La mention de son prénom en entier ne sembla pas du tout ravir sa fille, tant pis c’est elle qui l’avait cherché, il ne fallait pas la provoquer de la sorte. «Ironie mère. Jamais je ne te ressemblerais... Ça serait la pire chose qui pourrait m’arriver .» Oh Astrid espérait réellement que sa fille avait raison, elle ne souhaitait à aucune mère la situation qu’elle était en train de vivre, mais il fallait bien se rendre à l’évidence : on finissait toujours par ressembler à ses parents d’une façon ou d’une autre et sans l’aide d’Astrid pour l’empêcher à finir comme elle, ce serait sûrement encore plus compliqué pour elle. « On verra bien mais je te le souhaite.», glissa-t-elle simplement d’une voix à peine audible en guise de réponse. Que Dieu donne suffisamment de force à Iseult pour être une bonne mère…

Puis le sujet de la conversation dériva soudainement sur l’état de la cheville d’Iseult qui impliqua instantanément la douce présence de Voltaire de Montorgueil, l’ex-mari et pourriture de miss de Brissac. Sans savoir tout ce qu’il avait bien pu faire subir à sa fille – une ignorance qui ne pouvait que lui faire du bien – Astrid n’avait plus aucune confiance en cet homme à qui elle avait pourtant confié sa fille il y avait un peu plus de dix ans maintenant. C’était vraisemblablement évident qu’il l’avait brisée et obligée à une demande de divorce pour faute, alors les détails elle n’avait pas besoin de les connaitre si ce n’était que tout ça avait eu pour conséquence de lui embrouiller le cerveau au point de tester les relations charnelles exclusivement avec des femmes. «Fait donc ça... Vas-y armée quand même. On ne sait jamais. », conseilla Iseult qui avait forcément entendu la remarque de sa mère. Oh mais elle n’allait pas se gêner pour lui dire ses quatre vérités si elle avait la chance de lui tomber dessus dans la rue, elle n’avait pas besoin de l’approbation de sa fille ! Astrid avait beau reconnaitre le ton de la voix de sa fille qui ne faisait que montrer à quel point elle avait peu d’attachement pour elle, la brune s’en fichait pas mal. Voltaire pouvait être le pire des voyous ou le diable déguisé sous des sourires charmeurs et des cheveux soyeux, ça ne l’empêcherait pas de régler ses comptes avec elle… Eh oui, Astrid de Brissac n’avait pas peur de grand-chose quand bien même elle n’avait aucune connaissance du taux de dangerosité de son adversaire… Mais bon, elle aimait penser qu’elle était suffisamment d’apparence inoffensive pour aisément tromper son adversaire pour ensuite l’avoir à son propre jeu… Pour autant, Astrid ne renchérira pas sur l’approbation d’Iseult, préférant garder tout ce qu’elle ferait à Voltaire si elle le voyait pour elle. La conversation reprit de plus belle, ricochant cette fois-ci sur Niels Pietersen qui n’était d’autre que le père de l’amie de Pandora et le « plus ou moins colocataire c’est compliqué relation indéterminée » d’Astrid. Une fois de plus sans connaitre tous les détails de l’affaire, Astrid était au courant du fait que sa fille avait envoyé une missive – traduite en néerlandais pour l’occasion – à Niels pour lui dire le fond de sa pensée sur Lisbeth. C’était sûrement un acte légèrement irrespectueux mais non moins courageux de sa part, et au moins ça avait eu le mérite de faire bouger Niels pour qu’il puisse prendre des mesures avec sa fille. «Il faut croire que vous, les vieux de nos jours, vous avez un don pour sous-estimer les jeunes... Nous sommes bien plus brillants que vous le penser... Et Niels a pu être ravi par mes talents... Sa fille a les mêmes .», répondit-elle du tac au tac avec une agressivité non-dissimulée. Un rire incontrôlé sorti de la bouche d’Astrid, c’était qu’elle avait sa petite fierté la mère Iseult ! « Ta vision simpliste me fait bien sourire ma jolie. Les « vieux » que nous sommes ne sous-estimons rien du tout, nous avons tout simplement la décence de ne pas trop complimenter à tort pour que vous puissiez prendre la grosse tête par la suite. Je ne remets nullement en cause ton génie ou celui de ton amie, ne te méprends pas, mais un peu de modestie ne te ferait pas de mal. Le génie ne se mesure pas qu’à l’aspect intellectuel, tu devrais le savoir sinon nous n’aurions jamais été acceptés dans le quartier. Et je peux bien te garantir qu’il n’y a aucune erreur là-dedans. », répliqua calmement Astrid, les yeux plantés dans ceux de sa fille. Maintenant que ce point-là était clarifié, elles pouvaient passer à autre chose même si en l’occurrence n’importe quel sujet qu’elles évoqueraient subirait probablement la même fin que ce-dernier. Les regards que s’échangeaient la mère et la fille n’avaient absolument rien de chaleureux comme pouvait très justement venir en témoigner le couteau de cuisine que sa fille avait fermement tenu au creux de sa main quelques secondes durant. De là était ensuite venues sur le tapis les qualités culinaires d’Astrid et son talent d’empoisonneuse professionnelle soutenu par une rumeur qu’elle avait elle-même alimenté sur son Formspring pour son bon plaisir. «Je ne mangerais jamais ton pudding... Puis dissimule ta lâcheté sous tout ce que tu veux... je ne suis pas burne. », avait répondu la jeune femme en lui souriant. Il fallait vraiment qu’elle revoit sa définition de lâcheté dans le dictionnaire, Astrid était loin de l’être et ce n’était pas quelques plaisanteries de mauvais goût découlant de quelques questions idiotes posées sur Internet qui changeraient quoi que ce soit… Mais bon, si ce qu’elle pensait d’elle, à quoi bon argumenter ? La lâcheté, c’était un manque de courage évident, une peur transcendante voire paralysante de mettre à exécution des paroles ou des actes pour préférer tout faire en douce… D’où était-elle lâche ? Si elle l’était, elle ne serait certainement pas venue dans Flying Snake Street pour avoir cette petite conversation avec elle… Elle n’aurait même jamais quitté la France sur un coup de tête ! « Crois donc ce que tu veux Iseult, je ne suis pas venue débattre sur mes qualités avec toi. » dit-elle calmement avant d’enchaîner directement sur la raison de sa visite. Et le moins qu’on puisse dire, c’était que la réaction de Pandora la scia en deux ! Si elle s’était écoutée, elle n’aurait probablement pas hésité à lui donner une gifle monumentale pour la faire redescendre sur Terre. Au lieu de quoi, elle lui balança les premières paroles qui lui traversèrent l’esprit, à savoir qu’elle n’avait absolument aucun droit de dire des choses pareilles ! «Non je crois que c’est toi qui ne te rend pas compte de ce que tu dis. Vous n’étiez pas encore morts, que vous m’avez jetée dehors. DEUX FOIS. Et quand j’en avais le plus besoin. Alors excuse-moi si aujourd’hui je dis que je n’ai plus de parents. Parce qu’aujourd’hui je n’ai vraiment plus besoin de vous et que je n’en ai plus rien à foutre ! ». Le sang-froid qu’elle avait réussi à contrôler jusque-là explosa en mille morceaux, laissant place à une rage intérieure qui commença à la dévorer un peu plus à chaque mot qu’elle taisait intérieurement. « Reproche-moi autant de choses que tu veux, tu ne sais absolument rien de tout ce qu’on a pu sacrifier pour toi et ton frère ! Je ne nie pas d’avoir été une mère déplorable, que Dieu m’en témoigne, mais je peux te jurer que tu regrettas amèrement tes mots ! Nous ne t’avons pas jetée dehors la première fois, tu ne t’es même pas opposée à ce mariage. Si tu ne voulais pas te marier, il ne fallait surtout pas se gêner pour le montrer. Quant à la seconde fois, j’ai peut-être été dure quand tu m’as annoncée que tu avais soudainement changé de… » Pause. «…orientation sexuelle, mais je peux te promettre qu’à la seconde où je t’ai demandé de partir, je me suis précipitée pour te dire de revenir mais tu étais déjà partie je-ne-sais-où avec aucune possibilité de te joindre. Ça n’excuse peut-être rien, ça n’enlève rien sur toutes mes actions ou non-actions en tant que mère, mais arrête de faire comme si tu connaissais tout sur tout. Mais soit, si tu n’as plus besoin de moi, je te crois sur parole. », lâcha-t-elle dans une tirade aussi violente par son ton que par son contenu. Les nerfs commençaient vraiment à lâcher, et la patience plus vraiment au rendez-vous, que ce soit du côté de Pandora ou celui d’Astrid… « Je mérite toute ta haine, ton père aussi. Mais arrête de jouer aux insensibles. On ne te l’a peut-être jamais dit ou même montré mais tu es la meilleure chose qu’on ait pu faire en vingt-neuf ans de mariage avec ton frère. ». «Ah ça s’est clair, vous ne l’avez jamais montré. Tu es toujours à côté de tes pompes, mère. Tu es aveuglée par tes schémas de famille pourrie, et par ton Dieu stupide. Tu ne comprendras jamais rien. » Nouvelle claque reçue en pleine gueule, c’était fou de voir que les mots pouvaient être aussi blessants et violents à ce point… Iseult avait été terriblement blessée, et ça se sentait dans le ton de sa voix. « Désolée Iseult. Désolée de ne pas être la mère que tu aurais dû mériter. Mais c’est comme ça, je n’aurais pu le faire autrement, je n’arriverai jamais à te faire comprendre que je suis incapable d’aimer de la façon dont je voudrais que je le fasse. » C’était triste à dire mais en l’occurrence c’était tout ce qui arrivait à sortir de sa bouche. « C’est à toi de comprendre, que ce n’est pas à moi de comprendre... C’est moi l’enfant. Moi qui n’aurais jamais dû vivre ce que tu m’as fait vivre. Je ne te dois rien Astrid. Je me trouve déjà bien bonne de te laisser parler... Tu ne m’as pas donné cette chance la dernière fois. » Ces dernières paroles furent encore plus difficile à encaisser, sûrement à cause de l’évocation de son prénom qui mettait clairement une distance entre elles deux. Elle avait l’impression d’avoir pris une douche froide, d’avoir reçu une balle en pleine cœur qui venait l’achever avec une douleur incommensurable. Il était impossible de discuter tant que l’une ne comprendrait pas un tant soit peu la position de l’autre. « Très bien. Je ne voudrais pas m’imposer encore plus. », conclut-elle avant de lever soudainement du canapé. « Je n’abandonnerai pas Iseult. » Oh ça non, elle ne le ferait pas, c’était bien une promesse qu’elle avait l’intention de tenir, aussi difficile que ce serait pour recoller les morceaux avec elle.

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MessageSujet: Re: The saints can't help me now (Pandora & Astrid). The saints can't help me now (Pandora & Astrid). EmptyMer 2 Oct - 8:45


Iseult & Astrid




Pandora était odieuse. Elle avait peut être raison de l’être. Elle avait souffert. Elle ne l’avait jamais dit, jamais trop fait ressentir. Parce que Pandora savait être discrète, et que face à sa mère, Pandora n’avait jamais rien trouvé à dire.

Petite Pandora admirait sa mère. Elle était belle, elle était gracieuse, et elle avait un je ne sais quoi de splendide. Plus tard, par la main du père, elle avait craint sa mère, cherchant néanmoins dans chacun de ses gestes une approbation souriante. Pandora n’avait pas été un mauvais enfant. Bien sûr elle savait être distraite, faire des bêtises, et s’amusait parfois avec Tristan à des jeux dangereux. Mais ce n’était des jeux de gamins coulé dans la culture qui s’amuse comme ils peuvent pour braver l’ennuie. Mais Pandora regrettait peu de chose de son enfance. Elle jugeait peut être durement les châtiments un peu violent qui venaient punir leur bêtise. Mais elle en gardait de bon souvenir. Son enfance avec Tristan avait été parfaite. A force de manquer d’attention maternelle, Pandora avait finit par éclairé son tableau, s’imaginant comme une orpheline dans un grand château à jouer avec un petit frère aujourd’hui disparu. Bien sûr, Astrid ne devait rien en savoir, et sa présence discrète et pas toujours aimable était ce qui avait permis à Pandora de s’imaginer cette enfance d’orpheline quasiment parfaite, ou finalement elle n’avait pas manqué de grand chose, et n’avait rien risqué de grave. Mais Pandora avait grandit et les choses s’étaient dégradée. Elle s’était mariée, et à cause de l’absence de Tristan elle n’était plus revenu voir sa famille. Premièrement parce qu’elle avait sentit le désintéressement de sa mère. Deuxièmement parce qu’elle avait finit par avoir honte de ce qu’elle était devenue, et de ce que lui faisait subir Voltaire. Elle est revenue fière après s’être débarrassée du monstre. Fière et brisée, cherchant dans les bras de sa mère un réconfort qu’elle n’avait jamais eu. Peut être que ses cinq ans monstrueux lui avait abîmé le cerveau, elle avait pensé qu’elle pourrait améliorer les choses. Que sa mère pourrait la guérir. Mais sa mère n’avait pas compris. Le mot de divorce avait heurté ses oreilles avant même qu’elle ne remarque l’état de sa fille. Blessée dans son orgueil, rejetée Pandora était partie. S’était trouvée ailleurs, dans le sud, avait essuyé un nouvel échec. Cette fois-ci elle n’avait pas bien sûr pourquoi elle était revenue. Elle ne s’attendait pas à un miracle, mais peut être qu’elle avait espéré. Elle avait elle même gâché sa chance en prononçant le mot de lesbienne. Elle était venue provocante essayer de secouer ses parents et de leur arraché un peu d’amour parental. Elle s’était fait mettre à la porte. Peut être que pour le coup elle avait mérité ce qu’il lui arrivait. Mais elle avait tiré un trait. Elle avait adopté ses souvenirs d’enfance à la sauce qu’elle voulait. Elle était orpheline, et elle avait perdue son frère. « Très bien Iseult-Marie, comme tu le souhaites. Pour ma part je préfère tout simplement Iseult, n’ayant rajouté le ‘Marie’ que par respect pour les saints, mais si tu insistes je vais me faire une joie de t’appeler par ton patronyme en entier. Oh et j’attends avec impatience de voir les prénoms que tu donneras à ton futur enfant. » Pandora sourit. Elle aussi préférait Iseult. Elle avait longtemps employé Iseult. C’était jolie. Bien sûr, Iseult la blanche était niaise, et était morte pour des conneries. Mais le plus amusant était surement qu’elle avait déjà donné un prénom. Elle avait déjà un fils... Sa mère l’étranglerait si elle savait. « On verra bien mais je te le souhaite.» Pandora n’avait rien à craindre. Elle jeta un coup d’oeil sur son ventre, qui que ce soit elle l’aimait déjà. Elle avait aimé Camille et souffert de devoir l’abandonner, elle ne referait pas deux fois les mêmes erreurs. Jamais.

La suite ne fit que s’envenimer. Pandora n’était pas correcte, et n’était pas aimable. Elle n’avait plus envie. Elle l’avait trop été. Astrid méritait ce qu’il lui arrivait. « Ta vision simpliste me fait bien sourire ma jolie. Les « vieux » que nous sommes ne sous-estimons rien du tout, nous avons tout simplement la décence de ne pas trop complimenter à tort pour que vous puissiez prendre la grosse tête par la suite. Je ne remets nullement en cause ton génie ou celui de ton amie, ne te méprends pas, mais un peu de modestie ne te ferait pas de mal. Le génie ne se mesure pas qu’à l’aspect intellectuel, tu devrais le savoir sinon nous n’aurions jamais été acceptés dans le quartier. Et je peux bien te garantir qu’il n’y a aucune erreur là-dedans. » Pandora leva un sourcil. Un peu de modestie ? La traitait-elle de prétentieuse ? Surement. Pandora s’en fichait. Elle l’était. Elle le méritait. Elle collectionnait les diplômes et étaient surement une grosse tête du quartier. Il n’y avait pas de quoi être modeste. Elle ne compris même pas la fin de la phrase de sa mère, qui se voulait sans doute être encore une leçon de moral comme Pandora en avait tant subit. Elle leva les yeux au ciel, et haussa les épaules. Whatever mother.

La pente glissante était bien amorcée. Peut être que le couteau serait utile en fin de compte. « Crois donc ce que tu veux Iseult, je ne suis pas venue débattre sur mes qualités avec toi. » Qualité ? Qui avait parlé de qualité ? Surement pas Pandora. Ce n’était pas son genre de donner des qualités au gens... A sa mère encore moins. Mais le sujet était clos. Enfin il fallait le clôre... Sinon elle étranglerait sa mère en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf.

« Reproche-moi autant de choses que tu veux, tu ne sais absolument rien de tout ce qu’on a pu sacrifier pour toi et ton frère ! Je ne nie pas d’avoir été une mère déplorable, que Dieu m’en témoigne, mais je peux te jurer que tu regrettas amèrement tes mots ! Nous ne t’avons pas jetée dehors la première fois, tu ne t’es même pas opposée à ce mariage. Si tu ne voulais pas te marier, il ne fallait surtout pas se gêner pour le montrer. Quant à la seconde fois, j’ai peut-être été dure quand tu m’as annoncée que tu avais soudainement changé de… » Pause. «…orientation sexuelle, mais je peux te promettre qu’à la seconde où je t’ai demandé de partir, je me suis précipitée pour te dire de revenir mais tu étais déjà partie je-ne-sais-où avec aucune possibilité de te joindre. Ça n’excuse peut-être rien, ça n’enlève rien sur toutes mes actions ou non-actions en tant que mère, mais arrête de faire comme si tu connaissais tout sur tout. Mais soit, si tu n’as plus besoin de moi, je te crois sur parole. » Qu’elle se trouve des excuses. Elle ne connaissait même plus les faits. La rage gronda à l’intérieur de Pandora, pourtant elle chercha à la contrôler, répondant avec une froideur... «Tu mélanges tout... la première fois que tu m’as rejeté c’était à cause du divorce. J’étais amoureuse quand je me suis mariée... Mariage que vous a bien arrangé cela dit, quand même, et divorce qui vous a remis sur la paille. Désolé.» Pandora n’avait d’ailleurs jamais compris comment Voltaire avait fait pour atteindre l’argent de la dot qu’il avait fournis à ses parents lors du divorce, mais c’était Voltaire, ce n’était pas étonnant. «Et pour information je suis partie à Paris pour me taper toute la planète mannequin.» Dit-elle en souriant, faisant surement pousser des cheveux blancs à sa pauvre mère. M’enfin, cette passe lui était passé. Elle ne trouvait pas les femmes moins désirable, mais elle avait Orion. Orion lui suffisait.

« Désolée Iseult. Désolée de ne pas être la mère que tu aurais dû mériter. Mais c’est comme ça, je n’aurais pu le faire autrement, je n’arriverai jamais à te faire comprendre que je suis incapable d’aimer de la façon dont je voudrais que je le fasse. » Pandora se prit une gifle dans la tête. De la façon dont je voudrais que je le fasse ? Qu’est ce que cela voulait dire. Sa mère ne tournait plus rond.. Ou alors c’était la façon dont elle voulait qu’elle le fasse... Enfin que Pandora voulait... Mais qu’elle était cette maudit façon. Elle regarda tristement sa mère. Peut être qu’elle aussi elle souffrait. Mais est-ce que sa effaçait réellement des années de souffrance. «Je t’excuse si tu veux... Je te pardonnes même... Mais ça ne change rien... Tu n’as jamais été une mère. Tu étais un corps étrangers qui nous a mis au monde, et qui n’a cessé de nous juger d’ici là... Et nous n’étions pas à la hauteur... Jamais.» C’était comme ça qu’elle le ressentait, qu’elle l’avait toujours ressentit. Pandora n’avait été que déception. Du début jusqu’à la fin. Au début, elle ne savait pas ce qu’elle avait fait de mal... A la fin, elle avait forcé la main au destin.

Pandora se leva en voyant sa mère se lever. Elle n’avait plus envie de se battre, elle était fatiguée, et le bébé avait besoin de repos. Elle se doutait que sa mère reviendrait. Pas besoin qu’elle lui en face la promesse. Elle raccompagna péniblement sa mère à la porte. Dans un silence de plomb, n’osant plus l’attaqué, ayant encore du mal à lui pardonner peut importe ce qu’elle avait dit. «Prend soin de toi.» dit-elle finalement, sans que ça ne fasse échos à quoique ce soit. Pourtant bêtement, avant de fermé la porte, elle ressentit le besoin de dire autre chose. Un nouveau pied de nez, ou juste l’envie qu’elle soit au courant. Pandora ne savait pas. Elle savait qu’elle le faisait encore de la pire manière qu’on pouvait l’imaginer, mais tant pis. «Au faite. Tu es déjà grand mère. Il s’appelle Camille. Il a dix ans.» BOUM. Elle referma la porte rapidement, ne voulant pas voir la tête de sa mère, ne pas l’entendre juger le prénom ou quoique ce soit. Elle claqua la porte, ni plus ni moins, s’appuya sur elle, se cognant doucement le front contre le bois... Qu’est ce qu’elle pouvait être conne quand elle s’y mettait...  


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